27.11.2023 – Chronique du lundi

27 novembre 2023 § Poster un commentaire

Sables émouvants et glace pilée

Enfin nous y sommes depuis quelques jours pour cette fin novembre le temps a enfin pris ses quartiers d’hiver sans trop passer par les couleurs de l’automne. Tout compte fait, même si j’aime sincèrement la chaleur, souvenirs d’enfance et de jeunesse obligent, elle est parfois chouette cette sensation de neige fondue qui tend à vous glacer les os. Bien que dans la réalité les précipitations qui doivent reconstituer nos réserves restent encore très attendues du côté du Canal du Midi, car il faut avouer que l’eau ne s’est pas souvent précipitée jusqu’à présent. Je commence cette nouvelle Chronique du lundi, en 27 novembre 2023, comme souvent en parlant de pluie et de beau temps pour vous y souhaiter bienvenue, chères amies autant que chers amis qui suivez mes élucubrations hebdomadaires.

Aujourd’hui est un peu particulier, car cet éditorial du temps qui passe sous mes yeux va commencer par de grandes excuses publiques que je souhaiterais faire suite à une série d’erreurs toutes plus indépendantes de ma volonté les unes que les autres. Et même pour paraphraser un célèbre coureur cycliste, ou plutôt ce que des célèbres marionnettes lui ont fait dire, tout ceci se dit à l’insu de mon plein gré ! Bref je ne vais pas tourner autour du pot et re-situer le contexte…

Vous le savez je suis un artiste visuel, ce que l’on nomme aussi plasticien, je gagne ma vie parfois avec ma « production », quand des particuliers ou des institutions acquièrent mon labeur s’il se présente sous formes d’œuvres originales matérielles comme des dessins, des volumes ou autres vidéogrammes. Mais il m’arrive aussi et bien plus souvent que je ne le souhaiterais de travailler pour créer des formes reproductibles dans le cadre de commandes, qu’elles soient publiques ou privées comme des visuels illustratifs ou des logotypes. Et même bien plus encore d’intervenir dans des formations ou des ateliers d’accompagnements à la gestion de l’espace ou à la création d’images et vice-versa. Tout ceci évidemment me permet de vivre une vie à la limite inférieure du seuil de pauvreté, mais de vivre tout de même en bon adepte forcené de la décroissance que je suis. Bref il m’arrive dans le cadres de ces ateliers de travailler sur des sujets éminemment intéressants, comme lorsque nous travaillons dans les groupes d’Imagerie de combat [+] ainsi que nous l’avons fait il y a une dizaine de jours en compagnie de ma chère et tendre Thérèse Pitte [+], Sophie Marty Edward [+], Alex Less [+] et moi-même lors d’une après-midi en atelier [+], dans le cadre de boulots que l’on pourrait entrer dan la case de l’éducation populaire et qui seront rendus samedi prochain vers 12h à Lieu-Commun Artist run Space [+].

Bon malgré cette digression promotionnelle, ce n’est pas de cela dont il s’agit lorsque je vous disais que je voulais vous re-situer le contexte de l’affaire pour laquelle des excuses étaient nécessaires. En effet au printemps dernier et en début d’été j’ai travaillé en tant que plasticien et « homme d’image » dans le cadre d’un projet mené en collaboration avec un organisme social, la FFPE [+] qui travaille à réduire les inégalités entre les femmes et les hommes dans notre société, mais aussi le LIJ [+] et Radio FMR [+]. La FFPE m’avait demandé de réfléchir à des déclinaisons graphiques de boulots d’ateliers d’éducation populaire s’adressant à des jeunes adultes à peine sortis de l’adolescence. Des ateliers de sensibilisation et prévention sur les violences sexistes et sexuelles en contexte festif. Dans ce projet au cœur d’un quartier dit populaire de la Ville rose, des témoignages ont été également recueillis. Témoignages ayant pour objet principal de faire prendre conscience aux participant·e·s du projet de la réalité des viols et agressions sexuelles subies en soirée, mais bien évidemment de cette culture du viol omniprésente dans notre société patriarcale. Après cette étape de recueil de témoignages qui ont donné lieu à un podcast de la Virgule Sonore [+], le projet s’est organisé autour d’une étape d’ateliers slogans, sous forme de brainstorming, avec en parallèle la création d’images correspondantes. Ainsi, nous avons travaillé le sens du mot, le poids des phrases et des images à travers de multiples rencontres dans le Lieu d’Initiatives Jeunesse du quartier Soupetard de Toulouse. Un travail d’analyse avec les groupes de jeunes femmes et hommes qui ont adhéré·e·s au processus, dans lequel nous avons déconstruit et analysé tout ce qui crée les les conditions des violences sexistes et sexuelles (VSS) et de la culture du viol. De nombreux de slogans ont été créés dans ces workshops. Comme l’exprimait la coordinatrice du projet : « n’étaient donc pas faits pour être diffusés dans l’espace public mais le symbole des questionnements et idées reçues sur les VSS affichés dans l’atelier prévention ». L’objet de ces slogans intermédiaires avaient uniquement pour objet l’analyse en temps réel de tous les stéréotypes de situations et surtout idées reçues concernant les victimes et qui les enferment dans une culpabilité qui n’est en aucun cas justifiable. Nombres de documents de travail graphiques, avec une méthodologie participative d’éducation populaire ont jalonnés les divers ateliers de ce projet. Tous ces documents ont été partagés dans des « drives » afin que tous les partenaires puissent suivre le processus des ateliers. À la fin du travail début juillet 2023 les fichiers validés travaillés avec les jeunes en fin de travail collectif ont été transmis pour l’impression de sept affiches destinées aux bars et lieux festifs ainsi que trois autres au format plus grand mais avec des slogans et des visuels issus des sept précédentes pour un affichage en espace public, affiches que vous pourrez voir en suivant ce lien [+]. Mon rôle dans l’affaire devait s’arrêter là en ce début d’été avant de partir vaquer à de chouettes occupations et recherches personnelles du côté des sources de la Drôme…

