25.11.2024 – Chronique du lundi
25 novembre 2024 § 1 commentaire
Don’t push me, cause I’m on the edge …
Amies auditrices et amis auditeurs qui m’écoutez sur les canaux de la Radio FMR [+], amies lectrices autant qu’amis lecteurs qui me lisez sur le blog de mon site web philippepitet.com, nous sommes le 25 novembre et laissez moi vous souhaiter une bienveillante bienvenue sur cette dernière Chronique du lundi de ce mois de novembre 2024. Bienveillante parce que je vous sais extrêmement bienveillantes autant que bienveillants vous-même à mon égard malgré mes approximations d’éditorialiste de comptoir négligé que j’étale tout au long de ces dites chroniques. Mais dont les pensées que j’y exposent sont réellement l’expression de ma sincérité face au monde qui passe sous mes yeux.
Sauf que la bienveillance de mon public devient de moins en moins flagrante. Alors, j’avoue que si vous êtes abonné·es et en lecture sur mon site, je vous sais tout aussi clément·es que magnanimes, voire adorables. Je vous en remercie. Même lorsque les épisodes de cette très chère Chronique du lundi sont propulsés sur les réseaux sociaux il y a peu de commentaires hostiles, en plus de quatre années d’une régulière publication hebdomadaire, je n’ai eu qu’une fois une polémique sur le réseau au pouce bleu, sans agressivité et elle fut même cordiale pour sa conclusion.
Mais à présent avec la rentrée et la visibilité de cette petite industrie qui emplit ma vie régulièrement tous les lundis et qui se développe au fil des ondes hertziennes ou des électrons du web au même rythme régulier que ses publications, j’avoue que le commerce avec mon public se tend. Et pour tout vous dire mes postions ont tendance à hérisser plus d’une et plus d’un. Surtout quand il s’agit de mes positions au sujet du conflit moyen oriental en cours ou de mes partis pris à propos du grand cirque politique hexagonal, ou bien encore quand il s’agit de défendre les positions écologiques au service de la survie de notre humanité.
Ainsi, imaginez-vous que quelques signalements arrivent par-ci par-là, benoîtement au seuil de l’expression de mes pensées parfois bancales, mais comme dit plus haut : sincères, pour essayer d’enfoncer un clou au service de mon mutisme. J’ai même eu droit à des messages intéressants de débilités qui ont le mérite de me signifier le camp où je me situais. Des attaques qui finissent par me convaincre du bien fondé de la vision du monde que je déploie à chaque épisode de mes billets hebdomadaires, tant les batailles culturelles battent son plein. Je sens à quel point les forces de la réaction ne supporte aucune critique.
C’est bien une raison pour laquelle je ne vais pas me taire à propos des horreurs perpétrées à l’encontre du peuple palestinien par une extrême-droite israélienne dont un fou furieux est le premier ministre d’un pays qui se dit démocratique. Trop rare dirigeant d’un pays de ce l’on appelle le camp occidental à être inculpé et poursuivi par la Cour Pénale Internationale [+], mais qui aime faire taire l’opposition politique comme la mise à l’écart du député Ofer Cassif [+] et fait pression insensée sur la presse libre de son pays. Pour exemple avec le journal de référence Haaretz [+] qui est menacé de perdre ses subventions [+] que l’état Israélien alloue à la presse du pays, parce que sa ligne éditoriale ne plait pas aux faucons qui occupent le pouvoir dans ce coin de Terre que l’on dit sainte.
Ce gouvernement israélien soutenu par une bonne partie d’un pays radicalisé par des des informations à flots continus aux accents de propagande et qui font la promotion permanente du rejet de l’autre, à l’image de tout ce qui se passe dans nos sociétés dites occidentales, déroule son rouleau compresseur mortifère avec l’avis favorable autant qu’honteux chez les politiques et dans la presse des blocs bourgeois européens et américains, français [+] en particulier. Alors non ici et maintenant sur les ondes de ma très chère Radio FMR [+] comme sur les lignes de mon blog, je n’ai aucune raison de me taire. Même si quelques forces délétères se mobilisent contre moi.
