06.06.2022 – Chronique du lundi
6 juin 2022 § 2 Commentaires
Une minute trente avant le déluge
Amies et amis internautes lectrices comme auditeurs, auditrices comme lecteurs, ou vice et versa, nous sommes lundi et ainsi que tous les lundis voilà mes pensées du moment couchées dans un nouvel épisode de cette chronique que je tiens toutes les semaines depuis un certain lundi 19 octobre 2020, aujourd’hui 85 semaines plus tard nous sommes le 6 juin 2022 et je vous souhaite la bienvenue une 86e fois…
C’est toujours un drôle d’exercice que de lâcher ses réflexions dans ces champs éditoriaux à la pâture de fidèles (ou non !) abonné·e·s (ou non !). Bien que je passe pas mal de temps à prendre des notes et à chiner de-ci de-là des moments, des faits, des informations qu’il me semblerait intéressants à commenter, c’est toujours difficile tôt le matin du premier jour de la semaine de mettre tout cela dans une forme acceptable à la lecture et à l’écoute. Alors cet exercice éditorial, comme j’aime à le nommer, se déroule bien souvent tout au long de ces journée de lundi. Commencés généralement au réveil je les rédige dans les interstices de mes activités, ou plutôt le lundi je vaque à mes occupations entre les lignes de ma chronique du jour !
Et dans tous les cas de figure de leurs rédactions je tiens à remercier toutes celles et tous ceux qui me lisent ou m’écoutent. Merci pour leurs retours qu’ils soient portés en chair et en os ou en commentaires ici sur ce blog ou encore ailleurs sur les médias sociaux.
Souvent aussi, comme j’aime à le rappeler je lance quelques promesses en bon gascon que je suis (ou presque !) qui ne seront évidemment que peu tenues. Promesses de commentaires à propos de choses de la vie qui passe sous nos yeux dont je vous entretiendrais peut-être plus tard, dans une prochaine chronique. Si vous me suivez un minimum vous aurez remarqué mes belles paroles jetées en l’air sans suite, comme un beau coup de pied à suivre bien raté. Bref c’est souvent à propos d’art et d’artistes que je ne tiens pas beaucoup ces promesses. En effet en passant en revue des chroniques passées je vous promettais, là de vous parler de telle ou tel artiste, là d’un certain mouvement ou encore d’une école artistique dans la perspective de pans entier d’une histoire de l’art qui me furent importants, ou enfin d’actualités concernant ce domaine de l’activité humaine. J’ai beaucoup failli à le faire, je l’avoue. Je suis passé à côté de la plaque à maintes occasions c’est certain.
Au lieu de cela je vous parle de politique générale, de faits divers, ou même de guerre dans un ordre peu conventionnel… Cela pourrait paraître étonnant pour quelqu’un qui a décidé un jour de tenir chronique toutes les semaines à propos de faits culturels et surtout artistiques, plus particulièrement dans les paradigmes des arts visuels et plastiques ici et ailleurs.
Mais voilà, peut-être en tant qu’artiste suis-je sensible et surtout plus ulcéré des politiques publiques menées à coup de stupidités incommensurables et totalement dangereuses pour la survie de notre espèce de Sapiens ?
Aujourd’hui ne dérogera pas à cette propension de commentaire politique. Et sera fait que de cela. Pour de multiples raisons dont la principale est que j’ai justement pris trop de notes et de références ces derniers jours, ou peut-être pas assez pour faire sens, ou encore trop difficile à décortiquer. Ainsi avec cette matière brute, construire des perspectives dans mon texte ce serait trop compliqué avec le peu de temps qui m’est donné aujourd’hui, n’étant ni dans mon atelier ni devant mon bureau ou bien encore dans la douce pénombre de ma chambre. Je me réveille au doux chants d’une chorale de rossignols philomèles quelque part dans ce que l’on appelle le Quercy blanc, à l’abri de toute civilisation et loin de tout écran…
Alors donc je vais rester dans un très court texte sur des considérations et des enjeux d’organisation de notre société et comme je le disais la semaine dernière : nous sommes, je le répète, à deux doigts d’une élection en France qui pourrait changer un peu la donne pour un futur proche meilleur.
Je sais je peux vous paraître partisan. Je l’avoue sans honte : je le suis ! Car franchement je ne vois pas quel programme pourrait être à la hauteur des enjeux à par celui de la NUPES. Malgré toutes les attaques et la mauvaise foi déployée par les adversaires de cette nouvelle formation, comme on peut le lire dans Acrimed en deux parties (peut-être trois) dont vous pouvez prendre connaissance de la première avec ce lien [+] et la seconde avec cet autre lien [+], où l’on comprend à la lecture comment l’information autour de ces élection est dramatiquement traitée, et loin de parler des vrais enjeux et problèmes en lançant un réel débat de fond.
