« Rainer Werner Fassbinder – Work In Progress »
30 novembre 2015 § Poster un commentaire
Travail de recherche – Lecture performative – Installation
Research work – Reading performance – Installation
« La compagnie de théâtre Zart, direction artistique Julie Pichavant, et l’artiste plasticien Philippe Pitet proposent une série de rendez vous autour de l’œuvre de Rainer Werner Fassbinder. »
« The theater company Zart , art direction Julie Pichavant, and the visual artist Philippe Pitet propose a series of Rendez-vous about the work of Rainer Werner Fassbinder ».
- Die Dritte Generation – Drawing
– Note d’intention // Note of intent –
« Fassbinder – Work In Progress » est une recherche au sein de l’univers prolifique du cinéaste, du dramaturge, du fondateur de l’Anti Teater, de sa famille artistique, de l’homme excessif, de l’être omniscient.
Sous forme d’une lecture-installation regroupant des entretiens et enregistrements, cette enquête en partenariat avec La Cinémathèque de Toulouse, Le Goethe Institut, La Cave Poésie, Le CREG (Centre de Recherches et d’Études Germaniques) et Le CIAM-La Fabrique (Université Toulouse -Jean Jaurès), poursuit «l’être» Fassbinder.
Parler de R.W. Fassbinder c’est faire resurgir l’intensité d’une vie. Artiste à la trajectoire fulgurante, il sera l’auteur d’une quarantaine de films pour la télévision et le cinéma en l’espace de treize années.
Fassbinder a été l’ un des critique socio-politique les plus mordants de l’après guerre, il revendiquait « Je ne lance pas des bombes, je fais des films ». Son cinéma travaille contre le conformisme, pour nous libérer de la peur.
En 1977, l’Allemagne brûle : le patron des patrons, Hans Martin Schleyer, est kidnappé, des membres de la Fraction armée rouge prennent en otage un avion afin de réclamer la libération de la bande à Baader, alors emprisonnée. Cela se soldera par la mort des terroristes dans l’avion, ainsi que par les suicides des trois prisonniers : Baader, Raspe et Ensslin.
À la suite de ces événements qui choquent tout le pays, plusieurs réalisateurs se voient proposer la réalisation d’un court métrage, inséré dans un long : L’Allemagne en Automne. Fassbinder se filme chez lui lors d’une conversation fascinante avec sa mère.
En 1979, trois ans avant sa mort, le cinéaste aborde à nouveau la question du terrorisme dans La troisième génération dont le sous-titre est : «une comédie en six parties, pleine de tension, d’excitation et de logique, de cruauté et de folie, comme les contes (que l’on raconte aux enfants) pour les aider à supporter leur vie jusqu’à leur mort».
Les films de Fassbinder font ressurgir l’humain dans la catastrophe, font naître l’envie de vivre à la hauteur de nos désirs. La nécessité de ne jamais céder à la peur de la peur. « Le fond de ma pensée, écrira-t’il, est que la terreur ne sert jamais la population, elle sert toujours l’état, et l’état a toujours besoin d’un ennemi pour affronter ses crises intérieures.»
Quel portrait aurait il dressé de nos sociétés aujourd’hui? Quelles questions provoque-t’il chez nous?
« Fassbinder – Work In Progress’ is a research about the universe of the prolific filmmaker, playwright, the founder of the Anti Teater, his artistic family, the excessive man, the omniscient human.
As a reading-art installation, combining interviews and recordings, this investigation in partnership with The Cinémathèque de Toulouse, The Goethe Institute, The Cave Poésie, The CREG (Research Center and Germanic Studies) and The CIAM-La Fabrique (Jean Jaurès Toulouse University), pursue the Fassbinder’s essence of a human being.
Talking about R.W. Fassbinder is to resurface the intensity of a life. Meteoric trajectory artist, he is the author of close to forty films for television and cinema during his short career of thirteen years.
Fassbinder was one of the postwar socio-political criticism most biting, he claimed « I do not launch bombs, I make films! ». His cinematographic work is about a fight against conformity in order to free us from fear.
In 1977, West-Germany is burning : the boss of bosses, Hans Martin Schleyer, is kidnapped, the members of the Red Army Faction hijack a plane in order to demand the release of Baader-Meinhof Complex, jailed in this moment. This will result in the death of the terrorist within the plane, and by the suicides of three prisoners: Baader, Raspe and Ensslin.
Following these events that shocked Germany, several directors are offered the realization of a short film, inserted in a long: Germany in Autumn. Fassbinder films himself at home in a fascinating dialog with his own mother.
In 1979, three years before his death, the filmmaker brings up again the issue of terrorism in the movie: Third Generation. Movie whose subtitle is : « a six-part comedy, full of tension, excitement and logic, cruelty and madness, as the tales (which tells children) to help them to reclaim their lives until they died ».
Fassbinder’s movies highlight human within disaster, give birth to the desire for live, up to our desires. The need to never give in to the fear of fear . « The back of my mind – he wrote – is that terror never serves the population, it still serves the state, and the state always needs an enemy to confront its internal crises ».
What would he drawn portrait of our society today? What kind of questions he provokes in us?
- Projet Fassbinder // Fassbinder Project
– Dispositif // Device –
Lectures performances – Installation sonore et visuelle (vidéos – dessins) en cours de montage // Reading performance – Sound and visual installation (videos & drawings) being structured…
Ce travail est soutenu par l’Association Combustible dans le cadre de ses projets d’Accompagnements à la Création Artistique.
En savoir plus et voir les galeries de photos sur le site de la Zart Compagnie : CLIC[+]
Fassbinder – Work In Progress – Pochoirs et Visuels (extraits) // Stencils & Visuals (samples)
Fassbinder – Work In Progress ⋅ « Lectures gesticulées » // « Animated Readings »
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