04.08.2025 – Chronique du lundi

4 août 2025 § 1 commentaire

Virevolter avec les papillons, enfin !

Amies et amis que vous soyez auditrices ou auditeurs, lectrices comme lecteurs, qui que vous soyez, je vous souhaite bien le bonjour en ce premier billet d’août 2025. En effet, dans le continuum espace-temps au cœur duquel je commence la rédaction de ce 251e épisode de mes éditoriaux du temps qui passe sous mes yeux, l’horloge m’indique exactement 6h05.
À travers la fenêtre ouverte sur le champ débordant de nature, qui capte mon regard vers la promesse d’un majestueux paysage de montagne, l’aube vient de lancer son offensive, le jour arrive, des chevreuils boulottent les fruits sauvages tombés au sol !

Et c’est d’ici, à près d’une demie heure pédestre de notre chère cité de Die dans un parcours longeant la Meyrose, petit ruisseau alpin affluant de la Drôme, que je m’exprimerai aujourd’hui en quelques mots sur le monde de Sapiens dans cette Chronique du lundi 4 août 2025. Même si l’envie m’en manque et que la seule expression qui me préoccupe et m’occupe ces derniers jours passe à travers le dessin.
Ainsi que la semaine dernière, comme les semaines précédentes, je ne serai pas loquace une fois encore dans l’éditorial du jour. Ces quelques chroniques d’été forment un point final pour la saison 2024-2025, 5e saison de mes élucubrations d’éditorialiste en carton avant d’en entamer une sixième. Saison estivale oblige donc, ce lundi ainsi que pour les deux précédents et les prochains jusqu’à la rentrée de septembre, le présent billet se composera en quelques mots et quelques liens consultables sur le web.

Mais avant tout, ce matin, alors que je rédige ces dits quelques mots, je me dis que nous sommes le 4 août. Une date qui reste extrêmement symbolique. La date d’anniversaire du jour qui a vu l’abolition des privilèges, dans les balbutiements effervescents d’une révolution française qui se voulait universelle et dont nous restons les héritières autant que les héritiers. Et pourtant la contre-révolution qui se joue aujourd’hui nous rappelle à quel point nous devons nous battre au quotidien contre les injustices de ce monde. Les injustices souvent personnelles dont j’avoue ne pas être exempt ces derniers temps, mais surtout ces injustices systémiques mortifères de par la vaste Terre qui nous héberge contre lesquelles nous devons nous révolter si nous voulons garder le peu d’humanité qui subsiste en nous.

Après 236 ans d’une lutte constante du peuple contre les privilèges dans un rapport de force toujours inégal, alors que le nombre de la masse devrait faire pencher ce rapport en faveur du peuple, la puissance de coercition des classes dirigeantes qui gardent coûte que coûte le pouvoir, atteint de nos jours sa triste apogée. Et ces mots de ce présent billet du haut de mes montagnes dioises, me ramènent en pensées vers mon bon vieux Tarn en lutte contre une autoroute inutile, à l’heure où la survie de l’humanité nous obligerait à penser les mobilités autrement [+]. Il y a peu nous avons appris les horreurs manipulatrices d’un pouvoir prêt à tout pour faire aboutir ce projet, dans un rapport accablant de l’Observatoire des pratiques policières [+] à lire dans un article du média « Reporterre » [+] intitulé : « Un déluge de grenades : un rapport accable la répression des militants anti-A69 » [+].

