17.11.2025 – Chronique du lundi
17 novembre 2025 § Poster un commentaire
Il y a des jours où le Soleil brille fort !
Chères et chers toutes autant que tous, auditrices et auditeurs de la Radio FMR [+] de Toulouse, comme lectrice et lecteurs du blog de mon site web philippepitet.com, soyez les bienvenu·es dans ces mots et dans ces lignes de ma chronique du lundi 17 novembre 2025. Une Chronique du lundi qui sera courte mais assez énervée, me semble-t-il.
Nous passerons sur toutes les dingueries décomplexées qui saturent l’actualité et sur les effets amplificateurs de ces turpitudes délétères dans les médias d’accompagnements. Il n’y a décidément rien à tirer de ce côté là de l’imbécilité humaine.
Enfin je dis que nous passerons à côté, alors qu’au contraire dans cette guerre culturelle qui bat son plein, il ne faut rien laisser passer. Ce qui arrive dans nos yeux et nos oreilles en flux continus est trop grave et mortifère pour, je répète : ne pas laisser passer ! Il y a des années je discutais avec des personnes chères du côté de notre petit paradis Diois qui me manque tant ces derniers temps. Dans cette discussion, il ressortait que mes propos dans mes éditoriaux du temps qui passe sous mes yeux étaient bien sombres et anxiogènes à dénoncer les vilenies du monde de Sapiens. Je le concède aisément, car hélas ce monde est régie par les fameuses lois de la bêtise universelle. Bon j’avoue que je viens d’inventer à l’instant, ou plutôt d’interpréter ce vocable « lois de la bêtise universelle », car j’ai déjà dû l’entendre dans des centaines de bouches. Mais ça me renvoie à d’autres lois universelles, celles de la stupidité, elles théorisées avec humour par l’historien de l’économie italien Carlo Maria Cipolla en 1976, dans son ouvrage : « Les lois fondamentales de la stupidité humaine » [+], dont je vous ai parlé maintes fois depuis cinq ans dans mes billets hebdomadaires. Vous pouvez retrouver cette théorie de Cipolla expliquée et mise en perspective dans le média indépendant « Bon Pote », sur bonpote.com [+], sous la plume de Thomas Wagner [+] dans un article publié il y a quelques années et intitulé simplement: « Les 5 lois universelles de la stupidité » [+].
Si je vous parle de « Bon Pote », un des médias indépendants français les plus impliqués dans l’information objective et sérieuse autour des bouleversements du monde dus au réchauffement climatique, c’est sûrement parce que la semaine dernière [+] et jusqu’à la fin de cette semaine se tient la 30e Conférence des parties autrement appelée COP30 [+]. 10 ans après celle de Paris et les accords qui y ont été signés. Les fiascos répétés des actions institutionnelle, pour empêcher notre monde de Sapiens d’aller droit vers l’apocalypse depuis, ont bien démontré à quel point le capitalisme était la vraie et unique cause de notre perte annoncée. Je vous laisse justement prendre connaissance de cette accélération malgré les COP qui se succèdent sans succès, en consultant un simple graphique justement aussi sur bonpote.com intitulé tout simplement « 30 ans de COP » [+].
Pendant ce temps là ici en France, comme ailleurs en Europe, comme dans les Amériques du Nord ou du Sud, les pires stupides tiennent le haut du pavé, les pires dingueries se mettent en œuvre comme si des décennies et des siècles de combats pour l’émancipation des peuples, des femmes, des minorités, des droits de toutes et tous les êtres humain·es à vivre dans la dignité et l’harmonie et le bonheur pouvaient s’effacer d’un simple mouvement d’éponge sur le tableau noir de nos luttes. Un jour, il y a déjà plus de vingt ans Warren Buffet [+], vieillard milliardaire américain, nous disait ouvertement qu’il y avait bien une lutte des classes et que « c’était les riches qui étaient en train de la gagner » [+].
