14.03.2022 – Chronique du lundi

14 mars 2022 § Poster un commentaire

Autan !

Au sortir du temps de mes rêves j’ai eu comme une furtive et furieuse envie d’exprimer ma joie à voir la fin d’une guerre, ou du moins l’amorce d’une issue pacifique dans la folie ambiante, mon bonheur d’observer un Monde revenu à la raison à l’Est comme à l’Ouest… Hélas le cauchemar éveillé persiste !
Nous sommes le lundi 14 mars 2022, il est environ 5h20 à l’heure où je commence à écrire ces lignes, bienvenue sur cette nouvelle chronique du lundi.

Le temps est tout calme et feutré au dehors seule un léger souffle du Sud. Quelque chose me dit que la météo sur la capitale occitane sera sûrement variable aujourd’hui, un temps qui oscillera entre soleil et pluie, un temps de fin d’hiver, l’Autan qui pointe déjà son nez nous amène l’air chaud de la Méditerranée, mais aussi la pluie. Il n’est pas encore vraiment là et à part un petit souffle annonciateur qui descend dans la vieille cheminée de la chambre et fait claquer légèrement la plaque de fonte qui l’obstrue, peu de bruits montent de la ville. Notre appartement est douillet. Thérèse [+] dort encore profondément, les enfants aussi.
Au fond de moi j’ai honte de savoir ces gens qui souffrent sous les bombes à Kiev, Marioupol, Kharkiv, Dnipro… Tout comme ont souffert et souffrent toujours sous les bombes de fous ceux d’Afrin, D’Alep, de Kaboul, de Sanaa, de Gaza et de tant d’autres endroits sur notre Terre. J’ai honte et je n’y peu rien à part l’écrire.

Il y a maintenant des mois je vous avais entretenu, dans une de ces chroniques, de l’inefficacité de nos indignations du quotidien, alors qu’il est vrai que je m’indigne souvent dans celles-ci, comme dans un rituel d’exorcisme expiateur.
En effet que valent ces mots de colère et d’indignation face aux souffrances des êtres qui plient sous les coups. Il suffit d’ouvrir le journal, comme ici sur ce lien [+] d’un article dans un journal de la PQR, pour y apprendre un bilan dramatiquement lourd. Les mots ne sont vraiment rien quand on perçoit la réalité de celles et ceux qui meurent tous les jours dans les fracas de la guerre.
Il y a la guerre des armes et il a celle des mots de la propagande. Il y a ce morbide voyeurisme que l’actualité en continue met en scène. Il y a aussi la maîtrise de l’information vrai et fausse qui circule en 24/24 sur les réseaux. Il y a la guerre à l’ère où deux puissances qui maitrisent l’internet et le web s’affrontent, comme on peut le lire dans cet article du Temps de Genève dont voici le lien [+] et qui nous donne un éclairage intéressant sur le sujet.

Sauf que tout de même, au cœur de cette propagande des mots et des images portées par les vecteurs du village mondial, on perçoit bien que cette guerre semble perdue un peu plus tous les jours par le Kremlin face au courage du peuple ukrainien. Bien sûr ce n’est peut-être qu’une impression ténue comme on peut en retrouver le pressentiment en lisant cet article de la revue Esprit par ce lien ici [+], mais elle est bien là cette lueur vacillante. Ainsi on se met à rêver de la victoire de David face à Goliath.

Sauf qu’hélas espérer la victoire d’un David n’amène nulle part. Je sais bien, ne serait-ce que par mes lectures de jeunesse comme celle de l’ouvrage « Dieu et l’état » [+] écrit par Mikhaïl Bakounine [+] (anarchiste d’origine russe faut-il le préciser ?), que le sauveur suprême n’existe pas qu’il soit un homme, une femme ou encore moins qu’il soit un quelconque état.
De l’autre côté de l’imaginaire, je sais bien aussi que depuis que l’on a écrit l’histoire de Gilgamesh [+], et sûrement bien avant : le mythe du héros, puis du sauveur est bien ancré dans les têtes des sapiens. À vrai dire, autant dans les têtes de celles et ceux qui veulent être sauvé·e·s, que dans les têtes de celles et ceux qui se pensent en sauveurs, ainsi qu’on peut le lire dans cet intéressant article en lien [+] de la revue Télérama.