Toujours dans le domaine de ces stratégies policières voulues par le bloc bourgeois comme une des armes principales de sa domination, on ne pourra que soutenir la jeune députée insoumise de la 6e circonscription du Val d’Oise, Gabrielle Cathala [+] contre le ministre de l’intérieur de droite extrême actuellement en poste au cœur d’une République Française gangrénée par l’ignominie de ses dirigeant·es.
Cette députée qui vient de s’illustrer avec brio dans une action visant à forcer le blocus israélien contre Gaza [+], en s’y engageant physiquement au péril de sa vie, est l’objet du courroux bien symptomatique de ce triste sire de ministre. Il annonce vouloir porter plainte pour des propos qu’il juge inacceptables dans lesquels Gabrielle Cathala fustige un « racisme généralisé au sein de la police ». Propos évidemment montés en épingle par tout ce que la droite, l’extrême-droite, la fachosphère et les moralistes du maintien de l’ordre comptent.
Alors franchement, il ne faut pas avoir un diplôme en sociologie pour voir à quel point la police n’a fait que devenir raciste et s’est radicalisée [+] depuis des années, des siècles peut-être ? Et pour illustrer ce sujet, je ne peux qu’être d’accord avec le rappeur, artiste engagé et chroniqueur H-Tône [+], que l’on peut voir et écouter à ce propos sur son post Instagram du dimanche 3 août dernier [+]. Désolé de vous envoyer sur les électrons des réseaux dits sociaux, mais c’est là que la bataille des idées fait rage de nos jours. « O tempora, o mores » disait Cicéron dans les Catallinaires [+].

Heureusement dans les choses réjouissantes du moment, comme nous le fait remarquer le média indépendant « Bon pote » [+] : la pétition contre la fameuse loi Duplomb, en signature sur le site de l’Assemblée Nationale française [+] avec ses plus de deux millions cent-mille signatures certifiées a dépassé le nombre des électrices et électeurs aux dernières élections législatives du parti politique, Les Républicains, dont est issu le sénateur à l’origine de cette loi !
Je vais en finir pour aujourd’hui car je n’oublie pas que je suis ici au cœur de ces montagnes pour essayer d’en capter les énergies à travers ma pratique artistique. Mais avant de vous quitter, en ce qui concerne l’état du monde de Sapiens, je ne peux que vous renvoyer à l’écoute et au visionnage du tout dernier édito du formidable Denis Robert [+] sur ce non moins autre formidable média indépendant « Blast » [+], dont il est le directeur, édito daté du 1er août et intitulé : « Guerre mondiale et casse sociale : dernier été avant la fin de leur monde » [+].
Et toujours, si vous voulez vous informer loin des médias au main du pouvoir et des milliardaires, j’aime me répéter régulièrement dans mes Chroniques du lundi, n’hésitez pas à vous rendre sur le portail des médias libres sur le web : portail.basta.media [+], mis en œuvre par cet autre excellent média indépendant qu’est « Basta! » [+]. Un média indépendant qui a besoin lui aussi comme tant d’autres indispensables à notre vie publique de l’aide de ses lectrices et lecteurs, on ne le dira jamais assez.

La matinée est passée à vitesse grand V, j’ai un peu bullé entre les mots du billet de ce jour, je vous l’avoue. Voilà donc l’heure de vous laisser. Je vais prendre un joyeux brunch avec ma chère et tendre Thérèse [+] et ses enfants, un petit bonheur qui ne pourra jamais être égalé. Puis enregistrer ces quelques mots que vous entendez si vous êtes sur les ondes ou les électrons de la Radio FMR [+] de Toulouse, pour enfin reprendre carnet de dessins et stylos billes, à travers des nuées de papillons colorés.

Si vous êtes sur le texte de cette présente Chronique du lundi dans mon site web philippepitet.com, vous pourrez voir un autre de ces dessins de carnet en cours de réalisation. Je vous souhaite une belle semaine d’août malgré les turpitudes du monde et vous donne rendez-vous pour un autre billet d’été dès lundi prochain. Addisiatz amigas e amics.

Photo du second dessin du carnet de dessins "Montagnes" de l'artiste plasticien Philippe Pitet - Stylo bille sur papier à grain 180 grammes. Année 2025.
Photo du carnet de dessins « Montagnes #1 » (dessin n. 2). Stylo-bille noir sur papier à grain 180g – 2025

Audio diffusé la semaine du 4 août 2025 sur les ondes de Radio FMR -Toulouse :


La suite la semaine prochaine pour une nouvelle « Chronique du lundi »…

PhP

Voir les autres chroniques du lundi

Tagué :,

§ Une réponse à 04.08.2025 – Chronique du lundi

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.

Qu’est-ce que ceci ?

Vous lisez actuellement 04.08.2025 – Chronique du lundi à Philippe Pitet.

Méta