29.04.2024 – Chronique du lundi
29 avril 2024 § Poster un commentaire
Las visions luènhas d’un òrb
Chères et chers ami·e·s, nous sommes le lundi 29 avril 2024 au petit matin quelques temps avant l’aube, l’heure importe peu mais il fait encore nuit à l’heure où j’entame la rédaction de cette nouvelle Chronique du lundi. Et c’est dans un état relativement épuisé d’un trop plein d’activités que je vous souhaite la bienvenue à travers mes mots de ce dernier lundi d’avril.
Il y a près de deux mois, sur les bords de Garonne haute et dans une majeure partie de ce que j’aime appeler l’Occitanie centrale, le printemps était arrivé brutalement avec des airs d’été précoce. Il avait suivi un hiver extrêmement doux. Heureusement les fameux Saints de glace sont venus pour modérer cette ardeur. Après de belles tempêtes de vent d’Autan la pluie tombe averse (ou presque !) ce matin. Un bienfait pour les plantes de nos balcons. Cette eau n’empêche pas les rossignols de chanter leur opéra sauvage à tue-tête dans les jardins de la Ville rose.
Comme vous le lisez après quelques temps de ballades de droite et de gauche, dont un super séjour en Belgique que je vous ai narré en quelques mots les chroniques précédentes, nous voilà donc revenus entre Garonne et Canal du Midi. C’est notre espiègle petite minette Louison qui est heureuse de pouvoir jouer avec nous dans notre espace de vie. Elle parsème des objets souvent sphériques et parfois glissants dans toutes les pièces, mettant ainsi en danger la stabilité de nos déplacements nocturnes, ne serait-ce que lorsqu’il nous vient à l’idée de nous isoler du côté des toilettes !
J’avoue qu’elle est adorable et ronronne paisible couchée sur mes jambes. Généralement elle préfère squatter la chaleur des membres inférieurs de ma chère et tendre Thérèse [+], mais le lundi matin elle aime bien m’accompagner lors de la rédaction de mes billets hebdomadaires.
À travers mes déplacements et mes activités bien plus trépidantes que rémunératrices, au chevet de dossiers multiples pour la très prenante Radio FMR [+] dont je reste encore un des responsables des décennies plus tard et que l’on peut écouter ici [+], je n’ai point trop eu le temps de m’attarder sur les nouvelles du monde.
Je perçois tout de même ce bruit assourdissant des guerres contre toute raison humaine qui ont cours sur notre planète, ainsi que je l’énonce et le dénonce depuis plusieurs mois voire années à longueur de mes exercices éditoriaux du lundi. Je ne saurai plus exprimer mon désarroi face à tant de déchaînement haineux et mortifère sur Terre, alors que l’activité en roue libre du capitalisme conduit Sapiens droit dans le mur de la destruction pure.
Je perçois aussi le bruit des turpitudes délétères du gouvernement français et de ses thuriféraires journalistiques. Un gouvernement et son président dont on aura bien compris que le ridicule ne les tuera jamais. Un gouvernement incompétent au service du bloc bourgeois en plein délire autoritaire à la poursuite de voix fascisantes pour les prochaines élections européennes. La stupidité bat son plein et j’aurai là aussi du mal à vous en entretenir plus. Cette stupidité s’exerce avec force dans beaucoup de pays de la Planète bleue, quand on voit que nous fêtions cette semaine le 50e anniversaire de la chute au Portugal d’une des pires dictatures fascistes d’Europe et que dans ce même pays la montée de la peur entretenue par les médias du bloc bourgeois fait à grands pas le lit d’une extrême droite [+] que l’on croyait disparue dans ces latitudes.
Et pour parfaire ce panorama du global au local, dans le petit coin où je vis les décisions politiques s’enfoncent encore et toujours elles aussi dans les zones de l’imbécilité crasse. Les édiles locaux de tout ses bords à la solde du bloc bourgeois, ou ceux qui croient le combattre mais qui en restent leurs idiot·e·s utiles, sont pathétiques dans leurs choix tous justes sortis d’un autre âge et d’époques révolues d’avant les 2 ou 3 degrés supplémentaires à l’horizon 2050, qui rappelons le est dans un petit quart de siècle !
Heureusement les luttes continuent, portées par des gens qui ne veulent pas laisser faire celles et ceux qui, aux commandes du monde, fabriquent la mort à chaque instant.