Je vais faire ici un petit aparté, les habitué·e·s de mes chroniques savent comme j’aime bien les apartés dans ces textes. J’en fais souvent depuis le premier de ces exercices éditoriaux du lundi. Juste pour dire que : oui, il m’arrive de jeter un œil dans des journaux cathos de gauche, comme dans ceux de l’extrême centre consensuel du bloc bourgeois, personne n’est parfait ni irréprochable, en tout cas je ne me suis jamais revendiqué comme tel.
Cette précision faite, j’avoue aussi, avec un brin de délectation, lire bien d’autres journaux français comme étrangers dont les lignes éditoriales sont loin de mes convictions politiques. Ainsi grâce à cette habitude curieuse, j’ai pu tomber sur cette tribune de l’écrivain russe Dimitri Gloukhovsky qui ne mâche pas ses mots à lire sur Libé à suivre dans ce lien [+].

Il y a deux semaines je m’indignais aussi de ce que l’urgence écologique ait disparu face à la guerre. Soyons clairs tout est lié. Ces accès de violences que sont les guerres menées par les hommes et les femmes de ce Monde qui s’entretuent pour la moindre stupide querelle ne sont que des accélérateurs du désastre annoncé. Tout comme le capitalisme en est le moteur qui s’emballe toujours plus tous les jours. Dans cette perspective inéluctable, on sait à quel point celles et ceux que l’on appelle les « oligarques russes » sont des pollueurs décomplexé·e·s, ainsi que l’on peut le lire dans un article de Reporterre, en lien ici [+]. Soyons tout aussi clairs : il n’y a pas que les oligarques russes qui polluent, leurs pendants occidentaux sont loin d’être en reste. En remontant dans mes chroniques vous retrouverez d’édifiants chiffres qui montrent l’intime corrélation de l’empreinte carbone individuelle avec le niveau de richesse. Si vous avez la flemme de remonter le courant, il ne vous reste plus qu’à cliquer sur ce lien [+] vers un article dans le magazine en ligne Novethic qui nous explique que le 1 % les plus riches émettent 70 fois plus de CO2 que la moitié de la population mondiale.

À ce stade de ma réflexion je sais bien que cette horrible guerre est, plus que toute autre dans le Monde, un choc de deux capitalismes qui s’affrontent sur le dos des ukrainien·ne·s. La situation ressemble à cette compétition que se menaient au début du XXe siècle les capitalismes germaniques et anglo-saxons ou français, comme l’expliquait bien le sociologue Paul Elek dans la Contre-Matinale du Média le 8 mars dernier, une émission que vous pouvez voir en lien ici [+]. Il y a un peu plus d’un siècle cette compétition délétère et morbide a fini dans un bain de sang effroyable commencé en 1914 pour finir après 1945.
Hier comme aujourd’hui seule une prise de conscience vraiment populaire peut tordre le coup aux faucons. Le dernier discours de Jaurès pour la paix est toujours d’une brûlante actualité. Un discours que l’on peut trouver en lien ici [+] sur Infoscope. Jaurès avait harangué ainsi la foule du peuple juste avant son assassinat. Un assassinat qui reste cautionné par une justice bourgeoise aux ordres du capital, alors qu’il se battait comme un tigre pour éviter la boucherie annoncée en tentant de fédérer le prolétariat européen contre les oligarchies capitalistes. Cela me rappelle le juste travail de fond de certaines organisation et de leurs candidats que l’on méprise en traitant de gauchistes bêlant·e·s et pacifistes.

Paul Valéry, un sétois de père corse et de mère génoise, écrivait dans dans ses Cahiers (édités aujourd’hui chez Gallimard [+]) :
« Toutes les guerres depuis des siècles ont été des guerres de luxe, c’est-à-dire guerres dont l’idée génératrice était purement imaginaire, formée par quelques-uns et non par un besoin réel de la majorité, – et dont les bénéfices n’ont été qu’à une minorité ; ces quelques-uns n’étant pas tous du peuple vainqueur. »
C’est bien de cela dont il s’agit ici. Et ce n’est pas être capitulard de se battre contre la guerre même si on sait celle d’Ukraine être une agression pure et dure tout autant qu’honteuse de la part d’un dictateur richissime des bords de la Moskova. On n’abandonne pas les ukrainiennes et les ukrainiens en défendant sincèrement la paix.

