30.01.2023 – Chronique du lundi

30 janvier 2023 § 2 Commentaires

Le problème difficile de la conscience

Chères et chers ami·e·s, tout d’abord et sans tarder laissez-moi vous souhaiter bienvenue dans cette nouvelle chronique du lundi 30 janvier 2023. Alors avant de rentrer dans le vif de cette dernière, j’ai une confession à vous faire : en effet, vous qui me suivez depuis longtemps, que ce soit ici sur le blog de mon site depuis plus de deux ans, comme ailleurs sur des ondes hertziennes dans des temps immémoriaux, vous savez que j’avais l’habitude de composer ces Chroniques du lundi… Le lundi justement !
Souvent du réveil au coucher, je la rédigeais en plusieurs traits tout au long de la journée. Je remettais en ordre beaucoup de notes écrites tout au long de la semaine passée, mais le texte écrit et parfois parlé était rédigé entre mon réveil et le soir de cette première journée de la semaine.

Et bien là, je vous avoue que depuis quelques temps j’ai déporté une grande partie de ma rédaction le week-end qui précède la parution, rajoutant juste quelques indication d’ordre météorologique ou autres réflexions de dernier moment avant une publication qui reste quoiqu’il en soit le lundi.
Cette confidence sans vraiment d’importance pour la lectrice, l’auditeur, l’auditrice, le lecteur ou l’internaute que vous êtes toutes et tous, me permet tout de même de vous narrer aujourd’hui la vie qui passe sous mes yeux avec le cœur bien plus léger d’un ouvrier honnête…
Je vous rassure, la chronique d’aujourd’hui est tout de même rédigée en grande partie à l’instant présent de son continuum espace-temps, c’est à dire au matin de ce dernier lundi du mois de janvier de l’an 2023.

Et puis à l’approche de mon 61e anniversaire, qui s’avère être imminent dans à peine deux jours à la date où est donc publié cet actuel éditorial du temps qui passe sous mes yeux, je commence la semaine avec cette ferme volonté de me conformer à un de mes principes de travail qui est de ne pas en faire plus que je ne saurais faire. Principe, vous vous en doutez que j’ai du mal à suivre tellement suis-je foutraque dans la vie comme dans l’action. À présent, parce que j’ai beaucoup trainé dans des travaux précédents et que s’annoncent de nouveaux labeurs inéluctables je ne peux pas me permettre de quitter trop longtemps mon atelier.

Un atelier que je quitterai tout de même pour accompagner ces luttes en cours qui combattent maintes contre-réformes antisociales dont la plus en vue actuellement est celle qui touche la retraite. Une retraite en tant qu’artiste je ne toucherai pour ma part qu’au minimum évidemment et dans longtemps encore. Mais cela ne m’empêchera pas d’être solidaire comme toutes et tous sapiens devraient l’être.
Et à propos de cette lutte collective je ne peux qu’inviter les artistes ainsi que les travailleuses ou les travailleurs de l’art à rejoindre le mouvement Art En Grève où qu’il se trouve. Ici en région Occitanie, et loin d’être seulement à Toulouse, il vous faut vous rendre sur artengreveoccitanie.art [+] pour ce faire et connaître les points de ralliement.

Avant de passer à autre chose, même si je sais ne convaincre que les convaincu·e·s tant la boue colle aux yeux de beaucoup, il faudrait bien parler du double jeu de l’extrême-droite qui est le pire ennemi [+] des travailleuses et des travailleurs comme le disait il y a si longtemps Arlette. Un double jeu complice du pouvoir actuel quand on voit la fausse opposition de surface et la connivence de fond de ce parti FN/RN avec le bloc bourgeois face à la réalité du monde laborieux. La réalité du travail que le groupe de député de ce parti de l’infamie mène (ou ne mène pas !) à l’Assemblée Nationale est bien là aussi pour prouver cette triste réalité, comme on peut le voir en suivant ce lien [+]. De toute façon à droite, que se soit à l’extrême comme à sa gauche tout n’est que communication et propagande comme on le sait bien depuis des décennies et même des siècles.

Et pour en finir aujourd’hui avec ce sujet autour des retraites, je ne reviendrai pas directement sur une fameuse rencontre du président de la république avec quelques éditorialiste de la presse hexagonale, tel le Messie réunissant ses apôtres. Ce type d’épisodes mettant en œuvre la porosité voire cette espèce de consanguinité qui prévaut entre pouvoir et médias reste toujours aussi choquant. En tout cas la fameuse « éditocratie » [+] entretenue par moins de dix milliardaires en France sert vraiment la soupe sans complexe au gouvernement et ça commence à se voir, je vous laisse juste prendre connaissance de l’affaire en suivant ce lien [+] qui mène à une émission du « Média ».