C’est à ce point de mon récit, un peu roboratif comme on pourrait le dire en terme culinaire, qu’arrive la fameuse « couille dans le potage » ! Vous m’excuserez pour ce mot imagé, mais il reste même pas assez fort à mon avis par rapport à la bévue qui vint secouer ce bel appareil, jusqu’à lui porter un coup des plus préjudiciables et pour lequel je me sens obligé de présenter mes excuses. Encore une fois je présente mes excuses bien que je ne sois pour rien dans l’enchainement d’erreurs qui a malheureusement fait que ce ne sont pas les bons fichiers qui furent imprimés pour la campagne d’affichage… Du coup trois affiches présentant des slogans qui sont totalement à l’opposé de ce doit exprimer cette campagne de sensibilisation ont été affichées plus que bien malencontreusement sur les grilles de jardins publics toulousains. Des slogans qui culpabilisent les victimes, qui étaient un travail intermédiaire et qui avaient fait l’objet d’analyses ainsi que de critiques, puis qui avaient fait l’objet de consensus pour leurs rejets de la part des jeunes en équipe lors des ateliers menés au LIJ.

Bref, toute l’équipe du projet est extrêmement bouleversés et ce n’est absolument pas la campagne qui avait été validée qui est en partie affichée. Bien évidemment dès la découverte de l’erreur les affiches comportant les mauvais messages ont été retirées, elles ne sont plus visibles et ont été jetées au pilon. Un tirage du bon jeux d’affiche a été refait pour remplacer l’ensemble de celles qui avaient été accrochées. Même si vous l’aurez compris je ne suis pour rien dans cette belle « cagade » – ainsi que nous l’exprimons en bon·ne·s méridional·le·s – au niveau de l’impression, je me suis retrouvé dans la boucle de cette tempête qui a vu avec justesse des mouvements féministes s’insurger de tels messages affichés. Ils ne furent affichés que quelques heures certes mais affichés tout de même aux vues et aux sus de tout·e un·e chacun·e.

Donc personnellement je présente sincèrement l’expression de toutes mes excuses aux victimes et aux personnes ayant lu ces propos anti-féministes. Surtout au surlendemain d’un forte mobilisation féministe [+] à laquelle j’adhère plus que fortement.

Voilà donc qui est dit et que je tenais à dire. Il est rare que je profite de la tribune que me donne mes Chroniques du lundi pour m’exprimer ainsi, c’est une première, mais je tenais à le faire. Surtout quand une action artistique que j’ai menée se retrouve en quelque sorte, même temporairement, du « mauvais côté de la barrière ». Et encore plus dans ce monde partant en vrille vers les abimes d’une réaction qui devient incontrôlable, mais qui reste exacerbée par toute une clique de politiciens décérébrés à travers le monde [+]. Je ne parlerai pas ici des exactions inhérentes au conflit conflit isaélo-palestinien et ses « deux poids deux mesures » qui se répercutent connement en France [+]. Une France on s’enfonce dans le fascisme ordinaire [+] entre haine de l’humour [+] qui fait mal au bloc bourgeois et décomplexion d’une droite au visage de plus en plus effrayant [+]. Alors on comprendra que les combats féministes vont être encore longs et douloureux. C’était vrai l’année dernière [+], cela reste vrai cette année [+], et c’est toujours dramatique !

