12.02.2024 – Chronique du lundi

12 février 2024 § Poster un commentaire

Des feux et des planches…

Fort heureusement mes conditions de vie ne sont pas les mêmes d’un lundi à un autre. Lundi dernier je me voyais au fond du trou au cœur d’une séquence ininterrompue de soucis de santé plus pénibles les uns que les autres et un boulot par-dessus la tête. Aujourd’hui j’entrevois la vie avec une meilleure maîtrise de mon corps. Pour tout vous dire je peux commencer à mieux appréhender mes activités habituelles, mais aussi celles qui me seront inédites voire inconnues. Cela dit, j’ai toujours autant de taf à fournir, voire plus. Ce n’est pas pour cela que j’en serai plus riche vu les sangsues bénévoles qui se cachent dans tous les recoins de mes multiples activités. Il dout être écrit quelque part que mon bon cœur me perdra un jour, le plus lointain je le souhaite. Dans tout les cas aujourd’hui me revoilà un minimum sur pieds pour reprendre normalement (ou presque !) une nouvelle rédaction de cet épisode de ma Chronique du lundi. Alors tout d’abord permettez-moi de vous souhaiter un bonjour sincère dans celui-ci dont je débute la mise en forme dans la pénombre de 5h en ce petit matin du 12 février 2024. Bonjour et bienvenue dans ce nouveau billet hebdomadaire du temps qui passe sous mes yeux.

Bon quand je vous fais espérer une chronique sur pieds, j’avoue tout de même qu’elle sera encore bien légère aujourd’hui. Même si dans ces temps de confusions entretenues effectivement beaucoup de choses étranges se passent sous mon regard comme sous le votre il me semble. Des événements dans lesquels la raison est loin de tonner en leurs cratères, comme le dirait la chanson, bien à l’inverse nous voyons la stupidité prendre un terrible ascendant délétère. J’ai beau être super optimiste, je pense que là il va me falloir m’accrocher de plus belle pour positiver le monde qui m’entoure.

Ici sur les territoires de la République Française comme ailleurs sur Terre, à travers ses flux ininterrompus, l’actualité du monde des humain·e·s porte tellement d’imbécillités en elle, plus énormes les unes que les autres, que l’on ne sait où donner de la tête. Ou même si l’on doit en rire ou en pleurer.

La séquence que nous vivons depuis des semaines font carrément flipper, surtout quand on pose la question de l’état mental de Sapiens en bande organisée. On s’enfonce dans des barbaries guerrières, on fait dramatiquement des pas en arrière quand il s’agit d’agir contre le réchauffement climatique et l’extinction massive de la vie sur notre planète. Et si j’utilise le pronom indéfini « on », c’est bien parce que je veux ici signifier l’indétermination. Nous sommes toutes et tous dans la même embarcation et comme le disait l’autre escroc : « La maison brûle et nous regardons ailleurs ». Pour une fois que ce feu président de la République Française ne sortait pas une connerie, on peut lui en rendre grâce.
Ainsi aujourd’hui entre guerres d’une cruauté d’un autre âge et incohérence – voire incompétence – des gouvernements, n’augure rien de bon sur le front de la raison. Le capitalisme libéral extractiviste et consumériste décomplexé qui mène la danse détruit tout ce qui bouge mais rien n’y fait ce modèle nous avons l’incroyable certitude que ne sera jamais remis en cause.
Ne serait-ce Dérégulation des nouveaux OGM, coup d’arrêt dans la transition vers une agriculture sans pesticide au lieu de soutenir des filières agricoles vertueuses et respectueuses des femmes et des hommes ainsi que de la nature qui les nourrit. En bon « gars de la campagne » que je suis, je me suis toujours demandé comment on avait bien pu arriver en 6 décennies de mon existence à voir des paysans cultiver des champs en combinaisons et masques à gaz ! Prendre si peu soin du vivant qui nous nourrit pour pousser toujours plus la consommation et surtout pour le profit d’une petite caste est criminel.