Sinon, à visionner des émissions télévisuelles en rediffusions il y a vraiment des choses en qui me font plaisir à entendre et à voir, cet épisode de l’émission intitulée « Suis-je mon cerveau ? » dans la série documentaire « Les idées larges » sur la chaine de télévision Germano-Française « ARTE » en fait partie. Albert Moukheiber [+] y replace notre cerveau à sa juste valeur il me semble, vous pouvez le voir et l’entendre ici en suivant ce lien [+] . Ce chercheur que j’ai découvert il y a peu nous expliquait, toujours sur « ARTE » voici quelques mois, les biais cognitifs et leurs travers dans cet autre lien [+]. Des propos qui me touchent sûrement parce que mon labeur plastique a tourné longtemps autour du cerveau et de sa plasticité.
Et puis aussi, pour rester dans ces fameux biais cognitifs, quand vous aurez environ une heure de concentration devant vous je vous conseille de visionner cette conférence de l’excellente Babara Stiegler [+] dans le cadre de la Fabrique du citoyen 2022, il y a un peu moins d’un an ici en lien [+], à voir jusqu’au bout !

Autour de ces frénésies et divagations qui accompagnent le monde des technologies numériques, la semaine dernière je vous entretenais des fameuses IA, acronyme d’Intelligences Artificielles. Ces fantasmes [+], que les technologies ont véhiculées en art et dans plein d’autres domaines, ne restent au même titre que tout autre technologie qu’un outil supplémentaire qui n’a d’autre objet de n’être justement qu’un outil pour la main et le cerveau des êtres humains. Dans tous les cas si une chose est sûre, c’est bien l’incroyable stupidité de certaines et certains qui prendrait ces technologie pour autre chose [+], du plus bas au plus haut de l’échelle sociale qui n’a d’ailleurs d’échelle que le nom.

Bon bref, je n’ai pas plus de chose à dire à propos de ces satanés technologies qui font tant couler d’encre et nous font monter le sang d’encre de nos angoisses. D’ailleurs pour dédramatiser et dans un tout autre registre, mais toujours du côté des horizons numériques, tout ceci me fait penser à une anecdote personnelle récente au sujet de la fameuse plateforme de réseau social soi-disant professionnel au logo bleu incluant un « in » propriété de Microsoft. Une plateforme sur laquelle j’ai un compte, ainsi que beaucoup d’artistes, afin de faire la promotion de mon travail. Comme tous les weekends elle m’a annoncé par mail le nombre de recherches sur mon nom dans la semaine passée. Quand par curiosité j’y ai regardé de près pour connaitre qui avait pu faire une telle recherche, j’y ai vu qu’il y avait dans le lot non explicité : des gens de l’administration fiscale française, de l’armée suisse, de la police du land Nordrhein-Westfalen et un professionnel de la santé mentale… Ça fout les jetons !
De toute façon, il faudra vraiment un jour arrêter avec les faux génies comme il est fort bien dit ici en lien [+] dans cet entretien dans la revue en ligne « L’ADN » avec l’universitaire et chercheur Anthony Galluzzo [+].

Aujourd’hui à ce point de ma chronique j’admets qu’elle est assez décousue. J’avoue profiter de mon peu d’appétence ce jour pour la rigueur narrative. Ainsi comme je viens de le faire avec allégresse, je vais passer d’un sujet à un autre sans fil ni filet. C’est un peu comme le fabuleux édile principal de la Ville rose qui travaille lui aussi sans le filet qui pourrait tout de même le protéger de ses stupides turpitudes. Je vous laisse lire ce lien [+] pour prendre connaissance de cette nouvelle et assez cocasse tartarinade somme toute à la mesure de l’imbécilité qui prévaut quand il s’agit de culture artistique dans la capitale occitane, mais qui est bien symptomatique du moment où les cloportes essayent de prendre leur revanche depuis la fameuse manif pour tous [+] dont on a tendance à oublier les méfaits dix ans plus tard.
Des cloportes qui ne savent pas à quel point la liberté est si loin de leur camp. C’est ainsi que nous l’explique si bien Pacôme Thiellement [+] dans ce formidable sujet « Freaks contre Hanouna » dans son émission pour « Blast » consacrée au fameux film de Tod Browning [+] à voir goulûment et sans modération évidemment sur ce lien [+].

