20.11.2023 – Chronique du lundi

20 novembre 2023 § 1 commentaire

l’histoire est aussi courte que la mémoire…

Le weekend vient à peine de s’achever, il est tôt ce lundi matin, les tout premiers instants éveillés de ma semaine sont consacrés à rédiger les tout premiers mots de ma Chronique du lundi, comme à l’habitude depuis 3 ans. Chères autant que chers ami·e·s, je vous souhaite donc – en presque tout premier mot – une très appuyée bienvenue dans cette nouvelle chronique du lundi 20 novembre 2023.
Pour tout vous dire le cœur n’y est pas vraiment. Une certaine lassitude entretient ma mélancolie à voir le monde tel qu’il est… Je sais que la matinée sera longue et laborieuse à rédiger ce nouvel éditorial du temps qui passe sous mes yeux. Il sera laborieux à concevoir et court dans sa forme, autant vous en avertir dès son entamme !

Alors que l’actualité humaine s’enfonce jours après jours dans des abîmes d’une insondable horreur. Que la honte devrait étouffer les commentatrices et commentateurs qui se complaisent à disserter sur ces abîmes, panoplie de mots tranchants et partisans à l’appui. Devant tant d’ignominie et de sales affirmations, j’avoue avoir du mal à fermer mes yeux la nuit. Je ne décolère pas de voir la propagande s’emparer des esprits de ce monde, ainsi que le montre parmi tant d’autres l’horrible affaire des bébés décapités [+]. Le mensonge est indécent face à l’histoire mais surtout ignoble pour toutes les victimes réelles de la barbarie initiale. L’infâme Goebbels, ministre de la Propagande du IIIe Reich, disait : « Eine zehnmal wiederholte Lüge eine Lüge bleibt; Zehntausend mal wiederholt, wird sie zur Wahrheit », traduit en français cela veut à peu près dire : un mensonge dit dix fois reste un mensonge, répété dix-mille fois il devient vérité ! C’est bien ainsi que fonctionne l’information mondiale au main des oligarchies du bloc bourgeois, cette inculture qui s’étale dans les médias consanguins converge avec l’appât du gain crapuleux et les idéologies les plus nauséabondes pour fabriquer des opinions publiques décérébrées dans nos sociétés occidentales que l’on voudraient pourtant éclairées. Tout cela laissant le cours libre à tous les fantasmes les plus délirants, renforçant l’idée que rien n’est réel tout est complot et concerté. Alors que nous avons juste une convergence de bêtise systémique et de cupidité qui pourrit la vie de la majorité des Sapiens.

Voilà tout ceci, alors que des dizaines de milliers de personnes crèvent sous les bombes, me donne des envie de crier. Et encore une fois s’insurger contre cela ne fait pas de moi un antisémite, comme ces centaines de milliers de personnes qui manifestent leur solidarité au palestinien·ne·s de par le monde et qui exigent un cessez-le-feu [+]. Même si je ne me leurre pas sur cet antisémitisme immonde qui rampe dans ce dit monde [+]. Mais les faits sont têtus et en France après nous avoir abreuvé·e·s des discours caricaturaux autant que mensongers tout un aréopage politico-médiatique, allant d’une gauche molle à une extrême-droite en faux nez en passant par les forcené·e·s du parti présidentiel, s’essaye un urgence au rétropédalage [+] face à l’ampleur de l’horreur sur le terrain et à la manipulation qui finit par se voir et vibrer comme une tache rouge sur fond vert. Alors, comment ne pas avoir envie d’envoyer ce petit monde valser pieds nus sur les braises de la vérité où ils et elles feraient face au miroir de leurs tristes consciences ?

