26.06.2023 – Chronique du lundi
26 juin 2023 § Poster un commentaire
Tant va la cruche à l’eau…
Chères et chers ami·e·s qui rejoignez les mots de ce présent billet, sachez qu’il est environ 5h20 du matin de ce 26 juin 2023, un lundi donc, au moment où j’entame la rédaction de cette nouvelle Chronique du lundi dans laquelle je vous souhaite une douce bienvenue.
Sachez aussi que je suis toujours et encore dans cette résidence de création mise en œuvre par PAHLM [+] à 3PA [+] dans ce tout petit village de Lahage, malheureusement loin de ma chère et tendre Thérèse [+] jusqu’à ce vendredi qui arrive. Et donc à l’image de la semaine dernière je ne serai absolument pas prolixe ce jour, étant tout à mon labeur de création en cours.
Du coup je ne vais pas m’éterniser et vous retenir très longtemps. Même si je sens que je ne vais pas publier trop tôt cette présente chronique, car quelques problèmes techniques de l’ordre de la « connexion en rase campagne » pourront bien s’avérer gênants pour la mise en ligne de mes élucubrations éditoriales du jour. Que sera, sera, comme le dit la chanson !
En attendant, miracle de ma narration qui se joue encore et toujours du continuum espace-temps de mon écriture en connivence avec celui de votre lecture, voire parfois de votre écoute, peut-être vais-je juste dire un ou deux mots à propos de choses qui m’énervent au plus haut point. Des choses comme le « greenwashing » de certains politiques et surtout l’inaction ambiante caractérisant cet incroyable déni des catastrophes qui nous attendent de la monté des océans à la disparition du vivant.
En fait j’avoue ne plus du tout supporter ce double langage qui prévaut dans notre société. D’un côté cette injonction qui est faite aux citoyen·ne·s d’adopter un comportement et une consommation responsables et qui impose des normes à celles ou ceux qui n’en ont pas les moyens, comme par exemple changer au plus vite de véhicule afin de pouvoir entrer dans les clous des ZFE (je vous en dirai quelques mots plus loin ici même), ou plus simplement à trier ses déchets, économiser ses flux, et tant d’autres choses, choses auxquelles tout humaine comme humain ordinaire se plie tant bien que mal, tout·e culpabilisé·e qu’il ou qu’elle est par les sommations à répétition de la réalité. Alors qu’à l’inverse la gouvernance capitaliste de la société de consommation incite impunément ces mêmes citoyen·ne·s à toujours consommer plus, consommer plus de téléphonie mobile, consommer plus d’énergie, consommer plus de produits alimentaires transformés, consommer plus de tout ce qui peut être superflu, futile comme inutile, et surtout mortifère pour la planète, donc pour notre espèce.
On ne se sortira de ce pétrin uniquement qu’en sortant des horizons du capitalisme consumériste et des aspirations égocentrées de la bourgeoisie triomphante.
Tout cela n’est que question de propagande pour un système qui épuise la planète ainsi que les plus démuni·e·s. Une propagande relayée par ces médias dits « mainstream » en dessous de toute conscience, pris dans le tourbillon de la revanche des cloportes. Je ne vais pas plus développer Il me suffit de vous renvoyer vers cet article ici en lien [+] sur le site « Bon Pote », un média d’information et de réflexions autour des enjeux écologiques.
La semaine dernière, tout à la mise en chantier de mes « micro-bassines » à Lahage, loin des remous de l’actualité de ce monde, j’ai été cueilli jeudi passé par la nouvelle annonçant le décret de dissolution du mouvement « Les Soulèvements de la Terre » [+]. C’était donc acté en conseil des ministres français le mercredi 21 juin dernier, une décision imbécile d’un gouvernement stupide qui ne fera que renforcer la violence plutôt que d’apaiser les esprits et appeler au dialogue comme on peut le lire en suivant ce lien [+] sur le média indépendant « La Relève et la Peste ». Symptôme clair d’un aveuglement insensé du bloc bourgeois face aux vrais défis de notre futur immédiat.
Évidemment on retrouve à la manœuvre ce syndicat défenseur de l’agriculture productiviste et délétère qu’est la FNSEA. Et quand il s’agit de violence, il ne faudrait jamais oublier comment ce syndicat a bâti son emprise sur un modèle ultra-violent ainsi que cet autre média indépendant « Reporterre » nous le dit ici en lien [+].
