10.05.2021 – Chronique du lundi
10 mai 2021 § Poster un commentaire
Blue Monday…
Amies et amis internautes, bonjour ou bonsoir selon l’heure dans laquelle on se place.
Je vous préviens tout de suite : j’écris ces quelques lignes juste pour ne pas laisser de vide dans la suite éditoriale de mes chroniques du lundi.
Il y a parfois des miracles, ou plutôt une volonté de labeur plus fort qu’à l’habitude. Et vous l’avez sûrement lu depuis le début de ces chroniques : le puzzle du matin endormi, s’enchaîne tout au long de la journée pour s’emboîter en début de soirée et enfin être écrit avant de le coucher.
Mais voilà, encore pire que les semaines précédentes mon temps de cerveau disponible pour créer des lignes de pensées est un peu sec.
Alors aujourd’hui j’aurais pu vous écrire beaucoup de choses hautes en couleurs et en verve, il me reste de la couleur mais vous aller lire (ou ne pas lire) qu’il ne me reste plus beaucoup de verve.
Un 10 mai j’aurais pu vous dire à quel point cette date fut si importante dans ma jeune vie d’électeur de l’époque : 1re élection gagnée plein d’un espoir déçu. Tristesse, n’allons pas plus loin dans ces souvenirs. Gardons la rose, ou plutôt l’églantier au fond de notre cœur et écoutons les Clash [+] (comprendrons celles et ceux qui pourront !).
J’aurais pu, dans la ligne de mes deux précédentes chroniques continuer à vous narrer ce qui, pour moi, fait la force des images de l’expressionnisme allemand ou du constructivisme russe.
Je voulais vous parler de cette joie non dissimulée que j’ai à écouter du Gérard Manset [+] sur ma platine vinyles et ma chaîne toute remise enfin fonction en compagnie de ma chère et tendre Thérèse [+], ou en lisant Ergün l’Errant du génial Comes [+].
Comme pour un retour dans le temps de ma pré adolescence et de mon adolescence boutonneuse où pour des raisons idéologiques un peu fantasmagoriques, mes parents nous avaient déscolarisés un temps, ma sœur, mon frère et moi, au fin fond de la campagne tendant vers les vertes collines tarnaises.
Même s’il nous a fallu ramer à mort pour remonter le courant, je n’en veux surtout pas à mes parents d’avoir suivi (subi ?) cette voie parallèle. À vrai dire c’est une expérience essentielle et constitutive de ma vie qui m’a permis d’apprendre par moi même et d’aimer l’histoire de l’art. Ainsi j’ai lu tous les mouvements de l’art de Giotto à Cézanne et plus encore après l’impressionnisme. J’ai lu cette histoire comme une aventure fabuleuse au même titre que quand je lisais les 4 fantastiques.
J’aurais donc pu vous décrire comment dans cet espace-temps hors du temps et de l’espace commun j’ai appris que les expérimentations loin des sentiers battus pouvaient s’avérer plus importante que l’apprentissage de masse.
Changeant de sujet comme de chaussettes, fidèle à mon écriture erratique, j’aurais pu vous parler de la Terre qui crève sous les coups de béliers de la société capitaliste et de l’impact de l’art dans ce mouvement mortifère. À défaut n’hésitez pas à lire cet article d’Éric Mangion et de Luc Clément sur Switchonpaper [+].
Heureusement les artistes s’engagent en Occitanie, merci Victoria Klotz [+].
J’aurais pu tout autant, dans le même allant, vous entretenir de mon adhésion au pop art et comment j’assume le fait de m’être fait manipuler par le soft power US à travers leur art contemporain et les expérimentations diverses depuis les années 50 du XXe siècle, parce que tout compte fait j’aime bien l’Amérique de la création. Heureusement il y a la neutralité suisse pour en parler sur RTS [+].
Je pouvais aussi disserter sur cette bizarrerie qu’il y a d’écouter une musique de vieux potes dans une soirée où plein de jeunes dansent dessus, c’est aussi déroutant qu’étonnant. Dire que je n’ai pas osé dire que je connaissais bien les Fils de Joie [+].
Je pouvais même revenir à l’art et errer sur les plate bandes de Jean Baudrillard et de sa critique de l’art contemporain [+]. Car la vie n’est pas faite d’un bloc…
Et puis ne pas oublier mes coups de gueules habituels sur la politique hexagonale avec cette volonté des communistes de vouloir faire cavalier seul quitte à nous faire passer un second tour de présidentielle que nous ne voulons pas, alors que je suis d’accord avec Frédéric Lordon [+] sur l’indispensable niveau communiste de l’organisation de la société et de la production. Pour enfin vous entretenir de communs avec la confédération des communes [+]… Tout en fustigeant cette nouvelle tribune de militaires au relent fasciste dans cette revue non moins fascisante qu’est VA, voir cet article du Monde [+] ! L’actualité aurait pu aussi m’amener à parler d’abolition de l’esclavage ou de la peine de mes ami·e·s colombiennes et colombiens qui souffrent sous les balles meurtrières de leur gouvernement aussi crapuleux que mafieux comme le sont tous les gouvernements de droite extrême au Monde…
Et puis encore sans oublier non plus mes accointances numériques où nous souhaitons tou·te·s un monde sans cookies [+].
En parlant de numérique j’aurais pu enfin poser la question de l’art face aux IA, et comment l’approche esthétique du bloc bourgeois qui aborde le sujet est hors sujet. Vous pourrez vous en faire vous même une idée [+].
Voilà je n’ai pas plus de force à lier une sauce pour ce kaléidoscope de lundi… La semaine prochaine sûrement du haut de mes montagnes ou presque. Dans tous les cas, je vous souhaite une belle journée avec une image incongrue d’un fanzine approximatif, pourri et néanmoins nonchalant mais assumé avec mes vieux potes éphémériens autour de ce 1er numéro du fanzine de sexagénaires avec des images qui ont 40 ans : « PAF »… Écrivez-moi pour vous en procurer, deux Euros ce n’est pas cher !
À la semaine prochaines les ami·e·s.
Photo du fanzine PAF (mai 2021)
La suite la semaine prochaine pour une nouvelle « Chronique du lundi »…
PhP
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