En fait mes diversités familiales m’obligent, non qu’elles me donneraient plus de légitimité que d’autre lorsque l’on parle de ces sujets, car il me semble que tout le monde sur notre planète peut exprimer un avis construit sur ce qui s’y passe dans tous ses recoins. Je me dis juste que, depuis la nuit des temps, comme beaucoup de françaises et de français comme d’européennes ou d’européens mon patrimoine génétique et culturel est forcément multiple [+]. Je sais que ses origines proviennent de tous les côtés du bassin méditerranéen, mais aussi des contrées nordiques de l’Europe, alors que la langue de mon rameau familial est restée tant de temps l’occitan. Je sais aussi qu’avec l’accélération de l’histoire ma famille s’est fixée sur d’autres points du globe, hors d’Europe, faisant d’elle un petit univers cosmopolite comme le détestent toutes celles et ceux qui voudrait une pureté originelle dans leur sang et sur « leur Terre ».
Et là pour mes auditeurs et auditrices qui ne liraient pas ce texte, j’ai mis ce terme : « leur Terre » entre guillemets, puisque cette Terre n’est pas uniquement la leur mais celle de toutes et tous les individu·es de notre espèce, sans exception et sans exclusion. Chaque Sapiens possède quelque chose comme seulement 3 millions de lettres de son ADN sur un total de 3 milliards, qui peuvent être différentes de celles des individu·es de l’espèce. C’est à dire que je n’ai seulement que 0,1 % de différences génétiques [+] avec un ou une aborigène d’Australie.
Nous sommes une espèce migratoire [+] quoique veuillent en penser le monde des conservateurs autant que des conservatrices, personne ne peut l’oublier, en tout les cas je ne l’oublierai jamais car je sais qu’au delà des nations artificielles que les humain·es ont construites pour des raisons de domination, nous sommes toutes et tous membres de la communauté humaine, point barre. Et puis surtout, il y a eu beaucoup trop de personnes à travers les arbres généalogiques de ma famille directe et indirecte qui ont perdu la vie parce que leur origine n’était fort heureusement pas contrôlée et parfois trop cacher, pour que je puisse rester silencieux à propos de ce drame horrible, ce génocide réel [+] qui se déroule sous nos yeux sur les terres du Levant. Un génocide perpétré par un peuple dont il m’était jusqu’à peu impensable qu’il en soit capable, mais qui le fait dans la pure lignée du colonialisme [+] européen d’un autre âge. Un génocide sur un autre peuple dont l’ADN doit être plus proche [+] des sujets du roi David que celui de celles et ceux [+] qui s’en réclament. Un génocide qui n’a pas commencé un 7 octobre [+] !
En disant ces dernières phrase je sais que je pourrais être poursuivi pour apologie du terrorisme, tant la loi a été dévoyée en France. Le bloc bourgeois s’y arc-boute comme rempart pour protéger ses forfaiture. Il n’y a qu’a voir cette nouvelle attaque de toute part contre la LFI qui propose [+] de ramener le délit d’apologie du terrorisme à une juste raison. En effet depuis son inscription au code pénal il y a 10 ans, celui-ci a été essentiellement utilisé pour réprimer des militant·es politiques, des militant·es associatifs, des journalistes ou encore des syndicalistes. Essentiellement quand il s’agit de se battre sur le terrain contre les forces du capital [+], et pour un monde meilleur. La répression contre les mouvements écologistes en atteste [+] malheureusement. Les cris d’orfraie de toute une partie de la classe politique, y compris à gauche, et de la presse évidemment en général, sur fond de sondage grossier [+] qui dénoncerait un présumé antisémitisme latent dans un électorat de gauche sale et populaire, ressemble à si méprendre à une énième grossière manipulation pour discréditer encore et encore ce mouvement !
Gageons que ces vitupération imbéciles [+] s’éteindront dans le vent de la vacuité qui les ont portées. Car ne l’oublions pas nous sommes encore et toujours au cœur de cette guerre culturelle qui fait rage partout sur les ondes et dans les lignes. Une guerre à travers les mots et les idées où les plus gros fourbisseurs de « fake-news » [+] sont les médias dominants à la solde du capitalisme consumériste et extractiviste. Ce n’est pas pour rien que ces derniers s’en prennent aux canaux de la raison.