Je vais arrêter ici avec la guerre, je n’en ai pas fini avec l’Ukraine, car comme vous le savez maintenant mon obsession autour des origines me fait scruter toute information qui remonte des lointaines périodes du passé de l’humanité. Sur le territoire de l’actuelle Ukraine, des « métropoles » d’agricultrices et d’agriculteurs se bâtissaient il y a 6 millénaires sur ce sol riche et fertile, à lire dans cet article en lien [+] dans le magazine de vulgarisation scientifique Pour la Science.

Et puis en marge de la guerre, comme on dit, dans le rayon des incroyables stupidités du moment c’est ce jugement d’il y a quelques jours qui renvoie un couple ukrainien dans son pays d’origine alors que ces deux personnes handicapées atteintes de surdité étaient réfugiées à Toulouse depuis 2015. Apparemment le jugement stipule qu’ils ne risquent rien dans leur pays, vous pouvez lire les faits absurdes en suivant ce lien [+] sur un journal d’actualité connu, ce n’est pas un fake.
C’est con pour la justice et les juges de notre beau pays des droits de l’homme qui d’un seul coup se retrouve du mauvais de la barrière morale. Pour être un mauvais timing c’est un mauvais timing. Sauf qu’il ne faut pas oublier que notre toujours si beau pays se trouve tous les jours du mauvais côté de la barrière morale et que ce type de situation intenable du point de vue des droits humains arrive quotidiennement quand il s’agit de réfugié·e·s qui nous viennent de contrées bien plus au Sud, croyant trouver enfin chez nous un havre de paix, et que l’on renvoient vers la souffrance, voire la mort. Les chiffres sont têtus vous pouvez les consulter en suivant ce lien [+] vers le site de la Ligue des Droits de l’Homme. Les fake news sont bien la rhétorique de droite et d’extrême droite qui essaye de nous expliquer le contraire.

Cette affaire nous renvoie à cet improbable mea-culpa du maire de Béziers, que l’on a vu faire en direct un virage à 180 degrés sur le sujet, on peut le voir ici en cliquant sur le lien [+] vers la chaine Public Sénat. Comme quoi contre toute attente les miracles existent, enfin plutôt : que les voies et voix de la raison peuvent exister.
Mais tout de même avec ce bizarre personnage on n’est sûr de rien et en effet, même s’il s’en prend fortement au gourou nauséeux de Reconquête!, il continue jusqu’à présent à soutenir la présidente du Front National, pardon du Rassemblement National.
Cette contrition publique reste donc un mea-culpa inachevé comme le dit Clément Viktorovitch dans une de ses dernières chroniques que l’on peut entendre et voir en cliquant sur ce lien [+].
Par-contre et personnellement je pense que cette prise de conscience peut enfin faire revenir à la raison beaucoup de toutes et tous ces tristes personnes qui vouent tant de ressentiment pour l’étranger et l’expriment bonnement depuis toujours en France comme nous le résume cet article du National Geographic en français et en lien ici [+].

Je reste donc optimiste pour notre espèce humaine de sapiens. Ou tout du moins combatif même si ce qui s’est passé il y a à peine quelques jours à travers l’agression raciste d’une autre époque à Rabastens dans le Tarn n’a pas été loin de m’anéantir. Un groupe de jeunes crétins racistes empreints de toutes les phobies du monde, biberonnés aux fusils de chasses ont défoncé une librairie et espace d’expositions ainsi que les propriétaires des lieux.
Propriétaires qui doivent avoir cette tare pour ces sinistres casseurs de ne point avoir yeux bleus et crinières blondes. La vrai délinquance et l’insécurité sont là : dans la libération d’une parole raciste criminelle exacerbée par les candidats de toutes les droites dans leurs campagnes électorales nauséabondes autant que nauséeuses. On peut retrouver ces tristes faits en suivant ce lien [+] vers le site de France 3 Occitanie.
Je suis d’autant plus furieux et triste que c’est suite à un vernissage de la présentation de travaux de l’excellent plasticien Jean-Luc Favero [+] dans un espace inédit autant que formidable voué à la culture artistique nommé La Confiserie [+] au cœur d’un territoire souvent déserté par l’art et la culture que ce drame s’est joué. Un territoire où des artistes et diffuseurs volontaires essayent d’empêcher la désertification des esprits face aux industries du divertissement.

