15.05.2023 – Chronique du lundi

15 mai 2023 § Poster un commentaire

La main, l’outil et le reste

Chères et chers ami·e·s vous qui suivez depuis plus de deux ans et demie mes états d’âme hebdomadaires au fil de ces Chroniques du lundi, celles et ceux qui les avez prises en cours il y a un temps ou simplement quelques semaines voire lundi dernier, à l’heure où je compose et essaye d’articuler ces mots dans des phrases qui pourraient sembler avoir un sens, il est bien tard pas loin de 11h de ce matin du lundi 15 mai 2023 et je vous souhaite un cordial bonjour.

Et je vois qu’il y avait bien longtemps que je n’avais pas fait une phrase à rallonge comme cette première qui vient de vous accueillir, avec en petite prime un chouïa d’écriture inclusive de derrière les fagots.
Vous aurez remarqué que je suis pas allé à fond dans l’écriture inclusive même si l’envie ne m’en manque pas. Il y a déjà des mois, peut-être même des années, que j’avais décrit à quel point les langues indo-européennes et latines étaient loin de respecter la dualité chromosomique qui caractérise notre espèce. Une espèce qui comme tant d’autres avait adopté, lois de l’évolution obligent, la reproduction sexuée s’éloignant ainsi de la parthénogenèse initiale. Et j’aime bien observer avec amusement ce débat inutile [+] qui secoue le Landerneau du bon goût français. Jusqu’avoir l’idée imbécile de légiférer [+] sur la question.

Il est donc très tard aujourd’hui pour me mettre à vous concocter d’une plume assez efficace cet exercice éditorial du jour. Un édito que je n’ai même pas préparé la semaine qui vient de passer. J’avoue avoir tout de même noté quelques mots épars ce matin. J’avoue aussi que j’avais nonchalamment écrit d’autres notes ces derniers jours. Rien de bien fameux, mon dilettantisme est flagrant. Surtout est flagrantes ma lassitude à observer mes contemporain·e·s. Lassitude qui est bien à l’image de ma fatigue du moment. Car après tout puis-je dire à quel point je suis crevé ? Je crois assurément que oui ! Les turpitudes de la vie politique française, les soubresauts guerriers et délétères d’un monde qui s’étouffe, les réactions égoïstes autant que stupides de mes congénères gavé·e·s à la société de la consommation, le capitalisme triomphant qui se dope à une pseudo croissance verte, m’épuisent.
Des semaines et des mois à ramer à contre-courant n’ont pas arrangé la chose. Ce n’est pas que je me plaigne, je ne suis pas dans une situation si catastrophique, ma santé a l’air de s’améliorer, à travers toutes ces années j’aime toujours autant Thérèse [+] ma compagne, ce qui je sais est réciproque et j’arrive à subsister malgré mon entêtement à « faire l’artiste » à mon âge… Il y a pire !

Alors voilà pour un temps mes Chroniques du lundi seront plus légères et bien moins fournies que par le passé. Cela vous donnera l’occasion de relire ou d’écouter cette longue série éditoriale débutée un beau lundi matin d’octobre 2020, le 19 octobre de cette année là pour être plus exact.

Alors oui aujourd’hui j’aurais pu revenir sur les manifestations d’extrême-droite en France qui ont l’air d’y être bien mieux tolérées que les concerts de casseroles. Mais en fait comme le dit très bien Frustration Magazine dans cet article en lien [+] : pas besoin d’imaginer ce que serait l’extrême droite au pouvoir : elle l’est déjà dans de nombreux pays de l’Union Européenne. Et puis la droite libérale a une vocation systémique à toujours s’allier avec l’extrême droite, tel le macronisme en France. Ainsi on pourra toujours se demander à quel niveau du curseur démocratique la France se situe actuellement ainsi que l’on peut en prendre connaissance en suivant cet autre lien vidéo [+] sur le Média.
Ce qui me fait penser à cette émission « Soft Power » entendue il y a quelque temps sur France Culture qui parlait des élections en Turquie. Les invité·e·s aux doctes intonations se gaussaient des action extrêmement dures à l’égard de la liberté d’opinion et de presse sous le régime quasi dictatorial de Recep Tayyip Erdoğan actuel président turc. Au fur et à mesure de ce débat et sorti de son contexte ottoman dans mes divagations mentales, on eut dit une description de ce qui se passe aujourd’hui en France au niveau de la main mise du pouvoir sur la presse. Ce qui nous rappelle cet effroyable milieu parisiano-parisien de l’éditocratie, du pouvoir public et du pouvoir financier malheureusement détestable de consanguinité ainsi que le décrit Acrimed en suivant ce lien [+].
Voilà j’aurais pu développer tout cela, mais comme je viens de vous le dire : je suis fatigué de ces stupidités.

Il nous reste l’art, que l’on voit dont on se nourrit et que parfois je pratique en plus pour ma part. En ce moment, en compagnie des artistes Stéphane Castet [+], Thomas Deudé [+] et Nicolas Jaoul [+], je vous le narrais la semaine dernière je suis au cœur de la résidence Utoparc #2 [+] portée par l’artiste Carl Hurtin [+] et ses PAHLM[+], invité à imaginer une pièce de plein champs sur le site de ce formidable et atypique espace de construction sociale en milieu rural qu’est 3PA [+], j’ai commencé à prendre mes marques la semaine dernière sous une pluie drue mais bien trop peu abondante pour sauver nos nappes phréatiques malgré ces apparences trompeuses. C’est tellement agréable d’imaginer un vocabulaire visuel dans un lieu porteur d’utopie concrète, la suite très vite…

Ceci dit la nature de l’homme se nourrit de sa technique. En art on peut essayer d’impacter au minimum son environnement mais il reste que la peinture c’est aussi de la chimie. Et les mésaventures de séries de peintures sur toiles comme celle de Pierre Soulages sont là pour nous le rappeler ainsi que l’on peut le voir en cliquant sur ce lien [+] vers un article et une vidéo de France 3. Cela ne me choque pas, la seule chose qui m’énerve est cette propension à nommer « maître » un peintre quelque fut la valeur ou la puissance de son labeur… Mon côté ni dieu, ni maître sûrement !

Je vous quitte pour aujourd’hui et vous donne rendez-vous la semaine prochaine pour une nouvelle mini chronique. Je vous laisse en compagnie de la photo d’un tampon fait ce weekend « de la main à la machine » avec du matériel de récupération et une découpe laser, dans le cadre d’un atelier public « Combustonaute » de Combustible Numérique [+] à l’Atelier TA [+], c’est chouette les tampon dans ces conditions !
À lundi prochain les ami·e·s, adissiatz…

Photo d'un tampon créé par Philippe Pitet - Artiste plasticien, dans le cadre d'atelier Combustonaute de Combustible Numérique à l'Atelier TA
Tampon dessiné et gravé à la découpe laser – « De la main à la machine », Atelier « Fais le Toi-même – 1er épisode » Combustible Numérique à l’Atelier TA, le 13 mai 2023

La suite la semaine prochaine pour une nouvelle « Chronique du lundi »…

PhP

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