Et en parlant de raison, du côté de la capitale occitane nous ne sommes pas loin de nous estofar de rire quand il s’agit de la déraison de nos édiles municipaux. En effet nous retiendrons cette amusante sortie de notre princeps magistratus local parti en guerre contre cette dangereuse organisation d’extrême-gauche qu’est la CGT, comme il aime à la nommer, et qui aurait molesté un de ses adjoints, ainsi que cela aurait déjà été soi-disant fait à l’encontre d’une autre édile de ce camp il y a un an. Évidemment tout cela était affabulation, et les invectives municipales comme les plaintes ont rapidement été écartées par le procureur de la République local. En fait, en dérushant les images des altercations supposées, on aura pu constater une provocation des édiles de la majorité municipale près à introduire du grabuge dans des réunions qui ne vont pas dans le sens de leurs idées. Je vous laisse prendre connaissance de l’affaire dans un papier d’Actu Toulouse, pourtant si prompt à être la voix de son maître. Un papier de la semaine dernière intitulé sobrement : « Un élu de Toulouse a-t-il été tabassé lors d’une réunion à la CGT ? Ce que dit le parquet » [+], qui a beau essayer de minimiser le comportement de l’élu cité dans cet article, mais ne peut faire autrement que de narrer une flagrante forfaiture.
Comme quoi les comportements d’une droite dure proche de l’extrême qui carbure aux valeurs morales bourgeoises menant à la dictature, détestant toute opposition susceptible de mettre à bas ses privilèges, est la même partout dans nos sociétés occidentales, heureusement il nous reste quelque lambeaux d’état de droit et surtout la force de l’unité.
Il est déjà tard dans cette fin de matinée de ce lundi 25 novembre 2024 et dans la rédaction de cette présente Chronique du lundi. Je vais vous quitter, je n’y aurai pas parlé d’art ni fait d’annonce en ce domaine. Je sais je suis assez remonté quand il s’agit des affaires publiques. Surtout quand je suis attaqué lorsque je n’en fait que la narration factuelle.
Tout de même je ne peux passer sous silence la prochaine exposition qui commence dès vendredi prochain 29 novembre et se tiendra pendant un mois jusqu’au 31 décembre au Réservoir [+] à Sète sous le titre évocateur : « Si Sète était une île » [+]. Une exposition collective dans laquelle vous retrouverez une multitude d’artistes contemporain·es très variées dont j’apprécie énormément le travail. Non pas sur une île mais dans ce port sur la Méditerranée, que j’apprécie tout autant !
Voilà, je vous laisse, il fait un magnifique soleil dehors, la fraicheur n’aura pas été trop longue la semaine passée. Le fameux réchauffement climatique [+] nous prouve son existence jour après jour, malgré toutes et tous les sceptiques du monde. Je vais retrouver ma chère et tendre Thérèse [+] pour déjeuner.
Nous préparons notre petit marché de Noël des ateliers d’artistes du Faubourg Bonnefoy de Toulouse, dont je vous reparlerai pas plus tard que la semaine prochaine. Mais avant cela il faut vite que j’enregistre ces lignes dans la petite boite qui diffusera sur les ondes et les électrons de la radio. C’est ainsi auditrices et auditeurs que vous saurez que sur ce site philippepitet.com je laisse mes lectrices et mes lecteurs avec un des boulots créés il y a déjà quelques années dans le cadre d’Imagerie de Combat [+] et qui sera présent à Lieu-Commun – Artist run space [+] pour ce fameux marché de Noël où j’aurai le grand plaisir de parler de visu à mes détractrices autant que mes détracteurs s’ils en ont le courage.
Bonne et douce semaine, à lundi prochain, addisiatz amigas e amics !

Audio diffusé la semaine du 25 novembre 2024 sur les ondes de Radio FMR -Toulouse :
La suite la semaine prochaine pour une nouvelle « Chronique du lundi »…
PhP
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ChristL’