20.03.2023 – Chronique du lundi
20 mars 2023 § 1 commentaire
Ardentis faces furiis Clodianis paene consul ministrabas!
Très chères et très chers amies autant qu’amis internautes, vous qui suivez mes Chroniques du lundi, mais aussi toutes et tous les autres que ce soit sur le web ou ailleurs, je vous souhaite bienvenue dans cette présente du 20 mars 2023, il est près de 5h20 à l’heure où j’entame la mise en œuvre de cette première chronique de printemps que j’avoue avoir préparée avant mon coucher hier au soir. Je serai une fois encore bien bref ce matin. Vous en avez pris l’habitude à présent et ce n’est pas fait pour me déplaire, libérant ainsi considérablement mon temps du lundi pour vaquer à mes multiples occupations plus sereinement sans avoir à revenir dans mon texte tout au long de cette première journée de la semaine…
Cette introduction faite, comme je vous l’ai fait remarquer dans celle-ci : pour l’hémisphère Nord de la planète Terre l’hiver est donc fini sur les calendriers. Au cœur de nos petits territoires du Sud de la France cette saison réputée basse n’eut d’hiver que le nom à travers quelques journées maussades accompagnées d’une poignée gelées.
Ainsi, nous observons des hivers de moins en moins hivernaux à chaque année qui passe. Tout de même tout dépend ce que l’on nomme hivernal, car soyons honnêtes, il est clair que dans notre Sud la douceur reste de mise depuis longtemps, tout du moins depuis mon enfance maintenant lointaine. À moins d’un déni de réalité souvent propre aux personnes qui ont froid en tout temps comme moi, l’hiver a toujours été plus agréable du côté du canal du Midi que du canal Saint-Martin. C’est normal, et sur les terres où la langue d’oc est encore inscrite dans les mémoires, les hivers très rigoureux ne s’y vivent vraiment que dans les montagnes ou sur les plateaux balayés par le vent du Nord, qu’il soit Mistral, Tramontane ou encore Cers.
Et à parler de pluie et de beau temps ce qui doit faire carburer nos réflexions ce n’est assurément pas cette douceur ou parfois le froid piquant de quelques paires de jours qui trompent notre avis sur la question. Mais c’est bien ce déficit hydrique qui se creuse saisons après saisons, malgré des jours au ciel gris et aux nuages bas desquels s’échappent quelques molécules d’eau qui ont du mal à tomber sur la terre épuisée. Et nous savons clairement que seuls en sont responsables nos agissements régis par la loi du marché capitaliste où la société de consommation a été mise au cœur de nos comportements humains.
Alors, avant que paradoxalement nous ayons les pieds engloutis dans l’eau de mer, il faudra bien un jour que dans nos cerveaux obtus nous arrivions à faire face, collectivement pour notre survie, à la catastrophe qui vient et qui a pris le visage d’un manque chronique d’eau auquel nous devons déjà nous confronter insidieusement depuis plusieurs années, malgré un déni généralisé et entretenu.
Et ce ne sont pas les averses de ces dernières quarante-huit heures qui pourront sauver nos sols et nos gosiers assoiffés l’été prochain.
Du point de vue du ciel et de notre horizon sacrifié à l’hôtel du profit, je n’aurai pas d’autre chose à vous partager dans ce présent exercice éditorial que ce lien ici [+], vers une vidéo qui nous parle des coups tordus du capitalisme vert. Je tiens d’ailleurs à dire merci à l’ami JL qui du fond de son potager autogéré me donne souvent des pistes de réflexions pour mes écrits autour du temps qui passe sous mes yeux. Il se reconnaîtra entre ces lignes.
Arrivé à ce point de la chronique du jour, j’avoue vous narrer toute cette histoire de temps et de climat car je ne sais pas si j’ai vraiment envie de vous entretenir de l’infernale affaire qui fait bouillir la marmite française au bord de l’explosion. Le gouvernement scélérat fait passer à coup de 49.3 une loi inscrite trivialement dans une loi budgétaire alors que de par son importance majeure, elle devrait se trouver inscrite au cœur d’une loi organique. Une loi qui sape le principe de la solidarité sociale trans-générationnelle et ouvre la voie vers la financiarisation pour le plus grand profit des plus riches. Une loi, qui n’a absolument rien de nécessaire, argumentée à travers une bordée de mensonges éhontés. Une loi, comme toutes les autres issues de leur malhonnêteté, portée par des scélérates et scélérats qui finira comme toutes les mesures prises depuis des années par amener le fascisme au pouvoir.