Ainsi certain·e·s d’entre-nous ont le courage de se lever contre des aberrations telles que la fameuse A69 où la lutte qui dénonce non seulement l’absurdité d’un autre âge de ce projet inutile [+], mais aussi la corruption [+] qui gangrène le territoire, paye petit à petit [+]…
Tout comme le courage des ces étudiant·e·s [+] qui font face aux forces de police dans des universités des deux côtés de l’Atlantique pour montrer leur solidarité avec un peuple gazaoui qui meurt sous les bombes. Alors que ces jeunes gens qui sauvent l’honneur des Sapiens se font défoncer [+] par des veilles et vieux con·ne·s qui carburent aux considérations crapuleuses pour les un·e·s ou tout simplement par l’imbécilité congénitale pour les autre.
En parlant de dénigrement systémique d’une crétinerie crasse on observera encore et toujours les attaques ad-nauseam contre les insoumis·es attaqué·e·s mais qui tiennent bon [+], face à cette déferlante d’ignominies. Je le dis, redis et répète : je n’ai aucune appétence pour cette pantomime qu’est la soi-disant démocratie représentative, mais tout de même dans la gamme des couleurs de l’offre politique actuelle en France, LFI [+] reste la seule force en présence sur l’échiquier qui semble garder la raison malgré toutes les imbécilités outrancières [+] que l’on peut entendre sur elle.
Heureusement il y a le 1er mai qui arrive et j’espère que beaucoup seront dans la rue pour marquer leur attachement à un modèle de sécurité sociale, mis en œuvre au sortir de la 2e guerre mondiale, qui est le seul véritable ciment de notre République Française. Dans tous les cas je serai dans les cortèges au côté des toutes et tous le travailleur·se·s de l’art, artistes comme celles et ceux qui œuvrent au fonctionnement de sa filière. À commencer par les écoles d’art qui sont en voie de liquidation [+] par le présent pouvoir, mais aussi pour continuer à réclamer un vrai statut européen [+] de l’artiste-auteur·e, mais surtout et avant tout une continuité de revenus [+] pour tous les artistes-auteur·e·s que nous sommes.
Et puis et surtout si vous êtes à dans la Capitale occitane en fin de cette semaine se tiendra un événement majeur et incontournable, dont je vous ai déjà dit un mot succinct il y a quelques semaines. Un événement mis en œuvre par le formidable artiste Alex Less [+] avec le Collectif Unitum Artists [+], dont je vous parle aussi très régulièrement dans mes Chroniques du lundi. Cet événement donc, intitulé « Art Wake Up » [+], est coorganisé par le Secours Populaire [+] de Toulouse à travers une vente aux enchères spéciale pour soutenir les victimes de la guerre en Palestine. Une partie des fonds récoltés par la vente des différentes œuvres sera reversé au P.M.R.S [+] (Palestinian Medical Relief Society), partenaire du Secours Populaire depuis 1982, afin d’apporter une aide d’urgence aux victimes et de continuer d’assurer l’accès aux soins aux populations isolées.
L’autre partie des fonds sera reversée à des artistes palestiniens. La vente aux enchères dirigée par Maître Géraldine Martres de la société Artpaugée [+] se déroulera à Toulouse le samedi 4 mai 2024 à la Bourse du travail, 19 Place Saint-Sernin. Elle sera précédée d’une exposition éphémère la veille le vendredi 3 mai de 14h à 18h et le jour même de la vente de 10h à 12h.
L’aube pluvieuse fait place à une aurore bien grise. Les éboueurs passent dans la rue. Louison m’abandonne pour revenir dans la chaleur tout contre ma chère et tendre compagne encore toute endormie emmitouflée dans la couette. Ces moments de bonheur simple me font voyager libre loin des stupidités du monde. Ils me ravissent et m’engagent à vous quitter. En effet je ne serai pas plus long aujourd’hui.
Alors je vous laisse ainsi et vais me ressourcer ainsi avant de repartir dans la fournaise de la vie humaine. je vous laisse avec un de mes dessins du temps jadis. Un dessin bien ancien qui est extrait d’une série réalisée en d’avril à juin 1984 alors que j’étais hospitalisé dans un hôpital militaire suite à un douloureux accident qui faillit m’emporter une jambe, et qui marque encore ma résistance physique, tous les jours depuis 40 ans, de ses pénibles stigmates. C’était un peu le temps où l’aveugle que j’étais essayait de voir plus loin… Quelques deux ans plus tard je finissais enfin mon cursus de l’apprentissage de l’art de l’autre côté de la mer, mais cela est une autre histoire. En ce qui concerne la continuité de mon aventure artistique, pour celles et ceux qui suivent mon travail plastique, vous remarquerez que la figure du mur est bien présente depuis longtemps dans mes représentations, dessinées, peintes ou en volume.
Je vous souhaite une belle semaine de luttes en tous genres et vous donne rendez-vous dès lundi prochain. Addisiatz amigas e amics !

La suite la semaine prochaine pour une nouvelle « Chronique du lundi »…
PhP

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