19.07.2021 – Chronique du lundi

19 juillet 2021 § Poster un commentaire

Möge die Macht mit dir sein!

Amies et amis internautes je vous souhaite bienvenue sur cette nouvelle Chronique du lundi. Nous sommes le 19 juillet 2021 date à laquelle j’écris cet exercice éditorial hebdomadaire pour une 40^e fois.

Il est tard dans la soirée, presque minuit. Alors si je veux être dans les temps je vais vous écris une chronique extrêmement courte, comme beaucoup de mes chroniques estivales. Ainsi, je ne vais ni m’étaler ni vous importuner avec mes considérations de comptoir.

En fait ce lundi j’ai toutes les raisons d’être triste et amer. Le goût de la confusion et des désastres gâche ce plaisir d’être au pied de mes montagnes vers les sources de la Drôme.
Vor allem kann ich nur eins Sagen meine Freunde, dans la langue de Goethe avec toute ma sincère compassion : Mut und Macht.
J’ai de si bon souvenirs de ces lieux meurtris par la catastrophe où j’ai œuvré tant de fois ces dernières décennies dans ces Länder de Rheinland-Pfalz et surtout de Nordrhein-Westphalen, entre Bonn et Essen en passant par Köln, Düsseldorf, Wuppertal, Duisburg, Kerpen, Heimerzheim, Leverküssen ou encore Hilden où j’avais présenté pour la 1^re fois mon boulot Outre-Rhin, oui courage mes ami·e·s rhénanes et rhénans.

Ceci dit, connaissant bien cette interminable Ruhr et la concentration humaine tout le long du Rhin ainsi que sa frénésie industrieuse, il est clair que les catastrophes s’enchaîneront dans cet endroit comme dans beaucoup d’autres sur Terre. Peut-être enfin, parce qu’aujourd’hui ça touche en plein cœur de notre ethnocentrisme européen, prendrons nous conscience de notre fragilité et prendrons-nous soin de ce futur proche avant qu’il ne s’assombrisse totalement. Peut-être enfin prendrons-nous surtout les mesures de décroissance et de partage pour affronter au mieux ce futur. Nous pouvons en douter, tellement la tête du bloc bourgeois prévoit déjà de partir dans les étoiles. Il y a fort à parier qu’ils vont nous vendre cette solution bien avant toute autre, avec une croissance à tout prix… Quoiqu’il en coûte comme le dit si bien l’actuel monarque français.

Sinon en parlant de notre monarque tout aussi hexagonal que républicain, du point de vue de la pandémie… Je n’ai envie de rien dire tellement tout cela frôle le crash total et fleure bon l’imbécilité de tous bords ! Bref je suis atterré de tout ce qui est fait et de tout ce qui se dit, je n’en rajouterai pas un mot. Si ce n’est de vous renvoyer à Deleuze et la société contrôle [+].

Voilà, je ne vais pas vous quitter avant de vous dire (écrire) à quel point j’ai été peiné par la mort de cet irremplaçable artiste qu’est Christian Boltanski… Oui, c’est étonnant comme c’est la première fois que j’ai été si triste à l’annonce de la mort d’un artiste. Dans ma série « Panthéon de mes références artistiques », Boltanski tenait une inestimable place, Discrète, simple, sincère, une place à l’image de l’œuvre comme de l’homme !
De plus le couple qu’il formait avec Annette Messager est aussi singulièrement remarquable. Ce qui m’a toujours fasciné tant aucun ne prend le dessus sur l’autre. Bref, des histoires de convergences, d’interstices, de mémoire et d’erreurs salutaires… Je vous narrerai bientôt comment tout ceci ne me parle, non pas uniquement d’émotions mais aussi de réflexions à travers des actes poétiques, promis vraiment très prochainement ma plume ou plutôt mon clavier, soyons modernes, reviendra sur ce sujet si important de « mon histoire de l’art ».

Je vous laisse, nous avons tant à faire avec ma chérie Thérèse [+] dans notre petit atelier Diois improvisé sous les toits… Je vous embrasse, vous souhaite une belle semaine d’été et vous dis à la semaine prochaine.