Dans tous les cas en Hexagone l’occasion fut bonne durant les six dernières semaines pour essayer de détruire à tout prix une dynamique de gauche avec les mêmes méthodes crapuleuses qui furent utilisées en leur temps au Royaume-Unis contre le chef de file travailliste [+] de l’époque qui n’est tout de même pas si lointaine. Ainsi, devant nos yeux incrédules l’occasion fût belle pour le bloc bourgeois d’adouber officiellement l’extrême-droite sur l’autel de la République [+], malgré le déni systématique des promoteurs et promotrices de l’affaire. Petit à petit nous voilà bien ancré·e·s dans ce fameux monde de la post-vérité [+]. Le développement des IA (Intelligences Artificielles) génératives qui ne sont que le prolongement de l’idiotie naturelle des Sapiens, en deviennent d’incontournables fers de lance [+]. D’autant que nous pouvons être sûr·e·s que le pire n’est pas encore arrivé. Si on hésite encore à le croire il suffit de lire cet article en lien ici [+], sur le média indépendant « Contre-attaque » [+], pour se rappeler du processus en marche tous les jours en France.
Et si nous continuons à nous enfoncer dans ce pire notre avenir collectif ne sera pas mieux que celui des argentins qui viennent d’élire [+] pour quatre ans un des plus épouvantables leaders politiques de ce vaste monde à la tête de leur pays. Un homme providentiel créé de toute pièce par une presse appartenant à l’oligarchie locale [+] qui aime jouer avec le feu car elle se fiche bien de tout brûler. Toute ressemblance n’est plus vraiment de la fiction et l’on reste sans voix et sans commentaires.

Tout ceci me fait penser aux polémiques qui tournent autour de la sortie du dernier film du réalisateur de cinéma Ridley Scott [+]. Son Napoléon [+], puisque c’est de cela dont il s’agit, n’est évidemment pas du goût de toutes celles et ceux qui font un héros d’un homme qui n’était qu’un tyran parmi d’autres à travers l’histoire [+]. Je n’ai pas vu ce film et je suis même sûr de ne pas aller voir au cinéma un nième spectacle historique inintéressant à la sauce hollywoodienne, peut-être au mieux attendrais-je sa sortie sur les réseaux. Qui plus est je me fiche bien de toutes les erreurs ou contre-vérités historiques que ce film contient. Ce qui m’interroge c’est bien cette polémique épidermique bien franchouillarde autour d’un film sur un personnage politique brutal. Gageons à coup sûr qu’il n’y aurait pas ici la même levée de boucliers si le réalisateur avait fait le « biopic » de Staline par exemple. En fait, depuis mon enfance je me suis toujours demandé comment en France on pouvait vénérer un dictateur. Certes Napoléon n’a pas été génocidaire il n’a pas mis en œuvre des camps de concentration, et n’a pas été le pire dans l’anéantissement de ses opposants, mais il reste un tyran autoritaire basé sur une forte police politique et un système foncièrement colonialiste [+]. Un dictateur qui a mis l’Europe à feu et à sang pour son ambition personnelle, provoqué la mort de 5 millions d’européens dont un million de français et qui a rétabli l’esclavage [+]. C’est peut-être cela qu’aiment les français·es, l’empire n’est pas mort comme il est narré si bien dans cette géniale vidéo en lien [+], du formidable Pacôme Thiellement [+]sur « Blast » [+].

J’essaye de sortir la tête du spleen de l’actualité en parcourant les quelques notes de préparation de cette présent chronique, malheureusement je ne tombe que sur de tristes considérations où l’on voit les intérêts financiers prendre l’ascendant sur le bien public. Comme à propos de cette fameuse autoroute A69 d’un autre âge dont je vous ai déjà parlé ces derniers mois et qui devrait relier Toulouse à Castres. Un projet mortifère détruisant la vie sur son passage et qui sera une nouvelle goutte dans le vase des catastrophes climatiques déjà débordant, tout cela pour des intérêts privés [+] jusqu’au plus hautes instances de l’état dans un sombre roman d’intérêts industriels [+] contre le vivant, une corruption [+] bien française… Je n’irai donc pas plus loin dans la lecture de mes notes prises les jours derniers !

