07.08.2023 – Chronique du lundi

7 août 2023 § Poster un commentaire

Toujours des mots, encore des mots, les mêmes mots (ou presque !)…

Le temps a tourné au frais ce weekend au pied de nos montagnes qui enchâssent le cours si fluet de la Drôme en août comme un majestueux écrin impossible à décrire tant la nature y est merveilleuse. Le vent du Nord souffle fort et fait descendre le frais des sommets. Il ne pleut pas pour autant, la sécheresse sévit toujours. Au dehors les touristes s’éveillent et se préparent à partir à l’aventure sur les chemins des massifs environnants. Il est autour de 6h10 du lundi 7 août 2023 à l’instant presque précis où je compose ces phrases d’introduction de cette nouvelle Chronique du lundi dans laquelle je vous souhaite bienvenue.

Un éditorial du temps qui passe sous mes yeux une fois encore au cœur de l’été, première chronique d’août que vous comprendrez être très courte et peu fournie, farniente estival oblige.
Ce n’est pas qu’il ne se passe rien cet été, ou que je ne pense à rien sous le soleil ou à la chaleur. C’est juste que j’aime les poses et qu’il y a bien trop longtemps que j’avais besoin de débrancher quelques circuits de mon cerveau en surchauffe tout au long de l’année.

Il se passe évidemment toujours autant de choses quelle que soit la saison sur cette Terre où grouillent plus de 8 milliards d’individus. L’actualité partout dans ce monde est dramatique, entre guerres et catastrophes. Avec le triste aveuglement criminel des gouvernants de la majorité des contrées de notre planète, il n’existe aucune trêve estivale, comme il n’en existe pas plus en d’autres moments, même si on est tenté d’en appeler tous les ans à la clémence des trêves hivernales.
Des gouvernements comme en France ou en Italie où le jeu préféré des dirigeants de ces pays est la chasse aux pauvres en appliquant des mesures antisociales sous le signe de la méthode forte digne des meilleurs romans décrivant des mondes dystopiques. Et là apparaît sous nos yeux incrédules cette jonction d’idées entre la droite libérale et l’extrême-droite. Car après tout et dans les faits nous voyons bien que la politique menée par la résidente actuelle du Palais Chigi [+] à Rome n’est pas loin de celle menée par l’occupant présent de l’Élysée [+] à Paris. Ce qui est normal puisque du côté gauche de la droite jusqu’à son extrême à son autre bout, ces politiques sont dirigées pour le plus grand profit du bloc bourgeois, Un bloc bourgeois si stupide qu’il s’enfonce dans son lucre détruisant la seule planète sur laquelle il peut vivre malgré ses délires technologiques. Un peu comme ces imbéciles qui coupent la branche sur laquelle ils sont assis·e·s, ce qui pourrait être comique, sauf que là nous sommes toutes et tous à cheval sur cette dite branche sans notre consentement.

Mais surtout ce qui est de moins en moins comique c’est cette inversion des valeurs qui se distille de plus en plus dans l’esprit des gens avec la main mise de toute cette idéologie de l’égo de droite triomphant sur la quasi totalité de la presse, qu’elle soit privée ou de service public. Un bel exemple est celui de l’ineffable Léa Salamé que nous narre ici en lien [+] Acrimed. Le monde des humain·e·s a cruellement besoin de collaboration, d’entraide, de dialogue, de partage ou encore d’échange, on magnifie la compétition, la force, le rejet, la méfiance et la discrimination.

Et ainsi dans cette grande inversion des valeurs mise en œuvre à travers une Novlangue [+] délétère, cette presse crapuleuse nous fait croire que la propriété est en danger à cause de ces hordes de squatteurs qui peuplent les recoins de nos pays civilisés et ainsi on vote en France des dispositions légales pour faciliter les procédures d’expulsions [+] à l’encontre des populations les plus pauvres qui ne peuvent plus payer leurs loyers parce que la vie est trop chère pour une grande majorité du prolétariat [+].

En fait la criminalisation de la pauvreté n’a que pour objet de masquer cette criminalité en col blanc de plus en plus intouchable, comme nous le rappelle cette sombre affaire à venir de la mutation de Pôle-emploi en France travail ainsi qu’on peut le lire sur Contre-attaque en suivant ce lien [+].