Dernières réflexions pour rester dans ce registre de l’écologie, en effet étant obligé pour raison professionnelle, parce que quoi que l’on me serine : aucune alternative viable de mobilité ne m’est proposée, j’ai usé bien plus que plus à mon habitude de mon véhicule automobile. Et justement ainsi que je vous l’ai narré dans un précédent billet : je n’écoute la radio qu’en voiture, soit aussi peu que je fais le plein de ce satané véhicule (environ 6 fois par an)…
Un matin j’avais calé le poste sur « Les matins de France Culture », émission qui même si elle se tient intellectuellement reste un parangon de la « bien pensance » du bloc bourgeois. Il y avait deux invités du même bord politique, à droite évidemment, qui devisait sur la mise en œuvre des ZFE [+] (Zones à Faibles Émissions mobilité). Le présentateur attitré de cette émission journalière avait donc comme débatteurs et débatteuse : le fringuant maire de Toulouse chantre du provincialisme folklorique exacerbé et la députée de la 2e circonscription de la Somme, ancienne ministre de l’écologie passée des Verts au Macronisme en trois coups de cuillères à pot, bref une belle brochette qui aurait pu trouver sa place sur Rire et Chansons si ce n’était pas si triste à mourir. Ce n’est pas que je remette en cause l’importance de laisser respirer nos métropoles, et de l’urgence à réfléchir une vie sans véhicule automobile mû grâce au moteur à explosion, mais il y aurait une manière de faire solidaire qu’il me semblerait devoir être mise en œuvre sans écraser les plus faibles. Et là dans cette émission nous apprenons que le joyeux premier magistrat de la Ville rose, qui lave plus blanc que blanc, avance d’un an le calendrier de la mise en place de la ZFE à Toulouse sous l’oreille étonnée de l’ex-ministre de l’écologie, bonne petite soldate de la Macronie, en charge de la mission interministérielle de mise en place de la mesure qui n’en demandait pas tant. Plus risible encore (quoi que !), notre tartarin de bord de Garonne a été incapable de dire quels étaient les montants des aides qu’il affirme donner pour palier les déficiences de l’état en la matière. Il balbutie et est fier de lui tel le petit coq bien provincial à la langue de bois qu’il est. En plus il essaye de nous expliquer en deux mots maladroits qu’il est le grand protecteur des classes moyennes, sans dire comment, mais tout est bon pour grappiller les voix des gens qui ont peur. C’était pitoyable. Ainsi sont faites les politiques qui devraient être sensées sauver la planète. C’est triste à mourir.
Voilà après ces quelques mots pas jolis-jolis je repars à mes « micro-bassines », et à ma pratique qui essaye de survivre à travers ce monde ou l’incroyable n’est plus incroyable et où Orwell paraît être si visionnaire avec sa « Novlangue » [+]. Nous voici donc en pleine inversion des valeurs manipulées par une gouvernance crapuleuse soutenue encore une fois par les médias complaisants qui n’ont plus rien d’un contre-pouvoir dans un état de droit malade au plus haut point.
Ce qui me relance sur ce dernier et autre coup de gueule contre la dérive liberticide de plus en plus visible d’un pouvoir macroniste toujours plus en roue libre qui vit dans un paradigme paranoïde ainsi que nous le rappelle la vidéo du « Média » ici en lien [+].
Allez voilà, je ne vous parlerai pas d’art aujourd’hui, sauf à avoir une très forte et sincères pensée pour mes ami·e·s de Lieu-Commun – Artist run space [+] qui sauront d’ici le 30 juin si leurs jours seront comptés à partir du 1er juillet pour disparaître le 31 décembre prochain. En attendant n’hésitez pas à visiter leur exposition en cours « L’espace en question » qui se terminera le 1er juillet prochain.
Et à avoir une autre très forte et très sincère pensée pour l’Isdat qui est en grand danger [+] et dont je vous ai narré mainte fois dernièrement dans mes chroniques les déconvenues affligeantes. Une autre école des Beaux Arts en France qui est en train de mourir à petit feu.
Mais sinon n’hésitez pas à venir ici à Lahage, près de Rieumes sur le site de Bordanova [+] les samedi 1er à 14h et dimanche 2 juillet à 15h pour des visites de restitutions de résidence avec tous les artistes qui ont œuvré pour cette seconde édition d’Utoparc [+], dont mes trois camarades de l’Atelier TA [+] et du Collectif IPN [+] : Stéphane Castet [+], Nicolas Jaoul [+] et Thomas Deudé [+], mais aussi de super élèves en design de l’Isdat [+] encadré·e·s par ce formidable artiste et enseignant qu’est Michel Gary [+]. Ceci dit, il me semble vous avoir entretenu de la chose maintes fois ces dernières semaines…
Et puis enfin parce que j’aime bien partager et ne pas tirer la couverture à moi, avant de vous quitter pour aujourd’hui voici deux dernières informations concernant des artistes dont j’aime bien l’œuvre et une expériences tarnaise qui m’est chère.
Pour ce qui concerne la première information : n’hésitez pas à vous rendre au château de Taurines en Aveyron dans lequel vous pourrez voir dès ce samedi les labeurs de ces super artistes que sont Arno Fabre [+], Marion Le Torrivellec [+] et Jérôme Souillot [+] dans le cadre d’une exposition bien-nommée « Bonheur santé et prospérité technique » [+].
Et enfin en ce qui concerne la deuxième info : pour ce weekend qui arrive si vous êtes du côté du Midi toulousain, parce que cela se passe sur les premières collines juste en face de mon autre vieil atelier dans la maisons familiale tarnaise où je suis malheureusement si peu souvent ces derniers temps, vous pourrez aussi faire un tour à Fiac dans le Tarn pour la nouvelle édition d’AFIAC [+], à la rencontre de cette expérience toujours aussi formidable des artistes chez l’habitant pour sa 24e édition.
Bonne semaine à toutes et tous les ami·e·s, rendez-vous dès lundi prochain sur ces lignes, sinon avant : pendant le weekend IRL (In Real Life) à Lahage… Adissiatz !

La suite la semaine prochaine pour une nouvelle « Chronique du lundi »…
PhP

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