Le mode de gouvernance des peuples qui s’est imposée majoritairement dans le monde n’est pas la démocratie, ni même les multiples pouvoirs autoritaires autant que brutaux, mais bien la dictature fascisante des blocs bourgeois et des oligarchies qui n’ont que l’objectif d’amasser toutes les richesses de notre Terre jusqu’à l’épuiser totalement. Ce sont des folles et des fous, ici en France comme partout ailleurs dans le monde. Grâce à leurs puissances de tirs ils provoquent et accompagnent l’arrivée au pouvoir des régimes les plus fascisants d’extrême-droite, y compris dans nos sociétés occidentales aux traditions dites démocratiques, qui ne sont au final que des démocraties bourgeoises. Des démocraties qui n’en ont que l’apparence, et dont nous nous apercevons jours après jours qu’elles sont dans les mains délétères d’oligarchies sans scrupule, qui se sont assurés de leurs promotions en faisant main basse sur tous les canaux de l’information, voire de l’éducation. Aujourd’hui ces blocs bourgeois voient leurs pouvoirs vaciller à cause de stupides élections ouvertes à toutes et tous les citoyen·nes. Le peuple aspire à un autre monde que le leur, alors ils truquent, ils mentent et manipulent. Ils finissent par imposer leur narratif à travers l’extrême-droite et les idées les plus nauséabondes, mais tellement facile d’accès pour une population maintenue dans la bêtise crasse du monde du spectacle et de la consommation.
Et pour donner le change ils s’appuient sur les imbéciles heureux autant qu’heureuses qui croient encore tout changer de l’intérieur, comme ces idiot·es utiles de la social démocratie. Un courant politique qui finit toujours par pourrir et se fondre dans le système. On n’oubliera pas le fameux « Mon ennemi c’est la finance » ! Et surtout on constate aujourd’hui que ces imbéciles ont, encore une fois, sauvé le système en ne provoquant pas la chute du gouvernement. Peut-être qu’ils se voyaient disparaître et sombrer dans la tempête qu’ils ont contribué à se lever. Un peu comme il y a cent ans en Allemagne en pleine République de Weimar, alors que les sociaux-démocrates auraient pu empêcher cette fameuse résistible montée des nazis dont l’excellent historien Johann Chapoutot [+] nous parle dans une longue vidéo entretient que je vous conseille fortement de visionner sur la chaîne YouTube de « Métabolism of Cities », intitulée : « Les vrais Raisons derrière la Montée du Fascisme – Johann Chapoutot » [+].
Ailleurs qu’en Europe, aux Amériques ou en Océanie et quelques satellites du monde occidental de par le monde ces démocraties parlementaires bourgeoises ont du mal à percer parce que les oligarchies et les népotismes n’ont pas besoin de se légitimer à travers des élections de représentant·es, ou alors ce sont des mascarades, comme dans beaucoup de pays anciennement du bloc communiste ou encore dans les ex colonies des puissances occidentales. En Afrique où en Asie, les mouvements émancipateurs y ont repris une certaine vigueur avec les jeunes générations et spécifiquement à travers la fameuse « Gen Z » [+] et c’est super. Malheureusement pas partout et plus particulièrement dans certaines anciennes colonies françaises qui peinent à se débarrasser du joug de ce que l’on nomme la « Françafrique » [+]. Nous en trouvons une très bonne analyse à propos de la Côte d’Ivoire, une contrée qui m’est si chère, pour des raisons profondément familiales. Analyse de l’excellent média indépendant « Histoires Crépues » [+], qui traite avec une grande intelligence tout ce qui à trait au colonialisme, ici à propos des récentes élections présidentielles de ce pays. Et qui pose la question : « la Gen Z est-elle en panne ? », dans un post vidéo sur son compte Instagram [+].
Personnellement, je déteste me laisser emporter par le jeu de ces scrutins qui élisent des personnes qui doivent me représenter. Parce que je suis proche de la pensée libertaire, j’aime savoir que les anarchistes refusent la prise du pouvoir d’État, notamment à travers les élections [+]. Je suis à 100 % d’accord avec Bakounine quand il estime que la bourgeoisie n’acceptera pas un vote qui donne le pouvoir légal à ceux qui veulent la déposséder. Et quand je suis à la recherche de « La démocratie idéale d’un artiste anarchiste », je ne peux aussi que me solidariser avec un article qui a déjà presque dix ans écrit par Quentin Houdas [+], photographe et enseignant en art plastique. Article que j’ai trouvé dans la rubrique prise de parole du média en ligne « Huffpost » [+] en surfant sur le sujet, et intitulée : « Ma démocratie idéale en tant qu’anarchiste, c’est en finir avec les privilèges, les enjeux financiers, l’ego » [+].