Une seule expression qualifie les promoteurs gouvernementaux de la casse sociale et leur majorité chantre du libéralisme économique, mais aussi de la droite dure avec un extrême-droite aux aguets qui fait mine d’être du côté du peuple mais qui fera travailler tous ces sales pauvres, ces sales étrangers, ces sales fainéants, jusqu’à l’esclavage. Une expression qui se résume dans cette phrase que je trouve encore bien trop modérés : « ce sont vraiment de belles ordures ! ».
Voilà, je suis totalement furieux de ce qui se passe sous mes yeux et dans le pays. À travers cette fureur, c’est ainsi que j’ai pris conscience des larmes qui me montent au yeux tous les jours depuis que les thuriféraires du 49.3 répétitif nous obligent à nous battre pour nos enfants. Je voudrais être un vrai éditorialiste et avoir un vrai talent d’écriture, afin de bien mieux exprimer ma colère, alors je vais arrêter là de vous dire ma ire et mon courroux pour vous envoyer lire ici en lien [+] une tribune du sociologue Willy Pelletier sur le site d’information « Blast » qui dit tout cela bien mieux que moi. Ou encore vous diriger ver cette vidéo en lien [+], toujours issue de « Blast », car tout y est dit.
Et comme tout est dit je ne vous parlerai pas, en vrac et pêle-mêle…
De cette entreprise boulangère telle quelles devraient toutes l’être à lire ici [+]…
De l’excellent podcast des mutins par Ciné Mutins que l’on doit écouter absolument [+]…
De ces débilités à propos de marques et d’un hypothétique péril woke à consulter ici [+]…
De la fabrication du masculinisme à Hollywood que l’on pourra approcher dans cette vidéo [+]…
De Facebook qui s’immiscerait jusque dans les batteries de nos smartphones [+]…
De ce pas de travers littéraire salutaire réalisé à travers un certain dandynisme social [+]…
De quelques découvertes faites à propos de nos ancêtres au paléolithique [+]…
D’un ancien puits de pétrole qui a muté en lac toxique [+] au Texas…
De la grande désinformation mise en œuvre au cœur du monde médiatique [+]…
De Pierre Bourdieu que l’on retrouvera ici dans cet excellente archive du Monde Diplomatique ici en lien [+]…
De la bataille des imaginaires dont on prendra connaissance avec Alain Damasio [+]…
Du plus grand leg d’art contemporain et de ses zones d’ombres qu’il traîne péniblement [+]…
De l’attractivité par la culture mise en œuvre dans certaines villes dites créatives [+]…
Des lieux intermédiaires qui oscillent entre originalité et banalité [+]…
De Jules Vallès [+], ce qui est normal dans ce retour aux sources politiques…
De Richard Bacquié [+] parce que j’ai toujours aimé le travail de ce formidable artiste disparu trop tôt…
Du Caravage au cinéma vu à travers les yeux du génial Derek Jarman, tout d’abord avec une interview à propos de son film ici en lien [+] de la bande annonce [+] originale de ce même film…
Bref après cette « Liste à la Prévert » d’une presque non-chronique préparée la veille pour être rapidement rédigée dans ce premier petit matin printanier, je vous laisse.
Il est déjà 7h et je dois partir sans revenir dans ces lignes, car avec Thérèse [+] nous nous apprêtons à donner main forte à des opérations de blocages temporaires pour l’avenir des enfants de notre humanité ou quelque chose comme ça.
Je vous quitte donc, non sans vous avoir fait remarquer que si vous n’êtes pas dans l’action vous pouvez toujours abonder les caisses de grève afin de soutenir ces hommes et femmes grévistes qui se battent au quotidien. C’est à lire ici [+] sur « Bastamag ! »
Bonne semaine de combat et bourgeonnante à vous toutes et tous. À la semaine prochaine même endroit et même procédé. Et comme aurait pu le dire notre bon vieux Cicéron qui n’était pas si bon que ça… Vale amici!

La suite la semaine prochaine pour une nouvelle « Chronique du lundi »…
PhP
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Fureur partagée… et blocages à tout va