Et donc, sur ces considérations d’un matin triste je ne vais pas faire bien long feu à travers le billet de ce jour où je n’ai pas eu une seule considération pour l’art. Peut-être si : un peu avec le cinéma de Ridley Scott. Mais vous aurez bien compris que ce n’était pas à ce niveau que se plaçaient mes propos à ce sujet. En fait je l’ai déjà annoncé au début de cette présente Chronique du lundi, je n’ai pas trop l’envie de continuer à disserter ce matin d’automne. Juste peut-être à vous dire la réjouissante découverte récente d’un jeune (ou presque !) peintre originaire de Biarritz, installé à Toulouse.
Maxime Lavie [+], c’est son nom, exposera ses « toiles insouciantes » qui nous feront rencontrer des OVNIs [+] au Silo, 21 place Arnaud Bernard à Toulouse du 23 novembre au 31 décembre. Le vernissage aura lieu jeudi prochain à 18h30. J’ai toujours aimé creuser dans la création qui descend en droite ligne pêle-mêle et sans hiérarchie de l’art outsider [+], des figurations diverses comme libres [+], du pop art bien rock’n’roll comme ceux de Roquenquist [+] ou de Peyton [+] par exemple, ou encore de tous les autres arts modestes [+], il y a quelque chose de réjouissant à le faire. Dans la même veine très prochainement je vous parlerai de la géniale peinture d’Éric Campion [+], un autre formidable artiste dont on peut voir les dernières créations au fameux Entre-pÔt [+] de Die !

Et enfin the last but not the least comme on disait quand on chroniquait un album ou autre disque dans les fanzines au cœur des eighties : à Bordeaux vous pourrez retrouver le super génial boulot de l’ami Jean Pommies à l’Éponyme Galerie en ce moment et jusqu’au 27 janvier 2024. Si vous êtes dans le coin, le vernissage de l’exposition collective dans laquelle s’inscrit deux formats de Jean, sera samedi 25 novembre prochain à partir de 19h…

Voilà je vais arrêter là cette très courte chronique. Ce qui me permettra de vaquer à d’autres occupations bien plus réjouissantes que de ressasser les malheurs du monde, comme par exemple aller prendre un café avec ma chère, tendre et adorable Thérèse [+]. Je vous laisse en compagnie une image encore extraite d’une de mes vidéos de mon cycle « No Show » comme j’en ai pris l’habitude depuis plusieurs semaines. Une habitude qui sera perpétuée jusqu’à mi-décembre prochain, je tiens à le préciser… Vous l’aurez peut-être remarqué c’est mon visage il y a quelques années et la vidéo s’appelle « En Avant La Musique », elle date de 2009. Tout cela pour attiser votre curiosité ! Et pour dévoiler un petit coin de futur, ces vidéos seront présentées très prochainement du côté de Montauban, car « on ne devrait jamais quitter Montauban ! » [+]… Addisiatz amigas e amics.

Capture d'écran de la vidéo "En Avant La Musique" du plasticien Philippe Pitet - Vidéo du cycle "No Show" - 2009
Capture d’écran de la vidéo « En Avant La Musique » – Vidéo du cycle « No Show » – 2009

La suite la semaine prochaine pour une nouvelle « Chronique du lundi »…

PhP

Voir les autres chroniques du lundi

Tagué :,

§ Une réponse à 20.11.2023 – Chronique du lundi

  • Avatar de Chanoir Chanoir dit :

    Comment on fait pour se retrouver avec une campagne d’affiches qui disent le contraire de ce qu’on voulait exprimer ? Il y a quand même toute une chaîne de production, depuis le concepteur jusqu’aux colleurs d’affiche. Bref, je n’ai rien compris à ta chronique.

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.

Qu’est-ce que ceci ?

Vous lisez actuellement 20.11.2023 – Chronique du lundi à Philippe Pitet.

Méta