Quoiqu’il en soit, le jeu électoral mène la danse. Et à travers celui-ci, à défaut d’adhérer à des programmes, on nous demande faire le moins pire des choix selon d’où on se situe sur l’échiquier politique d’une nation, d’un pays ou d’une localité. Comme je vous le disais déjà dans ma Chronique du lundi de la semaine dernière, l’élection du nouveau maire de New-York a mis toute le fachosphère en PLS des deux côtés de l’Atlantique. La chronique de Sébastien Fontenelle [+] « Jusqu’ici tout va mal » [+] sur la chaine YouTube d’un autre excellent média indépendant « Blast » [+] nous le rappelle, mais elle nous rappelle aussi que le niveau communal reste un espace essentiel pour que les idées progressiste partent à la reconquête du monde.
Ici, à Toulouse, d’où je rédige cet éditorial du temps qui passe sous mes yeux, aujourd’hui le 17 novembre 2025, la campagne municipale a commencé à battre son plein. Vous vous doutez que je ne goûte guère les position du maire actuel et sortant de la Cité mondine. Et qu’évidemment je ne souhaite pas sa réélection. Il a assez fait de dégâts dans cette ville qu’il laisse dans un sale état depuis près de 12 ans de mandat. Je rappelle qu’à part une parenthèse entre 2008 et 2014, la ville est aux mains de la pire droite affairiste et clientéliste depuis 1971, c’est assez étonnant quand on sait les votes plutôt à gauche de la ville quand il s’agit d’élections nationales ou régionales. Et ça montre bien parfois le peu de légitimité de l’élection de représentants dans un quelconque scrutin dit démocratique, puisqu’il se fait à deux tours sur un vote majoritaire, alors qu’il existe bien d’autres systèmes de votes bien plus équitables et représentatifs comme les votes basés sur l’évaluation et l’approbation, ainsi que nous le dit un article de vulgarisation scientifique publié en juin 2024 sur le site de l’INSA-Lyon intitulé : « Les mathématiques nous montrent des modes de scrutins plus adaptés à l’expression démocratique » [+]. Bref la règle du jeu bourgeoise reste de mise et à moins d’une improbable révolution on doit faire avec, du coup le changement est loin d’être gagné. Surtout quand on sait que deux listes de gauches dite de rupture sont en lice au lieu de converger et que la gauche cassoulet garde son extraordinaire pouvoir de nuisance. Fort heureusement, malgré toute la haine qui se déverse contre lui dans des commentaires haineux sur les réseaux sociaux, preuve de sa percée, François Piquemal [+] semble être dans une bonne dynamique [+]. À défaut d’installer un communalisme libertaire [+] dans notre chère Ville rose, ça ne fera pas de mal d’avoir un peu d’air frais pour respirer dans une ville qui est devenue il y a peu de temps la 3e de France.
Arrivé à ce point de ma chronique du jour, je ne vous ai pas du tout parlé d’art, ni d’artistes, ou j’ai à peine abordé le sujet. Pas que je n’en ai rien à dire cette semaine, mais le temps me manque. J’ai commencé la rédaction de ce texte bien tard ce lundi et je vais vous quitter car je vais aller me restaurer avec ma chère et tendre Thérèse [+] avant d’aller enregistrer ce billet, dont je termine la rédaction, dans les studios de Radio FMR [+]. D’ailleurs si vous entendez ces mots sur les ondes et les électrons de cette radio, vous entendez en fond encore un autre morceau que j’avais composé en 2004 quelque part en Chine et joué dans une performance radiophonique à l’époque. Pour celles et ceux qui m’écoutent n’hésitez pas à vous rendre sur le texte de cette Chronique du lundi 17 novembre 2025 dans mon site web philippepitet.com et vous aurez tous les liens pour vous rendre sur les références de cet édito. Et aussi pour voir le boulot graphique qui l’illsutre comme à l’habitude, une image raccord avec les élections municipales prochaines et issue de ma série de dessins « Slow Gangs », dont je n’arrête pas de vouloir en faire une prochaine édition… Qui sait ? Pour Noêl peut-être !
Je vous souhaite une belle semaine de novembre, sous un joli soleil d’automne (ou non !) et je vous dis dans ma langue grand-maternelle : a diluns venent, addisiatz amigas e amics !

Audio diffusé la semaine du 17 novembre 2025 sur les ondes de Radio FMR -Toulouse :
La suite la semaine prochaine pour une nouvelle « Chronique du lundi »…
PhP

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