Voilà j’aurais bien des choses à dire en ce qui concerne les turpitudes du monde. Je reviens toujours à ce même constat notre survie en tant qu’espèce humaine dépend de notre sortie au plus vite des griffes de ce capitalisme mortifère, je n’en rajouterai pas.

Et juste avant de vous quitter je vais vous narrer une ou deux choses de l’art qui me paraissent bien inintéressantes, à commencer par une bonne nouvelle en ce qui concerne cette expérience de l’art en cours depuis plus de 30 ans à Toulouse sous le nom du Salon Reçoit [+], un monument incontournable dont j’avoue vous rebattre les oreilles plus que régulièrement. Mais comment pourrais-je faire autrement ? Et bien imaginez-vous que Laurent Redoulès [+] et Anouck Duran-Gasselin [+], ces deux formidables qui animent avec force cette expérience, viennent de sortir la carte d’adhésion pour l’année 2024 dont le support physique est un carte postale sur laquelle vous retrouverez une photo originale de ma chère et tendre Thérèse Pitte [+]. Précipitez-vous pour vous la procurer, il n’y en aura pas pour tout le monde ! Le prochain Salon Reçoit le 22 février, dont je vous dirais deux ou trois mots la semaine prochaine, sera une bonne occasion pour l’acquérir.

Sinon je vous l’ai déjà dit dans plusieurs de mes exercices éditoriaux hebdomadaires passés, j’aime bien le travail et la démarche de l’artiste Aurore Leduc [+]. Une artiste qui avait pris de plein fouet la grosse artillerie d’un art contemporain que je déteste tellement il est le parangon, voire la triste caricature de l’hyper-capitalisme. pour rappel je repartage l’affaire ici en lien [+]. Actuellement elle travaille avec « Kimpetraspainting » [+] un jeune collectif de jeunes artistes, bien intéressant·e·s dans leur approche de l’art. Ces artiste investissent pour un temps l’espace « La chambre des échos » du Palais de Tokyo à Paris, à suivre [+].

Et puis, parce que je suis autant intéressé par les paradigmes des arts aussi bizarres que dits populaires, je ne vous quitterai pas sans vous annoncer la 25e édition de ce festival comme nul autre pareil, que la formidable Cinémathèque de Toulouse [+] organise tous les ans sous le nom d’Extrême Cinéma dès le vendredi 16 Février. Suivez le lien [+] pour les programmes. À noter que dans le cadre de cette édition du festival vous retrouverez l’exposition « Ivresse du vertige » dans laquelle on verra les œuvre de Laura Zanti [+] et de Jean Pommiès [+]. Une chouette expo concoctées par Lieu-Commun, Artist Run Space [+]

Sur ce je vous laisse pour aller vaquer à une occupation de construction de décors pour une chouette pièce de théâtre du côté de Montauban autour d’Olympe de Gouges [+]. Il me semble que je vous en ai déjà exprimé quelques mots, mais je vous en dirai définitivement plus la semaine prochaine. Mais en attendant en parlant de scénographie de l’ordre du théâtral, je vous laisse avec une image de cette si chouette expérience que j’avais menée avec la formidable artiste qu’est Julie Pichavant [+] et toute l’équipe de sa Zart Compagnie [+] il y a déjà plus de 8 ans autour de ce cher Rainer Werner Fassbinder [+]. Une image qui nous dit bien fort ce bordel dans lequel nous sommes plongé·e·s. Bis nächste Woche Freundinnen und Freunde!

Fassbinder – Work In Progress

La suite la semaine prochaine pour une nouvelle « Chronique du lundi »…

PhP

Voir les autres chroniques du lundi

Tagué :,

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.

Qu’est-ce que ceci ?

Vous lisez actuellement 12.02.2024 – Chronique du lundi à Philippe Pitet.

Méta