08.04.2024 – Chronique du lundi

8 avril 2024 § Poster un commentaire

Wir sollten dort weitermachen, wo wir vor langer Zeit aufgehört haben!

Chères et chers ami·e·s, tout de go et sans aucune autre formule tarabiscotée laissez moi vous souhaiter la bienvenue dans cette Chronique du lundi 8 avril 2024.

Je commence tard, entre midi et deux, la rédaction d’une chronique qui sera très légère cette semaine. J’ai laissé ma chère et tendre Thérèse [+] face aux affres d’un boulot alimentaire, pour me rendre moi-même vers des obligations toutes aussi alimentaires. Mettant de côté le travail de création qui pourtant devrait être le cœur de notre activité d’artistes. Hélas nous sommes encore loin de voir les artistes-autrices comme les artistes-auteurs avoir un statut [+] digne de ce nom. Je vous entretiens assez de ce problème depuis des années tout au long de mes exercices éditoriaux au sujet du temps qui passe sous mes yeux.

Je commence sur les chapeaux de roues, sans formule de politesse donc, porté par ce vent d’Autan qui souffle à décorner les bœufs autant que les gazelles du désert sur les plaines et les monts de notre Occitanie centrale. Venant du Sud de la Méditerranée en passant par le Golfe du Lion, ce vent tempétueux, le plus fort de nos territoires métropolitains s’active à nous rendre folles autant que fous depuis plus de trois jours. En fait ce vent chaud habitué de nos contrées languedociennes devient aujourd’hui le marqueur de notre bascule sans retour vers le chaos climatique [+]. Alors oui, tout le long du Canal du Midi l’Autan a toujours soufflé et souvent bien plus fort qu’aujourd’hui.

Ce n’est pas extraordinaire me direz-vous. Mais voilà, ce qui est exceptionnel ce sont les températures [+] qui règnent depuis des semaines. Il y a évidemment un maximum de crétin·e·s pour nous assurer que tout va bien. Il paraît que les rangs de l’extrême-droite partout dans le monde sont farcis [+] de ces tristes débiles. Ce n’est pas tellement étonnant, mais il n’y a pas que l’extrême droite car nous voyons bien que pour le capitalisme, aux dérives consuméristes et extractivistes, porté par la gouvernance du bloc bourgeois qui est à l’œuvre partout dans le monde, tout est bon dans le déni climatosceptique, pas besoin d’être grand clair pour le constater [+].

Et puis si nous observons un climat qui sombre dans le chaos, il ne faut pas oublier ses corolaires comme la disparition progressive des formes de vies connues qui permettent à tout·e humain·e de subsister sur Terre. Nous savons depuis des années [+] qu’une dramatique extinction du vivant est en marche et nous ne faisons évidemment rien. Pire le monde s’écharpe dans des guerres aveugles d’un autre âge, étant aussi entendu que la guerre reste un pilier [+] indéfectible du capital. Comme le disais Jean Jaurès [+] : « – Le capitalisme porte en lui la guerre comme la nuée porte l’orage”…

C’est sûrement pour cela que l’on peut aussi constater cette répression inouïe contre les mouvement écologistes comme le rappelle cette vidéo en lien [+] vers la chaine Youtube de « Médiapart ». Alors que ce sont les député·e·s écologistes aidé·e·s par les forces de gauche qui ont porté à l’Assemblée nationale la proposition de loi écologiste « visant à garantir un revenu digne aux agriculteurs ». Une loi [+] qui prévoit qu’aucun prix ne soit au coût de revient, avec une rémunération à hauteur de deux Smic pour le producteur. Cette loi proposée par la super chouette députés de la Drôme Marie Pochon [+] a été votée le 4 avril dernier. La loi est à présent dans les mains du sénat. Comme quoi la fiction entretenue par la droite de son extrême à sa gauche « des méchants écologistes qui n’en veulent au monde agricole » est bien une fable entretenue par un monde peuplé de menteuses et de menteurs. On n’aura pas trop entendu dans les médias dominants que ce sont les « pastèques » qui ont réfléchis à une loi qui protège réellement nos paysan·ne·s. Vous savez ces « pastèques » – verts à l’extérieur et rouge à l’intérieur -, pour paraphraser le navrant édile principal de la Ville rose !

Cela dit c’est bien normal vu la contre révolution réactionnaire en marche, pire : en marche forcée [+] que nous prenons de plein fouet. Les péripéties d’un député du camp présidentiel, président d’une commission parlementaire [+] chargée de veiller à l’équité du paysage audiovisuel de la République, dans une émission de divertissement à la limite de l’indigence sur une chaine de télévision financé par un milliardaire [+] catholique d’extrême-droite.

Bon, sur ce je vous laisse, je reviendrai la semaine prochaine exilé à Bruxelles pour mieux vous parler d’art ainsi que d’une Ministre de l’inculture française qui a pour obsession de fermer [+] les écoles d’art…

Je vous quitte sans plus attendre avec un de mes boulots d’il y après de 15 ans qui parlait de nature, et en plus c’était presque en allemand… Bis nächsten Montag … Auf wiedersehen, Freundinnen und Freunde!

Photographie de Philippe Pitet Artiste Plasticien Série "Es ist die Natur" - 2008
Photographie couleur avec titrage extraite de la série « Es ist die Natur » – 2008

La suite la semaine prochaine pour une nouvelle « Chronique du lundi »…

PhP

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