06.05.2024 – Chronique du lundi
6 Mai 2024 § Poster un commentaire
Dire que le pire reste à venir, ça ne donne pas envie !
Chères et chers ami·e·s, j’entame cette nouvelle Chronique du lundi, mon premier billet du mois de mai 2024, avec cette bizarre impression d’un calme après la tempête. Alors à l’heure d’où je vous écris ces mots le calendrier grégorien sur lequel je me base marque 06.05.2024 et l’heure CET sur mon mobile indique 06:47. Je sais que vous prendrez connaissance de mes élucubrations du moment bien plus tard. Vous l’aurez remarqué depuis des années j’aime bien pointer ces contractions des continuum espace-temps de nos vies de Sapiens. Ainsi dit je vous souhaite bienvenue pour ce jour dans une nouvelle tentative éditoriale qui se penche sur le temps qui passe sous mes yeux.
Je ne sais pas pourquoi, mais je sens que la rédaction de cette chronique du jour va m’être laborieuse. Il y a des matins comme ça où je sais que je vais être intellectuellement totalement inefficace. Peut-être parce que j’ai trop carburé ces dernières semaines et que mon jus de cerveau commence à tarir. Je sais qu’il est temps pour moi de partir me ressourcer dans ces douces montagnes vers les sources de la Drôme où j’aime trop séjourner dès que l’occasion s’y prête. Ce que nous nous apprêtons d’ailleurs à faire avec ma chère et tendre Thérèse [+] pas plus tard que dans la pénombre de la nuit entre mardi et mercredi qui viennent.
Bon il serait bienséant, à peine commencé ce billet du jour, que je ne vous donne point mon emploi du temps où mon agenda en pâture à travers mes mots. Ma vie privée n’ayant évidemment aucun intérêt. Et vous voyez bien là, à travers cette digression presque involontaire, mon manque d’enthousiasme à vous conter les turpitudes du monde qui passe sous mes yeux, et par l’occasion les vôtres.
Aujourd’hui je ne sais pas vraiment par quoi commencer. D’ailleurs j’ai laissé tomber l’écriture de ces lignes pendant deux heures avant de les reprendre après un petit déjeuner en famille. Les enfants sont partis rejoindre les bancs de leurs classes respectives. Il va falloir que je prenne ma douche et fasse ma toilette pour bien débuter cette journée qui entame une semaine que j’espère un peu plus dilettante que les précédentes. Tout cela pour vous faire l’apologie de la paresse sur un certain ton revendicatif. Mais il me semble vous l’avoir déjà faite avec la complicité de Paul Lafargue [+] que j’ai convoqué dans plusieurs de mes Chroniques du lundi au cours des mois derniers et des précédentes années. Car il est clair que je préfère demander le droit à cette paresse que d’en faire l’éloge. Comprenne qui pourra, il suffit d’en connaître les « réfs » comme pourrait le dire la jeunesse actuelle. En bref tout cela pour vous dire que je préfèrerai toujours la lecture progressiste à la pourriture rance de la littérature fascisante. Et là, à part des resucées matinale il me semble bien que l’inspiration éditoriale risque bien de ne pas arriver avant la tombée de la nuit… Il sera trop tard !
Entre temps Thérèse est allé gagner sa vie dans des jobs qui sont loin de rendre grâce à son formidable travail de l’image photographique. Voilà pourquoi nous nous battons pour la continuité des revenus [+] des artistes-auteurs·es sans avoir à perdre notre vie pour la gagner.
J’avais accompagné mon adorable compagne vers son lieu de travail du jour espérant que cela me donne un peu d’imagination. Me voilà de retour devant ma feuille blanche pas mieux inspiré que précédemment.
Donc rapidement je vais bien trouver quelques mots à dire à travers cette incroyable affaire qui se joue dans le service public de l’audiovisuel français. Alors que l’humour a définitivement quitté les ondes de la radio publique avec la désormais fameuse affaire Guillaume Meurice [+] dans laquelle toute la direction macroniste des médias publics vient de perdre le reste de crédibilité qu’elle pouvait encore avoir. Les masques tombent, mais il ne faut pas se leurrer cette mise au pas forcée n’est que la partie émergée [+] d’une extrême-droitisation généralisée qui vire à la pensée unique dans les médias de masse français. En fait nous assistons tout simplement depuis des années à une reprise en main violente par un bloc bourgeois décomplexé des espaces de la parole publique, grâce à une « novlangue » des plus réactionnaires. Une réaction dont un des derniers avatars est cette guerre contre le soit-disant « wokisme » [+].
