13.02.2023 – Chronique du lundi
13 février 2023 § 2 Commentaires
Quelques barreaux et beaucoup de chaînes…
Nous somme lundi 13 février 2023, il n’est vraiment pas bien tôt ce matin pas loin de 11h30 à l’heure où je compose ces premières lignes de ma chronique du jour, même si beaucoup de ces mots furent écrits plus tôt avant l’aurore dans des notes sur un « pad » quelque part dans les nuages numériques. Pour un lundi, je suis déjà à l’œuvre dans mon espace de travail à l’Atelier TA [+], alors que généralement je passe la majeure partie de cette première journée de la semaine chez moi afin de vaquer à des occupations plutôt administratives ou dans des rédactions diverses. Autant vous dire tout de suite ce qui est parfois arrivé depuis 122 épisodes dans mes Chroniques du lundi et qui arrivera sûrement bien d’autres fois, ma prose présente sera fortement écourtée. Je vous annonce cela sans faire d’effet de style. Car pour tout vous avouer, à part ces quelques notes éparses prises depuis quelques jours, je n’ai pas vraiment grand choses à vous exposer à cette heure à travers la fraicheur hivernale mais sèche d’un matin de février. Alors dans l’attente d’une vague d’inspiration ou de vagues inspirations, je vous souhaite la bienvenue dans cette Chronique du lundi aussi brève que présente.
D’autant que vous aurez compris, j’ai sauté hors du lit pour me précipiter, après un frugal petit-déjeuner en famille et une toilette reconstituante, dans mon atelier tout aussi froid que l’air extérieur ambiant, laissant ma chère et tendre Thérèse [+] et la petite minette dans ce chouette appartement qui nous sert de nid douillet toulousain, après le départ des enfants qui à l’école et qui au collège. Certes il fera bien plus chaud au soleil de la journée, l’hiver va vers sa fin, sauf qu’à l’instant présent où j’écris ces lignes dans mon bloc note numérique et dans cette autre attente sous les néons de l’espace de construction de TA [+], l’air est encore vif, j’ai plus l’envie de bouger à faire quelques découpages et collages de Formica sur bois que de tapoter un écran tactile. Ainsi est la vie d’artiste où parfois on préfère l’action à la réflexion.
Tout à l’heure en déambulant à travers les rues toulousaines pour venir à l’atelier, je voyais en haut des feux sémaphores tous les yeux de ces caméras de surveillances. Ces objets du panopticon [+] moderne, m’ont rappelé une note que j’avais écrite récemment. Cette note concernait un article lu dans « lundi.am » [+] à propos de la surveillance généralisée des lieux alternatifs. C’est fou comme le bloc bourgeois analyse les dangers qui le guettent et met en œuvre les moyens pour les éradiquer. Il est évident que pour tout le reste de la population le danger ne vient pas de là. Le temps me manquant pour développer le propos, je vous laisse en lien ici [+] lire ce fameux article qui fut le départ de cette réflexion du matin.
Et pour le coup, je me dis qu’à défaut d’être prolixe dans cette chronique du jour, je vais vous y remonter les liens vers les sources de mes notes, comme je le fais lorsque l’inspiration ne me vient pas le lundi. Ainsi on peut se poser la question du comment vivre dans l’angoisse de voir apparaître un monde fait de l’angoisse des autre ? Je vous laisse prendre connaissance de ce monde parfait de justiciers en suivant ce lien [+], vers le « Monde diplomatique » [+].
Dans un tout autre sujet, mais assez connexe tout compte fait, vous n’êtes pas sans savoir les luttes sociales actuelles qui ont cours en France. Les protestations à l’encontre de ce que l’on peut appeler la « contre-réforme » [+] de la retraite se gonflent de mécontentement manifestations après manifestations. D’ailleurs pour la beauté du geste, face à la malhonnêteté des arguments macroniens, à l’instar de milliers d’autres de nos contemporains car elle est devenue virale, je relaye ici en lien [+] l’enregistrement vidéo complet de la magistrale intervention de la géniale députée Rachel Kéké qui met les points au bon endroit des i de la vie.
À évoquer ce combat qui se mène de l’assemblée à la rue, où nous étions entre-autres pas loin de cent mille [+] à battre le pavé du mécontentement de la Ville rose, je rappelle toujours et encore que les artistes auteur·e·s, plus particulièrement en ce qui concerne les plasticien·ne·s, sommes sur le pont comme la majorité de nos concitoyen·ne·s avec Art En Grève Occitanie [+], mais aussi beaucoup d’autres qui mènent la réflexion sociale dans le milieu de l’art. À défaut d’expression frontale de la contestation [+] dans ce milieu des arts visuels, il ne faut pas hésiter à rejoindre le mouvement.
