26.07.2021 – Chronique du lundi
26 juillet 2021 § Poster un commentaire
Jusqu’à l’épuisement du stock ?
Malgré cette actualité chargée due au rebond d’une pandémie à tiroirs inépuisables, c’est l’été.
Comme lors des récents lundis en plein milieu de cette saison estivale je continuerai à être très succinct dans mon exercice éditorial hebdomadaire. Un peu sur le même mode que celui de la semaine dernière, c’est à dire quasiment expéditif pour cette 41e chronique du lundi.
Mais avant toute autre ligne, nous sommes donc lundi 26 juillet 2021 à l’heure où je rédige ces quelques mots et vous souhaite un bonjour ensoleillé amies et amis internautes de quelque part au bord de la Drôme.
Oui pas grand chose à dire, je pourrais parler d’une satané sciatique qui m’empêche d’arpenter les flancs de la montagne, actuellement le long de la Meyrosse, afin de poursuivre ma « Cartographie sensible de l’eau ». Tout de même, étrange perspective quand je me projette la semaine dernière et les terribles dégâts occasionnés par la puissance de l’eau sortant de ses cours Outre-Rhin, et dont je me faisais écho dans ma précédente chronique.
En parlant de l’eau sur une note bien plus optimiste, c’est chouette car je vois enfin que cette thématique (l’eau et l’humanité) monte dans les cerveaux de certain·e·s commissaires et centres d’arts qui nagent dans les paradigmes de l’art contemporain. Pour exemple cette manifestation en cours à La Cuisine – Centre d’art et de design de Nègrepelisse dans le Tarn et Garonne : « Le cours de l’eau, la cour et l’eau » [+].
Sinon, vous deviez vous douter que j’en écrirai quelques mots : il y a évidemment cette actualité qui nous noie jour après jour depuis un an et demie de pandémie mondiale non maitrisée pour cause de profit.
Nous y voilà donc : pour boire un petit jus dans son bistrot préféré il faudra être scanné !
Le monarque républicain avec son aréopage décisionnel, incompétent quand il s’agit de prévoir le bonheur de toutes et tous ou simplement de protéger son peuple, mais totalement efficace quand il s’agit de favoriser les nantis et les puissants, en a décidé ainsi. Et ainsi fait-il payer le prix fort de ses turpitudes. Soyons honnête, il n’est pas seul, c’est tout un gouvernement et une majorité parlementaire qui patauge avec lui dans ces torrents de boues nauséeuses.
Évidemment le café n’est qu’un exemple égoïste de l’imbécilité du moment, bien d’autres décisions sont bien plus dramatiques, voire inconscientes.
Nous voilà reparti·e·s pour un tour dans un joli programme que l’on dirait conçu par des cerveaux gravement dérangés : cafouillages, approximations et culpabilisation au programme de l’été en cours et de l’automne qui arrive.
Ne toujours pas développer nos capacités hospitalières, notre capacité à prendre soin les unes et les uns des autres, répondre par des rodomontades guerrières et punitives à un problème vital, dresser les unes et les uns contre les autres, les jeter dans les bras de l’obscurantisme des plus délétères, ça va être la fête du slip à tous les étages !
Nous sommes à présent en liberté surveillée – par qui, comment ? -, il faut bien lâcher du lest à cette laisse bien opportune, ce lest sera un certificat inefficace évidemment mais oh combien démagogique. Les méchantes et les méchants, les vilains et les vilaines, les parias de tous bords pourront être stigmatisé·e·s à outrance.
Oui effectivement, belle occasions pour cacher les turpitudes d’un pouvoir dépourvu de bon sens et d’humanité.
Même si une très faible minorité, certes virulente, de citoyens et citoyennes sont antivax, ces injonctions aussi autoritaires que démagogiques n’auront à coup sûr qu’un effet inverse. Les rangs de l’opposition à la vaccination obligatoire vont gonfler à juste ou mauvaise raisons laissant la porte ouverte à toutes les débilités du monde. Du coup même pas sûr que nous arrivions un jour à éradiquer le virus.
Il faudrait sans cesse rappeler l’origine de ce virus. Je ne veux pas parler de son éventuelle et relativement peu probable échappée sauvage d’un labo chinois, mais bien du monde capitaliste dans lequel nous vivons. Un monde qui a oublié l’humanité pour penser profit. Un monde qui ne cessera de scier la branche sur laquelle il est assis.
Bon je stoppe là l’étalement de mon exaspération. Je préfère repartir affuter mes crayons. Et me balader dans la montagne avec Thérèse [+] malgré ma sciatique.
En fait j’avais préparé une espèce de revue de presse de lectures, d’écoutes et de visionnages utiles pour réfléchir durant l’été. Du coup je vais vous laisser avec deux liens faciles d’accès, le premier c’est un court extrait de Pierre Bourdieu intitulé : « Les sondages et l’usage illégal de la science sociale » [+]. Et le second, parce que l’on se doit toujours d’interroger les dogmes, est un petit article sur « Le Monde Diplomatique » qui nous renvoie aux sceptiques [+].
Je n’ai pas trop parlé d’art dans cette chronique estivale, promis je me vengerai plus tard, mais tout de même je vous laisse avec un sujet complet à ce sujet sur « France Cul » [+].
Je vous souhaite une belle semaine et donne rendez-vous dans sept jours… Enfin totalement vacciné… Jusqu’à la prochaine !

La suite la semaine prochaine pour une nouvelle « Chronique du lundi »…
PhP
Votre commentaire