06.02.2023 – Chronique du lundi

6 février 2023 § Poster un commentaire

Y a-t-il une terre à l’horizon ?

Nous voilà donc le 6 février 2023, date de cette 121e Chronique du lundi.
Le temps passe vite à travers ces textes à lire et parfois entendre que je rédige souvent dans le flou tous les lundis et parfois un peu avant, dans le weekend ainsi que je vous l’avouais dans les précédents épisodes.
Quel que soit le cas de figure d’usage rédactionnel et de composition pour l’exercice éditorial du jour, je vous y souhaite bien le bonjour et surtout une chaleureuse bienvenue, comme à ma sincère habitude, soyez-en convaincu·e·s !

Je vais tout de même planter vite son cadre du jour, car il y a des nuits et jours en creux, aujourd’hui est un de ceux-là. Même si parfois le monde qui m’entoure m’énerve au plus haut point, je ne peux pas passer ma vie à râler à travers ces mots. Je sens que vous le sentez déjà à mon ton je ne suis pas très inspiré pour ce présent numéro de mon feuilleton qui vous narre le monde tel que je le vois passer sous mes yeux. J’espère que vous ne m’en tiendrez pas trop rigueur. Car je n’ai pas envie de remplir des espaces à ne rien dire. Rendu déjà ici à ce point du jour, je l’ai déjà bien trop fait !
Alors qu’il y a tant de chose à dire sur la société humaine, ses turpitudes, ses jours, ses peines, sa brillance comme ses zones d’ombres.

J’aurais pu vous entretenir de cette incroyable dérive de l’état israélien vers les rivages de l’extrême-droite dans une radicalisation religieuse, provoquant des réactions opposées toutes aussi radicales et une surenchère toujours aussi mortifère. Savoir qu’il puisse exister une extrême-droite en Israël est le pire pied de nez de l’histoire et le plus triste que je connaisse.
Les femmes et les hommes de nos sociétés humaines n’apprennent que peu de choses de leur histoire. Heureusement, il reste quelques îlots de conscience dans cette terre ravagée par l’inconscience [+].

J’aurais pu aussi parler de l’Iran dont on ne parle plus du tout dans nos médias occidentaux, car les manifestations impressionnantes ont faiblis sauf que l’horreur de la répression de cet autre régime d’extrême-droite religieuse s’abat jour après jour sur une population en détresse [+]. Sans oublier, dans ce Moyen-Orient à feu et à sang pour quelques gouttes de pétrole, le sort qui est fait aux populations réfugiées loin de leurs villes et villages et à toutes celles et tous ceux qui se battent pour l’égalité des hommes et des femmes et le progrès au Rojava [+].

J’aurais pu tout autant vous parler de cette guerre à l’Est qui continue, et toujours escalade le mur du non-retour et des ressentiments au sein de fraternités et de sororités eclaté·e·s, pour le plus grand plaisir d’un capitalisme dont le meilleur carburant reste la guerre et les dictatures [+] de ce monde.

Ou bien j’aurais pu continuer à m’énerver sur les faux prophètes de la planète technologique dans la suite de tout ce que je disais à propos de ces emballements autour de l’IA [+] les deux semaines qui précédèrent celle-ci. Des faux prophètes, que ce soit dans le domaine des énergies [+] ou dans tous les autres domaines, qui n’arrivent pas à concevoir la technologie comme un simple outil, ou un « pharmakon » [+] juste utile à nos activités dans notre humanité. Un peu dans la droite ligne de ce que tout ce récent mouvement artistique appelé « bricologie » [+] s’essaye à explorer. Un mouvement dans lequel j’aime humblement m’inscrire et dont je vous ai mainte fois narré les tenants voire les aboutissants dans des Chroniques du lundi déjà anciennes.

Cette dernière remarque me permet de vous rappeler que vous pouvez remonter sur mon site le cours de celles-ci jusqu’à la première.

Dans cette chronique du jour, parce que je suis un artiste qui comme tant d’autres a passé une carrière plus souvent en dessous du seuil de pauvreté que proche des sphères pécuniaires du bloc bourgeois, j’aurais tout aussi bien pu deviser sur ce fameux marché de l’art qui se constitue comme à son habitude sans les artiste [+]. Des artistes qui restent évidemment les productrices et les producteurs dans un marché bien représentatif du monde capitaliste délétère et sans scrupule.