Et en parlant de réflexion sociale, parce qu’aussi en tant qu’artistes loin des paillettes, nous sommes impacté·e·s plus qu’à notre tour par les politiques ultra-libérales mises en œuvre de par le vaste monde, et particulièrement en France, nous pouvons confirmer que l’inflation galopante ne touche pas toutes les catégories sociales de la même façon comme l’explique la journaliste Salomé Saqué ici en lien [+] dans cette vidéo sur le média en ligne « Blast » [+].
Pour terminer l’expression de mes pensées exprimées à bâton rompu dans cette chronique assez peu inspirée et totalement désordonnée, je vais juste ici poser une autre réflexion de lutte avec le travail vidéo de l’artiste Paul Callu [+] alias « Cathédrale Osseuse » [+] sur sa chaine YouTube, à propos de l’intersectionalité ici à voir en lien [+]. Un travail vidéo de réflexion menée par Paul toujours aussi aussi sérieux que documenté, à voir comme tout ce qu’il produit sur cette chaîne bien plus qu’intéressante.
Alors que je me dis qu’il est déjà temps de vous laisser pour passer à une autre activité de ma journée, une histoire remonte à mes doigts et à ma bouche. En effet, je ne voulais pas en parler tellement l’histoire est stupide et surtout d’une incroyable vacuité, mais voilà plusieurs semaines cette histoire pornographique avec Houellebecq en Rocco Siffredi avarié est totalement ridicule que l’on peut retrouver ici en lien [+] sur le magazine « Actualitté » [+]. Il paraîtrait, à travers un grotesque vaudeville, que l’écrivain et sa femme voudraient bloquer [+] la distribution de ce fameux film. Une affaire Houellebecq qui n’a aucun autre intérêt que de faire du « buzz » autour de cet écrivain qui a raté la marche du prix Nobel alors que tout le monde pariait [+] sur lui en octobre dernier, et que c’est fort heureusement Annie Erneaux qui avait emporté [+] ce prix si convoité, ainsi que je vous en entretenait sur le moment, ou plutôt un peu après… J’aime bien vous renvoyer vers des chroniques passées !
Sinon et pour finir mon exercice éditorial du jour, sûrement parce que la radio s’égosille sur les infos dans la cuisine de l’atelier, je me demande comment rester impassible face à l’effroyable épreuve due à cette catastrophe sismique [+] que traverse ce Moyen-Orient déjà meurtri au sang par les guerres. Aux frontières d’une Europe repliée sur son frileux égoïsme [+], France en tête, nos sœurs et frères humain·e·s ont besoin de mains tendues depuis longtemps plutôt que de coups de triques à nos frontières, bien sûr après ce qui s’y trame de crises bien plus particulièrement aujourd’hui. Ce n’est pas dans l’émotion larmoyante que je dis cela, c’est uniquement dans ma volonté d’être juste humain. Car depuis nos origines nous avons construit nos consciences de Sapiens sur l’entraide et non la compétition ou la violence.
Après ces belles paroles, un peu convenues j’en conviens, ainsi que dit en début de chronique je ne vais pas faire plus long feu. Je vais juste terminer celle-ci en vous annonçant une exposition toulousaine « Bouquet final » [+] à la galerie 3.1 [+] qui est régie par le département de la Haute-Garonne. Une exposition collective où l’on pourra voir le travail de quelques artistes que j’aime bien et dont le vernissage aura lieu cette semaine le 16 février 2023 vers 19h.
Et puis du côté de Sète aura lieue dès le weekend prochain une autre exposition collective « Figure pas figure » [+] à l’Atelier [+] dans laquelle on trouvera le travail de l’excellent artiste Julien Alins [+]. À noter que le vernissage se tiendra vendredi prochain 17 février 2023.
Voilà, il doit sûrement se passer plein d’autres choses dans l’art ces prochains jours, mais on ne peut pas être au courant de tout. Dans tous les cas je ne le suis pas. Et quoiqu’il en soit je ne fait pas une chronique d’annonces d’événements. D’autres le font bien mieux que moi, comme l’excellent site « Contemporanéité de l’art » [+] que je cite régulièrement.
Je vous laisse donc ici pour aujourd’hui, non sans vous montrer quelques vieux boulots trouvés ce weekend au fond de mes réserves dans ce qui reste de mon petit bout d’atelier tarnais bien en vrac en ce moment, quelques peintures me paraissant venir du fond des âges, quelques barreaux et beaucoup des chaînes de mon passé plastique qui se brisent peu à peu… Vivement le printemps ! Je vous souhaite surtout une belle semaine et vous donne rendez-vous dès lundi prochain. Adissiatz.

La suite la semaine prochaine pour une nouvelle « Chronique du lundi »…
PhP
Voir les autres chroniques du lundi
Merci encore merci Philippe ! ❤️❤️❤️
Merci à toi surtout !