En préparant ce billet du jour, à travers les mesures couverte par des 49.3 à répétition [+] d’un gouvernement imbécile qui fait définitivement et tranquillement le lit du fascisme [+] tout en détruisant la planète [+], je vois que même notre bon vieux livret A des familles n’est plus aussi neutre qu’il n’y paraît. Il financera tout compte fait l’industrie de l’armement, ainsi que vous pourrez le lire dans cet article en lien [+] sur « La relève et la peste ». Et dans cet autre détour sur le front des turpitudes du capitalisme consumériste et extractiviste on constate la triste vérité sur un « fleuron » de l’industrie hexagonale qui ment, pille et tue plus qu’à son tour. Une entreprise qui triomphant sans même s’acquitter de l’impôt dans son propre pays, alors que ce dernier subventionne ses exactions [+].

J’essaye de sortir la tête du spleen de l’actualité tout en plongeant dans mes notes d’il y a quelques semaines. Ce n’était pas forcément la bonne chose à faire. Car j’en vois ressortir de tristes constat à propos de ce qui se passe à ma porte non loin dans la capitale occitane et dans ses environs. Ici malgré toute la raison du monde, l’apport d’arguments scientifiques, malgré la forte désapprobation générale [+], et locale [+] tous les pouvoirs du bloc bourgeois local de la gauche cassoulet à la droite extrême continuent leurs petits business en famille comme l’indique leur triomphal website [+].
Et aujourd’hui plus proche de moi, autour de notre Atelier TA [+] en bas de ce quartier Bonnefoy de Toulouse, derrière la gare Matabiau, nous voyons tous les jours la mémoire ouvrière se faire défoncer par les marteaux-piqueurs de la gentrification et de la promotion immobilière. De l’autre côté de cette gare, une tour doit s’ériger depuis des années au mauvais endroit à coup sûr. Un projet immobilier loin d’être vertueux car il est pensé dans cette logique du profit capitaliste avec ses dizaines de milliers de mètre carrés de bureaux et ses seulement 100 logements dont on sait qu’aucun n’aura de caractère social à l’heure des actuelles prévisions [+]. Heureusement pour l’instant cet édifice n’arrive pas à sortir de terre. Après moult péripéties le milieu de l’immobilier fanfaronne [+] que c’est gagné, mais les actions de blocages juridiques sont encore nombreuses, même la voix de son maître s’en fait écho [+].
Tout ceci n’est pas étonnant dans une ville où les édiles jettent les gens à la rue en expulsant des familles qui avaient trouvé refuge dans des écoles où la solidarité des humain·e·s les avait accueillis, alors que la saison froide vient juste de pointer son nez, à lire ici en lien [+] sur « Révolution Permanente » un média « pastèque » pour paraphraser l’édile principal du coin quand il donne un qualificatif à tout ce qui ne lui plait pas… Allez j’arrête de me faire mal à voir toute ces marées noires qui nous entourent. Comme à l’habitude, je finis ici par parler d’art, même si j’en ai un peu parlé en début de cet exercice éditorial du jour.

Tout d’abord pour vous parler de l’artiste-chercheuse et cinéaste Gala Hernández López [+] qui vit et travaille entre Berlin et Paris, et dont j’ai découvert il y a peu le travail qui prend appui sur les médiums performatifs et visuels comme l’installation vidéo, mais qui réalise aussi des « docu-fictions ». Une jeune et talentueuse artiste inter-disciplinaire et féminsite née en Espagne juste à la fin du siècle dernier. Doctorante contractuelle à l’École doctorale Esthétique, Sciences et Technologies des Arts de l’Université Paris 8, elle publie et collabore aussi à de nombreuses revues et autres ouvrages entre science et art. Comme vous pouvez vous en douter son labeur interroge le monde de l’image en mouvement et celui du numérique ainsi que des réseaux qui en découlent. Son travail actuel explore « l’hyper-masculin » extrêmement prégnant dans ces univers de l’Internet à travers un prisme féministe. Je n’ai pas trop d’espace d’exposition à vous recommander pour voir son œuvre. Vous pouvez toujours visiter son website, même si on s’y perd un peu ! Sinon je vous conseille de voir son moyen métrage sorti l’an dernier « La Mécanique des fluides » [+]. Ce « docu-fiction » est le premier volet d’une série d’essais expérimentaux proposant une réflexion sur la politique de la représentation de la masculinité contemporaine sur Internet. Sinon vous pourrez écouter cette émission sur France Culture qui lui est consacrée en cliquant sur ce lien [+].

Voilà, je vais bientôt clore le billet du jour, non sans vous avoir fait part de trois ou quatre autres infos et non des moindres dans cette dernière chronique de novembre.

