25.12.2023 – Chronique du lundi

25 décembre 2023 § Poster un commentaire

Un joyeux Noël pour les derniers jours de l’empire… Ou non !

Chères et chers internautes qui lisez, et parfois écoutez mes Chroniques du lundi, voilà plusieurs saisons je n’aurais jamais pu imaginer en écrire une un jour de Noël. Et bien voilà qui est fait en ce 25 décembre 2023. Du coup et d’une pierre deux coups : je vous y souhaite une joyeuse bienvenue autant qu’un joyeux Noël.

Pas que je sois très porté sur le fait religieux je n’ai rien d’un croyant et assume ma mécréance totale, cela dit n’oublions pas que cette fête n’a rien de païenne, malgré sa proximité avec le solstice d’hiver [+] et malgré surtout sa sécularisation commerciale. Cette fête de la nativité reste juste un truc organisé par un pouvoir spirituel pour édifier les croyants de la chrétienté. Aujourd’hui la religion est évidemment la consommation [+] pour le plus grand profit de certains et Noël reste une fête de la soumission à un système. Je ne suis pas bégueule et je sais que l’on ne peut que se réjouir de fêtes populaires dès que l’on en a l’occasion. Les joies communes sont bien trop rares par les sombres temps qui courent. Noël est une de ses occasions, et c’est pour cela que je suppose que l’on parle de sa magie.

Sauf que l’on peut toujours se demander comment sauver la magie de Noël aujourd’hui ? Plus encore on peut s’interroger sur l’opportunité de moments joyeux à travers toutes les turpitudes du monde des humain·e·s. Ne serait-ce qu’en France la semaine dernière où ce pays a vécu un jour bien sombre [+] au yeux de l’histoire, un jour où le fascisme a remporté une grande victoire grâce au macronisme. Il est beau le rempart [+] contre l’extrême-droite ! Beaucoup en sont abasourdi·e·s, vous aurez remarqué en me lisant la semaine dernière que pour ma part je m’y attendais.

Et puis il y a un nouveau 49.3 et puis il y a cette affaire Depardieu [+] avec un président qui s’enfonce toujours plus à courir derrière les idées les plus sombres de ses concitoyen·ne·s. Un président qui s’enfonce dangereusement dans les eaux sombres de la bêtise crasse. On avait eu de larges doutes il y a maintenant quelques années lors de son discours autour d’un tigre à chevaucher et d’un jambon dans la cave de Robinson, mais là l’idiotie se confirme dramatiquement. Le problème ici c’est que nous sommes face à une idiotie bête et méchante au premier degré juste au service des pires exactions du bloc bourgeois. À travers cette haine distillée par les plus hautes instances de l’état, il serait temps que l’on se rappelle de ce moment historique que fut la « Marche pour l’égalité et contre le racisme » il y a 40 ans, des témoignages qui m’ont touchés en écoutant un podcast intitulé « La Fierté Des Nôtres » et que vous pourrez écouter ici [+]. Nous sommes si loin de la libération des paroles haineuses dans nos sociétés, attisées par des politiques prêts à tout pour garder un pouvoir moisi.

Dans un tout autre registre des imbécilités qui n’ont rien à voir mais qui sont propres à notre espèce, il y a peu dans l’actualité des faits divers nous avons appris l’arrestation d’un gourou du yoga. Ça me fait penser à ce que j’avais lu à propos de la pratique d’un yoga de classe ici en lien [+] sur le magazine alternatif « Basta! ». Je pose ça là ici, sans trop savoir pourquoi. J’avais juste envie parce que je suis un peu énervé par les comportements idiots de mes congénères, tout en sachant que mes pratiques du quotidien ne doivent pas être moins imbéciles.

Pour le coup je ne veux pas aller plus loin dans mon énervement et vous saouler de ce dernier le jour de cette fameuse Nativité chrétienne, où tant d’autres chats sont à câliner plutôt qu’à fouetter de par le monde. Et d’ailleurs les petits chats dans tout cela ? Encore une fois autour de ces polémiques débiles on voit bien pointer cette volonté quasi inconsciente de ne jamais s’attaquer aux causes réelles de la catastrophe en cours : le capitalisme et toutes ses sous-classes, ainsi que Nicolas Frémont nous le dit bien en suivant ce lien [+] vers « Frustration Magazine ».
Et ici je me dis à l’instant même où je rédige ces lignes de Noël que cette Chronique du lundi est la dernière de l’année 2023, je ne vais pas donc pas m’attarder à me perdre dans des commentaires plus qu’approximatifs d’analyse politique ou sociale de comptoir. Je vais juste vous faire profiter de quelques liens récoltés de-ci de-là, à travers mes pérégrinations sur le web. Ainsi et tout d’abord, dans cette revue de liens de Noël totalement en vrac on peut s’attarder à réaliser quel est le coût environnemental des guerres comme celle qui semble sévir sans fin en Ukraine en cliquant ici [+].