Bon je vais arrêter là de m’énerver et d’enfoncer les portes ouvertes de l’indignation à peu de frais derrière ces mots d’un billet hebdomadaire qui ne convaincra que celles et ceux déjà convaincu·e·s.
Je ne vais d’ailleurs pas aller bien plus loin dans ma chronique du jour si ce n’est pour parler de mots et de plantes succinctement avant de vous quitter pour aujourd’hui.
Sûrement aussi parce que j’adore suivre mon adorable Thérèse [+] dans ses escapades de cabri à flancs de montagne qui l’amènent à cueillir les bienfaits des plantes sauvages quand reviennent les beaux jours.

S’il y a bien des mots ancestraux qui irriguent notre culture ce sont ceux qui accompagnent les plantes qui nous entourent. Ces mots nous ramènent à notre subconscient des chasseuses cueilleuses et chasseurs cueilleurs que notre espèce de Sapiens est au fond d’elle. Ils sont souvent le reflet indestructible de langues qui se meurent comme notre occitan. Il ne faut effectivement pas oublier et savoir que le terme « remède de bonne femme » vient de bona fama qui veut dire en occitan bonne réputation (bien famé !), transformé en bonne femme pour dénigrer ces remèdes de sorcières, peut-être même cela aurait à voir avec les bonashemas et les bonsomes hérétiques de nos contrées d’Oc [+]. Dans tout les cas ne l’oublions pas c’est aussi un terme de domination masculiniste. Mais au-delà de cela, c’est bien un savoir populaire qu’il faut généralement sauver ainsi qu’on peut le lire sur cet excellent article en lien ici [+] que l’on trouve sur le média indépendant « La relève et la peste ».

Il est déjà 8h et il me semble être le temps de descendre prendre mon petit déjeuner en compagnie de nos formidables hôtes qui nous hébergent avec cette infinie hospitalité dans leur grande maison du centre-ville de Die. Peut-être reviendrais-je dire deux ou trois mots après… Ou non !

Après ce petit déjeuner je me dis que je ne vous ai pas parlé de ce qui me tient à cœur ici dans ces contrées Dioises. La semaine qui arrive si vous vous trouvez dans le coin, n’hésitez pas à vous rendre du côté de Châtillon en Diois [+], charmant petit village située à deux pas du Cirque d’Archiane [+]… Un festival sous le nom « Art et Vigne » [+] s’y déroule toute cette semaine en cours. Pas tellement que j’ai beaucoup d’appétence pour ce genre de festival où il y a à boire et à manger comme on dit sans vouloir être trop péjoratif. Mais vous pourrez y trouver le suberbe travail proche de l’art brut de Paolo Turini [+], un artiste italien installé dans le Diois et dont j’apprécie [+] énormément le travail de « bricologiste », et dont je n’aurai de cesse de le recommander.
Et puis aussi dès jeudi vous pourrez retrouver les photos de l’ami Jean-Pierre Surles [+] grand cinéphile et exploitant qui gère formidablement la programmation du cinéma d’art et d’essai le Pestel [+] à Die. L’exposition de ses photos loin des salles de cinéma, intitulée « Tatouage à la plage » [+], sera visible à l’Abbaye de Valcroissant [+], jusqu’au 26 août prochain.

Ceci dit je vous quitte un temps, le temps surtout pour me balader à l’ombre du Glandasse [+] et sûrement faire quelques dessins au soleil la tête légère et l’esprit libre. Je reviendrai peut-être vers vous quelques moment dans cette belle journée d’août… Ou non !

Voilà qu’en fait j’ai déserté ces lignes toute la journée, et me voici de retour en fin d’après-midi juste pour publier cette courte Chronique du lundi 7 août 2023. Et c’est donc ainsi que je vous quitte pour aujourd’hui. Mais pour votre compagnie je vous laisse un dessin de carnet de montagne, réalisé lors d’une ballade ce jour. Je vous donne rendez-vous semaine prochaine même endroit même heure… Adissiatz !

Photo d'un carnet de dessins de montagne par le plasticien Philippe Pitet - Drôme août 2023
Le Glandasse, carnet de dessins de montagne au stylo bille – Août 2023

La suite la semaine prochaine pour une nouvelle « Chronique du lundi »…

PhP

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