Ce discours qui renverse les valeurs à coup d’éditoriaux rance et de manipulation de l’information et des faits sont ces instruments du blog bourgeois pour clouer le bec à toute opposition politique au dogme capitaliste, ainsi qu’on peut le voir avec la grossière instrumentalisation [+] de l’apologie du terrorisme. Ou encore à travers l’offensive [+] en cours antitrans ne sert en fin de compte que le discours [+] ambiant d’extrême-droite. Une extrême-droite dont on sait grâce à l’histoire qu’elle ne remettra jamais en cause le capitalisme [+]. La Terre crève mais qu’à cela ne tienne le bloc bourgeois garde bien au chaud ses bijoux de famille, qu’importe la famille politique qui incarnera le pouvoir tant qu’elle sert les intérêts de cette caste et que jamais on ne redistribue équitablement les ressources de notre monde. « Plutôt Hitler que Marx » reste de mise aujourd’hui dans toutes les rédactions « bien pensantes ». Et ce n’est pas pour rien que comme nous le montre le dernier rapport [+] d’Amnesty International n’est pas tendre pour la France où l’état des libertés n’est pas très reluisant.
D’ailleurs hier dimanche matin sous un soleil toulousain bien trop éclatant pour la saison, j’étais parti du côté du marché St Aubin rejoindre un ami musicien-compositeur pour lequel je travaille sur la réalisation d’un clip vidéo . Comme sur beaucoup de marchés de France dans ce temps proche d’élections des militants politiques tractaient pour leurs champion·ne·s respectifs·ves en vue des prochaines élections européennes [+]. Des militant·e·s très BCBG tractaient pour la liste macroniste de Valérie Hayer. Comme un bel exemple de cette connivence bien pensante tout ce petit monde tractaient à côté de celles et ceux qui faisaient la réclame de l’ineffable Raphaël Glucksman, ce champion des socialistes de droite, notre fameux « nouveau Macron est possible » [+]. Tous ces petit·e·s soldat·e·s utiles exploité·e·s et esclaves volontaires du bloc bourgeois me rendent triste, autant que celles et ceux qui croient devenir riches en se ruinant aux jeux d’argent [+] de la Française des Jeux. Elles autant qu’ils seraient bien avisé·e·s de lire et relire un fameux ouvrage d’un certain Étienne de la Boétie, dont voici le lien [+] pour le télécharger, c’est cadeau ne me dites pas merci !
À parler de politique nationale et européenne, je n’ai pas évoqué les turpitudes des édiles du côté de la Ville rose qui s’essayent au greenwashing éhonté après avoir passé des années à minéraliser cette chaude ville du sud. Je n’ai pas parlé non plus des fabuleuses et fabuleux élu·e·s d’Occitanie en général, qui mettent la pression dans le but faire sortir de terre des projets inutiles, écocides tout autant qu’anti-sociaux. Ce n’est que partie remise, il y a tant à dire.
Enfin je n’ai pas parlé d’art car je dois avoir la tête ailleurs, peut-être parce que je suis un peu sombre ce matin. Même si on peut noter que la mobilisation se met en place afin de préserver notre secteur l’activité humaine que sont nos pratiques des arts visuels et plastiques. Cet art dont on aura compris qu’il n’est absolument pas dans les petits papiers du capitalisme car non marchand et trop subversif, malgré ses « têtes de liste financiarisées » et ses fondations de milliardaires. Ce secteur reste la danseuse du « sugar daddy grand bourgeois », même si je connais de sincères et formidables collectionneurs·euses. Une mobilisation nationale en France est prévue lundi prochain 13 mai 2024 contre la précarisation des écoles d’art et pour la continuité du revenu d’artistes-auteur·rices. Je reviendrai sur cette mobilisation dès lundi prochain.
En attendant je vais vous quitter sans aller bien plus loin dans mes élucubrations du lundi, juste avec une image sortie de ces divagations. En effet, hier j’ai vu passer sur les réseaux le partage d’un clip vidéo que vous pouvez retrouver su ma chaine YouTube [+] que j’avais réalisé pour un groupe de musique amplifiée bien ancré dans le rock alternatif et underground post punk. Un partage initié par « Les archives du rock toulousain » [+]. C’est drôle parce qu’en ce moment comme je l’effleurais plus avant dans cette chronique du jour et comme je vous en ai déjà entretenu dans des précédents billets, je travaille à la réalisation d’un clip tout en peintures, dessins et animations pour le nouveau projet musical d’un attachant musicien toulousain « Théojasmine » [+]. Un projet qui devrait sortir dans quelques semaines et du coup à parler de boulots vidéographiques pour accompagner les mesures de la musique, voilà donc en exclusivité une image extraite de ce nouveau clip. En attendant le pire, addisiatz amigas e amics a diluns venent !

La suite la semaine prochaine pour une nouvelle « Chronique du lundi »…
PhP

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