Tant que nous y sommes tout de même à observer cette incroyable pulsion suicidaire de la gouvernance capitaliste du monde des humain·e·s face au mur vers lequel cette gouvernance juste animée par un profit immédiat nous précipite, remarquons les actions récentes et salutaires contre un fameux cimentier français ici dans cet autre lien [+]. Des actions à mettre en perspective constructive de la bio architecture contre le tout béton, dans une ces expériences menées en Afrique de l’Ouest, dans cette chère Côte d’Ivoire, à suivre ici [+] sur « Reporterre ».

Surnageant dans cet océan de saloperies et d’ignominies dirigées par une classe politique au service du bloc bourgeois et de son capitalisme financier tout aussi extractiviste que consumériste, il existe heureusement des utopies en action proches du municipalisme libertaire [+] théorisé par Murray Boochkin [+]. Des expériences qui à défaut de sauver le monde, sauvent l’honneur ainsi qu’on peut le lire ici encore sur cet autre lien [+] vers « Reporterre ».

Je vous le disais en début cette Chronique du lundi de Noël 2023 sera très courte. Je vais juste vous entretenir de deux ou trois choses de l’art et puis repartir vaquer à mes occupations familiales dans mon bon vieux Tarn en compagnie de ma chère et tendre Thérèse [+] et des enfants. À commencer par des nouvelles du côté d’un autre coin de paradis qui nous est si cher, ce Pays Diois où nous ne pourrons malheureusement pas être en cette fin d’année. Cela chamboule nos habitudes et emplit nos cœurs de lourds soupirs, mais nous savons que nous y serons vite dans les premières semaines de l’année qui arrive. Et c’est donc avec ce très bel article écrit par ce formidable artiste qu’est Yves Bergeret à propos d’une autre formidable artiste qu’est Mariam Partskhaladze que nous voguons vers les flots tumultueux et turquoise de la Drôme. Un article ici en lien [+] sur le blog d’Yves « Carnet de la langue espace » que je vous laisse découvrir.

En parlant de formidable artiste voici un autre lien [+] avec de très chouettes mots sur l’ami FJ Ossang [+], un autre immense écrivain poète, cinéaste et j’en passe, dont je vous parle souvent dans mes Chroniques du lundi depuis leur création. Et je ne m’en lasse pas !

Voilà je ne vous tiendrai pas plus longtemps la jambe ou le reste aujourd’hui, trêve des confiseur oblige. Juste à dire en un mot encore une fois tout ce que je pense de bien de cette formidable aventure de l’art en action qu’est le Salon Reçoit [+] qui fêtait avec panache autant que tendresse et bienveillance ses 30 années d’existence vendredi dernier. Trente ans où l’exceptionnel artiste qu’est Laurent Redoulès [+] ouvre son atelier toulousain à un·e ou plusieurs autres artistes pour montrer leurs travaux et rencontrer ainsi un large public qui vient voir les labeurs ainsi exposés, ceci tous les 22 de chaque mois entre 18h et 22h sans exception même aux plus enfermés moments des confinements. Rejoint il y a un temps par sa formidable compagne l’artiste Anouck Duran-Gasselin [+], Laurent persiste, signe et bonifie cette expérience mois après mois, année après année. C’est simplement extraordinaire et nn ne peut que remercier ce couple prodigieux pour le bien qu’ils nous font.

Sur ces paroles je vous quitte vraiment et vous laisse avec la photo d’un de mes « Slow-Gangs » pour une dernière fois promis (ou presque !). Même si je vous l’ai déjà partagé, celui-ci est fort à propos pour ce jour sensé nous amener joie et renouveau. Alors je vous souhaite de belle et bonnes fêtes et vous donne rendez-vous l’an prochain, c’est à dire dès lundi prochain. Addisiatz amigas e amics !