J’aurais pu finir par vous enjoindre à rejoindre ces luttes qui sont enfin suivies par une population de plus en plus nombreuse, y compris dans notre écosystème des arts visuels et plastiques, face à toutes les contre-réformes libérales et conservatrices menées par la gouvernance du bloc bourgeois. Mais je vous laisse suivre tout cela à travers le site web d’Art En Grève Occitanie [+], que j’ai eu récemment le plaisir d’avoir réanimé à défaut de l’animer.
Sinon pour convaincre celles et ceux qui rechigneraient à rejoindre le mouvement contestataire je vous laisse ici en lien [+] une vidéo de Thomas Porcher [+] sur le Média [+] qui nous explique pourquoi le président de la république française au plus haut de son mépris veut mettre les françaises et les français à genoux en ce qui concerne nos retraites et comment le chômage ne baisse pas comme nous l’annonce le gouvernement de cette même république ainsi que tous les godillots qui le suivent.

En parlant de l’intelligence des luttes, on ne peut que se réjouir la création en France de l’Institut de la Boétie [+] qui donne enfin une voix et ligne intellectuelle visible du progrès, et surtout renvoie les imbéciles malhonnêtes qui essayent d’expliquer la promiscuité des idées de la gauche radicale et de celles de l’extrême-droite.
Un discours distillé à grand coup-bas et malsains de toute l’éditocratie au service du bloc bourgeois de droite à gauche. Une logorrhée qui consiste à renvoyer dos à dos un faux ennemi étant l’extrême-droite, assurance-vie du système, avec son vrai opposant qu’est la gauche radicale. On pourra constater la parfaite illustration dans cette manœuvre incroyablement immorale voire sordide de la macronie, lorsqu’elle à préféré mettre au vote parlementaire la motion référendaire [+] en provenance du FN/RN à propos du débat autour de la refonte idéologique des retraites plutôt que d’examiner celle de la NUPES.
Vous pouvez suivre en ligne ici [+] l’inauguration de ce nouvel Institut de la Boétie qui a eu lieu ce weekend et qui j’espère sera un bel outil pour briser les chaînes de nos servitudes volontaires.

Mais voilà dans ce petit matin au cœur du léger hiver occitan, je compose les mots de ce présent texte reprenant mes notes du weekend en caressant Louison la petite chatte de la maison qui ronronne sous le mouvement des doigts de ma main droite, alors que ma gauche, surtout son pouce, active le clavier tactile qui me permet de rédiger péniblement ces lignes. Ma tendre Thérèse [+] dort paisiblement à mes côtés, il est en fait très tôt. La maison comme la ville dort dans un calme apaisant, le frigo de la cuisine ronronne lui aussi au loin. C’est tout de même rassurant les chats et les frigos quand on connait le poids de la précarité.

Louison est un drôle de nom pour une chatte. Nous n’y sommes pour rien, c’est l’association du côté de Die dans laquelle nous l’avons adoptée en fin d’été, encore chaton, qui l’avait nommée ainsi.
Tout ceci à travers mes pensées vagabondes me fait réfléchir au rapport que nous entretenons en tant que Sapiens avec le reste du vivant sur Terre et même dans l’univers en général car nous savons à présent les probabilités statistiques d’une inéluctable vie extra-terrestre [+].

Le bruit du frigo me fait revenir simplement sur Terre. Me voilà comme mes congénères tout en haut de la chaîne des prédatrices et des prédateurs où notre espèce s’est installée depuis à peine une paire de centaines de milliers d’années. Je me dis depuis bien longtemps qu’il serait temps de repenser à tout cela avant que nous ne disparaissions dans un grand suicide collectif poussé par notre stupidité. Des choses simples comme élever des animaux sans la logique industrielle seraient si aisées à mettre en œuvre, c’est plus que possible comme nous l’explique naturellement cet article qui décrit un exemple d’élevage en lactation ici en lien [+] sur Reporterre.
Quoiqu’il en soit, il reste cette difficile cohabitation de l’homme et d’une nature pourtant nourricière, ou plutôt de ces autres espèces avec qui nous la partageons et qui finissent par s’insurger dans des actions spectaculaires, comme on peut le voir ici en lien [+]. Des comportements animaux digne d’un scénario à la Princesse Mononoké [+] de Hayao Miyazaki [+].
Après la ferme, admirant les beautés de la nature, en surfant paradoxalement sur le web, je me suis mis à rêver en voyant cette incroyable photo des Alpes vue des Pyrénées que je vous pose ici sur ce lien [+].