Et puis je ne vais pas vous dérouler un « nième » argumentaire pour vous inciter à voter en faveur d’un candidat de ce rassemblement à gauche. Car après tout votre choix restera toujours votre choix. Voter, ne pas voter, voter pour qui, voter pour quelles propositions, quel programme ? Tout ceci reste le l’expression de votre conscience ou de votre opinion.
Je ne reflète ici que ma propre conscience, ma propre opinion, mon propre chef et surtout mes intimes convictions. Ainsi que je vous le disais, la droite qu’elle soit celle de gauche qui ne sait que cracher à la figure de leurs anciennes électrices ou anciens électeurs, quelle soit du « ni de droite – ni de gauche » donc à droite dure et aux manettes du pouvoir afin voler aux pauvres pour donner aux riches détruisant tout vivant sur son passage, quelle soit la droite presque extrême qui ne peut sortir de ses magouilles crapuleuses tellement c’est sa nature, et enfin la droite extrême qui est un peu comme la dernière mais qui est en plus totalement débile, toutes ces droites ici comme ailleurs nous pourrissent la vie depuis des décennies, un changement est nécessaire, en tout cas ce sera responsable vis à vis de nos descendances. Et je sais pour avoir parcouru les programmes, les fameuses 650 propositions de la Nouvelle Union Populaire Écologique et Sociale [+], sont les seules qui tiennent le route si l’on est un minimum rationnel.
Alors je sais aussi et j’ai vu de-ci de-là le désappointement des amies et des amis issus des minorités comme on dit, qui se sont mouillé·e·s lors des présidentielles pour pousser le candidat de l’Union Populaire au mieux de son score, et dont beaucoup de représentant·e·s ont été écarté·e·s au profit des accords de la Nouvelle Union Populaire. Tout cela est loin d’être correct j’en conviens tout à fait. Heureusement des candidatures solaires illuminent ces élections comme dans la 7e circonscription du Val de Marne où Rachel Keke une jeune femme ouvrière et syndicaliste, née à Abobo en Côte d’Ivoire, se présente pour siéger à l’Assemblée Nationale, comme on peut le lire en lien ici [+]. S’il y avait pu y avoir plus de ce type de candidates et de candidats, j’en serais totalement réjoui. On peut aussi la voir et la découvrir dans le rendez-vous hebdomadaire « À l’air libre », un magazine de Médiapart à voir ici [+]…
Bon sur ces derniers mots, je ne vous l’avais pas complètement dit en début de cette chronique : si je ne suis ni dans mon atelier, ni dans un de mes lieux de vie familiers, c’est que ce lundi de Pentecôte je suis en vadrouille et en famille sur les routes du Quercy, vers les causses et quelques souvenirs du temps jadis. Du coup je pense que je ne vais pas être beaucoup plus loquace et justement je n’userai pas de mes notes éparses glanées comme je le disais tout au long de la semaine passée voire bien avant ainsi que les liens idoines et afférents. Ce n’est que partie remise. Et puis cela me permettra de ne pas commenter trop à chaud une actualité bien remplie d’une stupidité plus qu’envahissante. Une actualité dans laquelle on apprend que l’Éducation Nationale, un des piliers de notre société, embauche sous forme de « job dating » en 30 minutes [+] et où les éditorialistes bon chic bon genre voient la main de Moscou partout quand il s’agit de défendre les conneries d’un ministre de l’intérieur [+]… Il faut vraiment s’accrocher pour ne pas être effondré de rire ou de terreur.
Une très courte chronique, mais dans laquelle je ne pouvais tout de même pas oublier que ce petit groupe Imagerie de Combat [+], dans lequel j’essaye d’officier un minimum, exposera quelques boulots de Sophie Marty Edward [+], Thérèse Pitte [+], Alex Less [+] et moi-même, à la Maison Blanche [+], un petit lieu associatif du vieux quartier Arnaud-Bernard de Toulouse, à partir de samedi prochain et pour un mois. Nous y proposerons des images modestes (quoi que !) mais bien pensées et aussi une petite édition, restez connecté·e·s comme on dit…
Voilà, après cette très courte chronique, je vous laisse et vais continuer de sillonner les routes du Soleil. Cela n’a rien à voir, si ce n’est pour des raisons mémorielles, je vous laisse avec une infime partie d’une suite de dessins retrouvée au fond de mes cartons qui me ramène bien plus loin dans le temps que ces routes quercinoises, quelque part au début de l’année 1980 où je découvrais l’excitation de la série et du motif.
Bonne semaine et à lundi prochain. Adissiatz

La suite la semaine prochaine pour une nouvelle « Chronique du lundi »…
PhP
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Je découvre votre blog via Joël Hamm. Jolie trouvaille. Votre travail sur les zones humides est passionnant. Et dimanche nous voterons de concert. Bonne suite
Mille mercis pour votre commentaire et vos encouragements. Oui l’eau et la mémoire vont et coulent souvent le long du même courant… Beau travail poétique de votre part… Je vais suivre !