Je vous le disais, ma rédaction aujourd’hui est totalement décousue. Voilà que de Tod Browning j’ai l’envie présente de passer à Fritz Lang [+] par un mouvement cinématographique comme dans un grand plan large de mes pensées éclatées. Fritz Lang et surtout son Docteur Mabuse, film qui fêtaient ses 100 ans l’an dernier ainsi que cet article en lien [+] sur le « Monde Diplomatique » nous le rappelle.
Tout cela nous ramène encore une fois à réfléchir aux pouvoirs des images ainsi que nous y invite André Gunthert [+], à lire et voir sur cet autre lien [+] vers son site carnet de recherches « L’image sociale ».
Alors, dans la plasticité de mes pensées ainsi que je vous le fait paraître à mots à peine cachés depuis le début de cette présente chronique, mes connexions neurones s’activent en vrac. À l’instant même de ces mots, l’image de Bourdieu remonte à la surface. Ici c’est son travail autour de la fameuse distinction sociale à travers l’art et les musées, qui frappe mon esprit et me paraît toujours d’actualité. Une pensée que l’on peut appréhender et écouter sur ce lien [+] vers les Nuits de France-Culture.

Ce weekend la mort de ce formidable musicien Tom Verlaine [+] génial guitariste de ce non moins génial groupe de rock new-yorkais que fut Television [+], me ramène à mon âge déjà avancé et à mon anniversaire prochain. Le temps passe comme le dit fort à propos cette locution latine « Temps fugit », ou plus précisément ce vers de Virgile [+] dont elle est extraite : « Sed fugit interea fugit irreparabile tempus singula dum capti circumvectamur amore », ce qui veut plus ou moins signifier : en attendant le temps fuit sans retour alors que nous errons prisonniers de notre amour du détail. Pour le coup, je ne vais pas refaire la même chronique que la précédente je vais rapidement vous parler de deux ou trois événements autour de l’art en restant sur les bords d’une Garonne encore bien glacée suite à une bonne semaine de frimas bien salutaires mais auxquels nous n’étions plus habitués.

Tout d’abord le super artiste Jérôme Souillot [+] nous convie à sa prochaine exposition « Cieux et Sommes » [+] qui se tiendra à l’ENAC [+] de Toulouse du 2 février au 16 mars 2023. Jérôme dessine un dessin précieux autant que précis où la somme de ses traits atteint avec grâce la mémoire de nos rêves éveillés.
Ensuite à la Galerie Jean-Paul Barrès [+] de Toulouse l’exposition « L’un contre l’autre » [+] dont je vous avais parlé il y a deux semaines, présente cette semaine la suite du labeur de Lucie Laflorentie [+] qui se met dans la perspective des œuvres de Nicolas Daubanes [+]. Il vous suffira de remonter le cours de mes chroniques pour que vous puissiez apprécier dans certaines comment j’apprécie les travaux respectifs de ces deux artistes extrêmement brillants.
Et enfin, un peu plus loin vers notre Méditerranée, en Catalogne, l’exposition de l’artiste Jacques Tison [+] à Bages [+] dans les Pyrénées-Orientales, du 3 février au 9 mars 2023. J’aime beaucoup le travail très graphique de la peinture de Jacques Tison, de la forme aux couleurs qui nous amènent dans des espaces faits de douces perfections.
Et enfin dès vendredi prochain du 3 février au 11 mars 2023 à la à la Galerie Concha de Nazelle [+] de Toulouse vous pourrez retrouver une exposition collective « Le Print Club & ses ami·es » [+] à laquelle participe entre-autres le génial artiste plasticien qu’est Étienne Lescure [+].

Voilà il est déjà près de 10h ce matin du lundi 30 janvier 2023, en me rassasiant d’un bon thé chaud dans la cuisine avec ma chère et tendre Thérèse [+], je sais qu’il est temps de vous quitter pour rejoindre mon atelier, mes rendez-vous et préparer un temps de travail entre celui que je fais en ce moment en appui d’autres artistes comme Jeanne Lacombe [+] avec des élément de scénographie ou encore Nataly Nato [+] pour son imminente exposition dont je vous parlerai avec joie dans ma prochaine chronique.

Le soleil a l’air de vouloir nous revenir. Il traverse l’étoffe des nuages laissant apparaître des grands lambeaux de ciel bleu. Je vous souhaite une douce et belle semaine de luttes et vous dis à lundi prochain.

"Growth, Creativity... Prosperous Nature". 23e dessin de la série "Slow Gangs" de Philippe Pitet Artiste Plasticien - 2018
Slow Gang n° 23 – 2018 « Dessin augmenté » de la Série Slow Gangs – 20×20 cm Techniques mixtes

La suite la semaine prochaine pour une nouvelle « Chronique du lundi »…

PhP

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