Et c’est dans le Tarn de mon enfance, terre de Jaurès… Comment cela peut-il arriver à cet endroit ?
Dans cette terre de l’Occitanie centrale, comment peut-on voir éclore ce refus violent et brutal de l’altérité ? Comment peut-il y avoir tant d’obscurantisme et d’ignorance dans une jeunesse qui ne vient pourtant pas de ces quartiers que l’on veut nous vendre sauvages ? Alors que n’est-ce pas du beau terroir bien de chez nous ça madame, nourri au bon big mac ?
Ainsi a-t-on déjà tout oublié ? A-t-on autant oublié la langue et la culture d’Òc ? A-t-on tellement oublié Prètz, Paratge et Convivéncia ?
Prètz qui connait le prix sacré de la vie, Paratge qui ne connais aucune traduction dans aucune autre langue humaine, même pas dans le catalan moderne, même en suivant ce lien [+] vers un article qui s’y essaye. Paratge qui brandit les couleurs de tolérance dans l’honneur humaniste d’être des femmes et des hommes d’écoute d’entraide et d’empathie devrait être un horizon pour nous tou·te·s.
La culture occitane porte des valeurs qu’elle a su transformer en des comportements et des savoirs vivres. Le français nous l’a-t-il autant fait oublier ?
Prètz et Paratge sont le résumé d’un art d’être autant que de vivre, c’est le profond respect de l’autre et de la nature des choses, et c’est à travers Convivéncia que ces concepts prennent sens dans la cité, de par la vertu morale publique et la noblesse d’âme des citoyen·ne·s.
Pour moi, la politique de la ville comme d’ailleurs devrait être baignée par cette trilogie : Prètz, Paratge et Convivéncia. Je ne peux réellement pas exprimer ces concepts en français, car cette langue ne sait pas le faire, elle a d’autres qualités mais là pour le coup elle est dépassée, c’est bien dommage. C’est peut-être pour cela que notre république a toujours eu du mal à son intégration quand on y pense. On peut en lire quelques arguments dans cet article en lien [+] sur le Monde Diplomatique et qui a déjà quelques années.

Heureusement pour ce qui concerne cette triste histoire tarnaise, voir les élans de générosité et de soutien comme on peut le lire dans le journal local en cliquant sur ce lien [+], face à ces actes odieusement débiles, me fait tout de même croire en un monde pas si pourri que ça.
Même si ce monde brûle sur l’Île de beauté depuis des jours à cause du drame de ces impossibles intégrations à plusieurs bandes. Des infos peu relayées par la presse française et dont on peut en avoir un aperçu en cliquant sur ce lien [+] vers le Guardian. Un peu comme s’il se jouait là aussi un bras de fer entre deux nationalismes, l’un français et l’autre Corse. J’aimerais bien savoir comment le public perçoit ici le David et le Goliath. C’est un peu la même différence de traitement et de préhension entre les évènements en Catalogne et les aspirations indépendantistes écossaises : deux poids, deux mesures de traitement.

Mais je préfère laisser derrière moi tout ces nationalisme qu’ils soient légitimes (ou non !), pour parler d’art et d’artistes. Il y a tant de réjouissances à se dire et à voir sur le territoire de ce que j’aime bien appeler l’Occitanie centrale.
Pour commencer dans ce weekend un peu bousculé et passé, avec ma chère et tendre nous avons pu nous rendre au vernissage de l’exposition « Spectres et Reliques » dans la super géniale petite galerie Kloug [+] d’Élise Pic et Jacques Barbier que j’adore et dont je vous ai déjà mainte fois parlé ces derniers temps. Si vous avez bien compté, j’en parle en fait pratiquement une fois par mois car ces deux artistes et collectionneurs organisent une expo quasiment mensuelle depuis qu’ils ont investi ce lieu qui est aussi le QG de leur maison d’édition.
Dans cette dernière expo on peut voir, entre-autres, une vidéo de la plasticienne Yvonne Calsou [+], dont le travail interroge régulièrement les notions de temps. Face à cette vidéo intitulée « Allées des Soupirs », nous voilà voyeurs d’une ombre d’un temps qui avance comme une boucle inexorable, c’est beau, c’est fin, c’est simple, j’aime !
Je pense que je reviendrai très prochainement vous parler du travail tout en finesse d’Yvonne Calsou, une artiste qui vit et travaille à Toulouse.

