01.04.2024 – Chronique du lundi

1 avril 2024 § Poster un commentaire

Les doux agneaux croient-ils encore aux bonnes blagues ?

Chères amies et chers amis, ainsi que tous et toutes les autres d’ici comme d’ailleurs, permettez moi de vous souhaiter une très chaleureuse bienvenue dans cette Chronique du lundi 1er avril 2024.

Et bien oui, le jour d’aujourd’hui dans le continuum espace-temps au cœur duquel je compose ces phrases, est un 1er avril et il est très tard dans la journée à l’heure à laquelle je commence à m’entretenir avec vous à travers ces mots car depuis plusieurs heures je suis à l’ombre de mes vieilles pierres dans mon bon vieux Tarn. Pour finir de de compléter ces marquages spatiotemporels, il faut noter que le 1er avril tombe cette année un lundi de Pâques. Je vous parle donc d’un jour de bonnes blagues et de résurrection, belle métaphore des inversions de valeurs. Fort heureusement je suis dans le doux cocon familial tarnais presque ancestral en surplomb du ruisseau de Montalivet quasiment disparu malgré les orages qui sont tombés en hiver. Somme toute je viens en quelques mots de vous narrer un bon résumé de l’état du monde dans lequel s’étale notre humanité !

Je vous avoue que ce matin j’avais la flemme de commencer tôt la rédaction de cette chronique. Étant plus enclin à prendre un temps de douceurs avec ma chère et tendre Thérèse [+] et n’ayant d’ailleurs nulle contrainte précise en ce jour férié. Ainsi je me suis dit que je pouvais revenir au bon vieux temps, d’il y a encore quelques mois, où je commençais le matin la prose de ces éditoriaux du temps qui passe sous mes yeux, pour la continuer au long de la journée et vous la livrer le soir avant minuit.
En fait, j’étais assez serein étant donné que depuis ma dernière Chronique du lundi tout au long de la semaine qui vient de passer j’avais plusieurs sujets bien ancrés en tête et autour desquels je voulais structurer ce présent billet. Ces sujets qui souvent collent à mes pérégrination ordinaires. Pour souvent des aventures courantes qui traversent ce petit monde de l’art que je fréquente du matin au soir. Mais aussi des sujets qui émergent dans l’actualité du monde. Bref rien de bien nouveau dans ce qui fait le quotidien de ces approximatifs exercices éditoriaux hebdomadaires. À présent tard dans la journée, il est évident que je ne tiendrai aucune de ces résolutions littéraires que j’avais prévues. Pour tout vous confesser en ce jour pieu de la mythologie chrétienne, j’ai perdu le fil du départ car j’avais l’irrépressible envie de revendiquer mon droit à la paresse [+] ainsi que le dirait un certain Paul Lafargue [+].

Cela dit je ne vais pas avoir de mal à entrer a minima dans le vif du sujet des actualités. En effet comme à l’habitude le mauvais spectacle donné en France par un gouvernement aussi incompétent que menteur soutenu par une presse bêlante [+], vient en aide à mon inspiration défaillante. D’autant que ce n’est pas du tout la peine de forcer le trait plus que cette caricature que le piètre petit monde consanguin du pouvoir donne à voir et à constater. Ce qui est dramatique c’est de voir à quel point ils s’en prennent aux plus démunis [+]. À quel point ils et elles piétinent sans scrupule notre sécurité sociale mise en œuvre par Ambroise Croizat [+]. Un jeux de massacre comme l’organise le ministre des finances de notre pauvre République Française exsangue de toute ses valeurs, ce sinistre personnage qui dit tout et son contraire et surtout qui ment éhontément [+] à ses concitoyen·ne·s afin de faire profiter le bloc bourgeois des largesses de l’état. Les assisté·e·s sont loin d’être les plus humbles de notre société, mais bien les plus nanti·e·s [+].
Je ne peux que vous renvoyer vers le superbe dernier éditorial vidéo de Denis Robert sur « Blast » [+], qui décrit et analyse avec force tous les faits de ces incroyables turpitudes. Tout cela pour nous amener dans les bras de l’extrême-droite. Un piège parfait mis en œuvre par la gouvernance capitaliste pour une population à la merci du vote de la « middle class » occidentale apeurée et manipulée par une presse au main des pires idéologues. Je sais que l’histoire ne se répète jamais exactement de la même façon, mais nous savons aussi comment le capitalisme a créé le fascisme et le nazisme [+] et comment il continue à nous faire passer nos vessies pour ses lanternes !

Alors il est tard dans l’après-midi et même du début de soirée de ma chronique du jour, je n’ai pas envie de poisson d’avril et je viens de manger l’omelette pascale flambée de tradition en très petit comité familial. Je vais donc abréger mes élucubrations.
Bien qu’en me délectant de cette omelette sucrée à souhait dans des effluves de rhum, des souvenirs d’enfance me sont revenus. Et de fil en aiguille en parcourant les tricots de mes neurones, je suis parti des rivages du Dadou, de l’Agout, du Tarn puis de la Garonne pour redescendre les côtes atlantiques et me diriger vers ma mémoire africaine. J’aime l’Afrique parce que j’y ai une histoire familiale. Une histoire qui s’est malheureusement construite sur les schémas de la colonisation. Mais fort heureusement sur des histoires d’amour belles autant que joyeuses. Comme la résistance des individu·e·s face à l’oppression des sociétés conquérantes. Je suis heureux de voir que le Sénégal a fini par élire un président [+] qui ne doit rien à la bien sinistre « Fançafrique » [+], j’espère qu’il saura en rester loin. J’aime cette partie de l’Afrique dite de l’Ouest, je l’aime parce que j’aime les gens et les cultures qui l’habitent, parce que j’y ai appris tant de choses en y étudiant l’art un temps trop court de ma jeunesse et de ma chaotique vie, parce que surtout la moitié de ma famille y vit.
Alors je me dis qu’il serait réellement temps de faire ce travail d’inventaire des méfaits de la colonisation européenne sur ce coin de Terre qui pourtant est celui de nos origines [+] de Sapiens à toutes et tous sans exception sur la planète.
Pour commencer il faudrait bien changer d’histoire et nous occuper de ces statues coloniales qui ont du mal quitter leurs statures oppressives, à lire ici en lien [+] dans « Mondafrique », ou à suivre ici dans cet autre lien [+] à travers une série documentaire de cette formidable chaine vidéo Youtube « Histoire Crépues ». Ce serait déjà un bon début.

Voilà, je reviens ici dans mes collines tarnaises avant de rentrer dans la capitale occitane et pour le coup je vous laisse, j’ai du travail sur ma planche à dessin, un clip vidéo à réaliser les pieds dans l’eau à travers des dessins d’encres et de gouaches ainsi que de prises de vues faites avec des appareils vidéographiques à la technologie obsolète… Que du plaisir simple en perspective !
Un labeur à venir en collaboration dont je vous parlerai bien rapidement. Alors je vous souhaite une belle semaine de printemps et vous donne rendez-vous dès lundi prochain. Addisiatz amigas e amics !

Photo de l'espace de travail domestique du plasticien Philippe Pitet - Travail en cours pour une animation à destination de la réalisation d'un clip vidéo - Mars 2024
Dessins à l’encre et à la gouache pour la réalisation d’un clip vidéo – Mars 2023

La suite la semaine prochaine pour une nouvelle « Chronique du lundi »…

PhP

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