La première est l’activation vendredi prochain 1er décembre 2023 et le lendemain samedi 2 d’une nouvelle saison de la « Galerie du Placard » [+] mise en œuvre par l’inestimable et super artiste Nicolas Puyjalon [+]. Nicolas recevra la non moins formidable artiste Manoela Ferreira. Comme il est dit : « – Avec « Une juste solitude », Manoela présente des travaux récents sur papier à la tempera. Une promenade au sein d’une série de paysages mentaux où couleur, équilibre méditatif et bonheur de peindre se mêlent joyeusement. » On aura du mal à trouver des boulots de Manoela Ferreira sur le web, alors si vous êtes dans la capitale occitane n’hésitez pas à vous rendre à la Galerie du Placard le weekend prochain. C’est sur réservation et les infos sont sur le compte Instagram de la galerie en cliquant ici [+], vous y trouverez un lien pour réserver votre visite. Notez bien que la Galerie du Placard se situe dans le placard d’un appartement comme son nom l’indique !

La deuxième info concerne le travail d’un autre jeune artiste que j’aime bien : Hugo Bel [+]. Samedi prochain 2 décembre 2023 vous pourrez découvrir ou re-découvrir le labeur de cet artiste dans le Ségala lotois à Viazac, Le Bourg et Assier, dans le Lot donc, à travers une Balade Art et Agriculture organisée par la Maison des Arts [+] de Cajarc. C’est un parcours à travers lequel vous pourrez découvrir les œuvres d’Hugo créées cette année au cœur des exploitations agricoles, dans le cadre de la résidence mise en place par la Maison des arts et Fermes de Figeac [+]. Une découverte qui se fera ce jour là en compagnie de l’artiste et des agriculteurs… C’est gratuit mais il faut là aussi réserver avant mercredi 29 novembre en envoyant un mail sur reservation@maccp.fr ou alors téléphoner au +335 65 40 78 19. Il y aura aussi à grignoter des bons produits de la ferme parait-il. Je ne sais pas pourquoi depuis deux ou trois lignes j’ai l’impression de me transformer en rédacteur d’Office de Tourisme !

Pour la troisième info, je vous en disais déjà quelques mots en début de cette chronique, dans le cadre du dernier parcours bus Pink-Pong [+] – le réseau de l’art contemporain de l’agglomération toulousaine – qui mènera dans un aller-retour de Toulouse centre au départ de la Médiathèque José Cabanis pour aller au Quai des Arts de Cugnaux [+] en passant au retour par la Fabrique du Mirail [+], et terminer à Lieu-Commun, Artist Run-Space samedi prochain 2 décembre 2023, où il y aura la restitution des travaux de la saison d’Expérimentation Culturelle [+] Artistes/Habitants à Bonnefoy. N’hésitez pas à réserver votre place dans le bus en envoyant un message sur le courriel parcours@pinkpong.fr , là aussi c’est gratuit. Sinon vous pourrez tout aussi bien passer dans ces lieux de la métropole toulousaine indépendamment du bus. Les rendez-vous sont à 10h30 à Cugnaux au Quai des Arts, à la Fabrique du Mirail à 11h30 et enfin à Lieu-Commun à 13h.

Enfin je voulais aussi parler du travail de dessins automatiques et de collages de l’artiste Arnaud Loumeau [+], une œuvre tout en mouvements géométriques colorés qui nous amène dans des mondes abstraits autant que joyeux. Samedi on pourra retrouver cet artiste – originaire de Poitiers – dans la ville de l’outre-noir, c’est à dire à Rodez. Arnaud est diplômé de l’école des Beaux-Arts de la capitale du Poitou mais vit et travaille aujourd’hui à Toulouse, il exposera à la Galerie Réplique [+] dans la cité Ruthène du 4 au 22 décembre, à partir de la semaine prochaine donc, mais le vernissage de l’expo aura lieu samedi 2 décembre 2023 aussi à 18h. Pour celles et ceux qui prennent connaissance de cette chronique avant, tant de choses se passent ce samedi qui arrive qu’il est dommage que le don d’ubiquité n’existe pas !

Voilà je vous laisse, l’après-midi de ce dernier lundi de novembre tire à sa fin, les feuilles mortes tombent à la pelle, les marteaux-piqueurs de la promotion immobilière n’en ont rien à secouer, et je suis fatigué de trop de jus de cerveau. Je vous laisse avec une nouvelle image qui a un peu à voir avec mes précédents propos du jour. Une image extraite d’une de mes vidéos du cycle « No Show » intitulée « Fridge » et réalisée en 2006. Des vidéos que vous pourrez voir très bientôt comme je vous le dis depuis plusieurs semaines, mais laissez-moi le plaisir d’entretenir le suspense… Addisiatz amigas e amics !

Capture d'écran de la vidéo "Fridge" du plasticien Philippe Pitet - Vidéo du cycle "No Show" - 2006
Capture d’écran de la vidéo « Fridge » – Vidéo du cycle « No Show » – 2006

La suite la semaine prochaine pour une nouvelle « Chronique du lundi »…

PhP

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