Et puis à parler de territoires de l’art en Occitanie, il y a l’Eldorado de cet art de maintenant dans notre Grand Sud. Il y a malheureusement trop de semaines que je n’y suis pas allé trainer mes guêtre le long du Canal Royal ou du côté de la Pointe Courte, la venue dans notre foyer toulousain en début de semaine dernière de Chad Keveny [+], le plus irlandais des artistes sétois, m’y fait penser et si vous êtes du côté du pays de la tielle vous pouvez voir son travail à la Galerie Zoom [+] de Sète pour son expo « What Else Should I Be » [+]. Une expo dans laquelle on retrouvera ses dessins aquarelles ou esquisses qui nous ramènent dans un temps pas si lointain où voyager et rencontrer l’autre pouvait se faire comme l’on respirait l’air de la Terre. Nous aurons tout de même jusqu’au 3 avril prochain (2022) pour voir cette exposition avec délectation.

Si nous avions été à Sète ce weekend nous aurions pu passer du côté du MIAM voir l’exposition « Fictions modestes et réalités augmentée » [+], mais nous aurons là aussi du temps, jusqu’à la fin de l’été pour visiter cette invitation que le Musée International des Art Modestes a fait à « La S Grand Atelier » [+] tout droit venu des Ardennes belges, cela paraît succulent.
Et puis de l’autre bout et de l’autre côté du canal, comme nous y étions invité·e·s, nous aurions pu aller à l’inauguration des expositions d’Alexandra Bircken [+] et de Bianca Bondi [+], deux expositions monographiques au CRAC [+], là aussi nous avons un peu de temps : jusqu’au 22 mai prochain (2022), pour voir le travail de ces deux artistes dans ce Centre Régional de l’Art Contemporain où décidément il se passe bien plus de choses qu’à Toulouse.

Quoiqu’à propos de cette précédente phrase j’exagère et je ne peux passer sous silence la soirée dans la capitale occitane que nous avait proposée le Musée des Abattoirs de Toulouse [+] où l’on a été à la rencontre de la super géniale performeuse Émilie Franceschin [+] pour son travail intitulé « Tu ne te souviendras pas » [+]. Un travail qui questionne la trace dans la performance. Là aussi j’adore le boulot d’Émilie qui, depuis des années, sait remettre à sa juste place la performance loin des scènes du spectacle, et du coup sait remettre le spectacle à sa place… Comprenne qui pourra, dans tous les cas je me comprends !

Avant de vous quitter je voulais juste ajouter que dans ce weekend plus proche du temps d’équinoxe que de solstice en plein cœur du riant Lauragais, nous avons aussi eu le grand plaisir de voir enfin l’atelier et l’univers de travail de cette autre super plasticienne au labeur éminemment protéiforme assumé qu’est Sophie Marty Edward [+]. Pour celles et ceux qui suivent mes aventures artistiques elle est la fondatrice d’Imagerie de Combat [+], et pour tout vous dire j’adore ses influences tout droit venues de l’univers Métal Hurlant des années 70. Je suis assez fan du boulot entre foutraque et rigorisme de Sophie. Promis dans une de mes prochaines chroniques du lundi, comme pour Yvonne Calsou, je ferai un grand tour d’horizon de son travail. En fait je ferai un grand tour des labeurs de cette multitude d’artistes d’ici et d’ailleurs dont j’aime le boulot. Il s’avère que pour la grande majorité ce sont des femmes, ça changera de l’ordinaire testiculaire.

Allez, sur ces mots gracieux, je vous souhaite encore une fois une belle semaine malgré toutes les merdes qui engluent notre Monde. Je vous donne rendez-vous évidemment a diluns venent, e vos disi adissiatz…

Photo de l'installation éphémère "Fuck Guns !" - Philippe Pitet Plasticien / Visual artist
Photo de l’installation « Fuck Guns! ». Série des installations éphémères, technique mixte – Mars 2019

La suite la semaine prochaine pour une nouvelle « Chronique du lundi »…

PhP

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