Voilà ainsi comment vais-je terminer dans peu de temps ma prose hebdomadaire pour repartir vaquer à mes occupations familiales, quotidiennes et artistiques, comme tout être humain et comme artiste qui reste un travailleur au même titre que les autres, même si ce travail [+] est dans son essence formidablement réjouissant.

D’ailleurs en parlant d’art et d’artistes, il me reste quand même quelques informations qui me paraissent toutes aussi essentielles à vous présenter, en effet si vous vous trouvez du côté de Paris, ou dans sa petite couronne vers les Hauts de Seine plus exactement, la Maison des arts – centre d’art de Malakoff [+], à travers un projet qui approche maints questionnements écologiques autant qu’économiques, se lance dans une expérience inédites intitulée « Le centre d’art coupe ses fluides » dès dimanche prochain 12 février jusqu’au 8 juillet 2023, une expérience dont je vous laisse découvrir la teneur en suivant ce lien [+]. On retrouvera les travaux de l’excellente et formidable artiste Anouck Duran-Gasselin [+] au sein de ce dispositif audacieux. Vous pourrez retrouver le programme de l’expérience dont le vernissage aura finalement lieu dimanche à 15h, en suivant cet autre lien ici [+].

Je reviens plus au Sud, dans la capitale occitane pour annoncer la prochaine exposition de dessins du plus que super artiste et très cher ami David Brunner [+] qui aura lieu dans la librairie du Musée des Abattoirs [+], une exposition intitulée « Black et d’Équerre et Clair d’Esprit » [+] qui met en lumière la désobéissance numérique fort à propos à travers une série de dessins inédits. Cette exposition se tiendra du 9 février au 8 mars 2023, son vernissage doit se faire cette semaine qui arrive, le jeudi 9 février, à ne rater sous aucun prétexte évidemment.

The last but not the least, je ne vous quitterai évidemment pas sans vous dire quelques mots sur une exposition qu’il ne faudra manquer sous aucun prétexte. Cette exposition « Crises de Nerfs Organisées Dans une Sélection D’icônes Scientifiques & Abstraites ! » [+] est celle des nouveaux travaux de la géniale plasticienne Nataly Nato [+], c’est au Centre Culturel Henri-Desbals [+] à Toulouse.
J’ai eu le plaisir d’aider Nataly dans sa mise en place et je n’ai pas assez de mots pour vous en dire du bien, alors je me tais, et il ne vous restera plus qu’à venir voir cette exposition qui se déroulera du 6 février au 31 mars 2023, son vernissage aura lieu mercredi prochain, 8 février [+].

Et puis a vous avoir annoncé deux expositions toulousaines me paraissant essentielles à parcourir des yeux, je reste dans la fameuse Ville rose parce qu’il est aussi important de vous annoncer la présentation des programmes de formation pour artistes du BBB [+]. Pour cette occasion, le BBB et Lieu-Commun [+] se sont associés afin de développer un programme très intéressants de formations pratiques à destination des artistes de la région. C’est remarquable quand on sait comment notre monde des arts visuels et plastiques est mis en charpie systémique par des politiques culturelles locale aberrantes.

Je vous laisse pour de bon après une très courte chronique. Je vous quitte à nouveau en compagnie d’un de mes dessins de la série « Slow Gangs ». Une série que j’avais réalisée en 2018. Ce 29e « dessin augmenté » d’une suite de 52, dont je vous reparlerai bientôt à propos d’une prochaine édition, me semble fort à propos dans les luttes actuelles que nous traversons (même si je l’ai déjà utilisé dans une de mes anciennes chroniques !). Je vous souhaite une belle semaine de février et vous donne rendez-vous pour une nouvelle chronique lundi prochain. Avant de clore définitivement cette chronique du jour, je tenais évidemment à remercier sincèrement toutes celles et tous ceux qui m’ont si gentiment adressé leurs vœux pour mon 61e anniversaire la semaine dernière à travers tous ces moyens de communications numériques qui ont quand même quelques avantages appréciables lorsque l’éloignement est de mise. Addisiatz amigas e amics.

"Pas de routes... Sans légumes". 29e dessin de la série "Slow Gangs" de Philippe Pitet Artiste Plasticien - 2018
Slow Gang n° 29 – 2018 « Dessin augmenté » de la Série Slow Gangs – 20×20 cm Techniques mixtes

La suite la semaine prochaine pour une nouvelle « Chronique du lundi »…

PhP

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