28.12.2020 – Chronique du lundi

28 décembre 2020 § Poster un commentaire

La sérigraphie c’est comme une caisse à savon,

Citation à propos d’un tableau au pochoir du jeune et talentueux artiste Émile Stoclin [+]. Ainsi commencera donc cette nouvelle chronique du lundi comme une nouvelle énigme sans raison…

Amies auditrices, amis auditeurs, chères et chers internautes bonjour !
Nous sommes le lundi 28 décembre 2020 à l’heure où j’écris ces lignes, et c’est ma chronique nouvelle du lundi, comme vous en avez pris l’habitude depuis quelques mois à présent (enfin je l’espère et le souhaite). Fidèle au poste même si je ne sais pas si c’est l’heure et votre jour d’écoute pour m’entendre déblatérer sur les ondes de Radio FMR – Toulouse [+], miracle de la radiophonie enregistrée et prête à la diffusion en FM, sur le DAB, ou sur le Net [+]. Fidèle au blog de mon domaine Phillippe Pitet point com, où vous pouvez lire ces chroniques mises en ligne tous les lundis avant minuit. Même entre Noël et Nouvel an je ne dérogerai pas à la règle de cet exercice éditorial qui rythme désormais mon existence et la vôtre, vous mes lectrices, lecteurs, auditrices et auditeurs, vous qui pouvez être tout cela à la fois !

Attention tout de même : ce petit air badin que je prends en ce début de chronique doit sûrement tout à l’immense plaisir toujours renouvelé que j’ai à me retrouver au pied du Glandasse dans notre villégiature dioise préférée Thérèse [+] et moi, pour travailler sur nos projets entre les brumes et l’eau.

Mais ce petit air badin ne doit pas masquer une profonde colère qui bouillonne en moi. Des mois d’imbécillité de nos gouvernements d’ici et d’ailleurs. Une navigation à vue mondiale où le seul horizon est la sauvegarde d’une doxa libérale selon laquelle l’intérêt des plus riches doit être préservé coûte que coûte. Quels que soient les malheurs du monde, la cohorte des requins accompagnés de leurs poissons pilotes serviles assèche nos maigres bonheurs de vivre, à nous la vulgate populaire.

Les fêtes sont l’occasion de traverser des cercles familiaux différents et surtout d’aborder ou de se confronter à d’autres façons de vivre l’information (voire de vivre tout court) comme par exemple perdre un peu de son temps à regarder la télévision ou lire des journaux de la PQR locale.

J’avoue que j’ai vraiment du mal à garder mon calme quand on voit et on lit la façon décomplexée que les journalistes, éditorialistes, expertes et experts ou autres politiques de tous les horizons du bloc bourgeois, dans laquelle toutes et tous ces sales imbéciles s’expriment. Pas de trêve de Noël pour elles et pour eux, tout est bon pour asséner leurs évangiles morbides. Et je vois, et j’entends, et je lis ces discours, ces poncifs, toujours répressifs, toujours agressifs, quels que soient les sujets ils nous lancent à la figure leur triste revanche des cloportes. Ils et elles sont tellement fières et fiers de leurs bêtises. Et l’on assiste à un terrible spectacle car durant ces quelques jours de fêtes toutes plongées dans l’angoisse pandémique, la rencontre de l’extrême-droite avec le pouvoir actuel, le dézingage en règle de la gauche de combat par un quarteron de bourgeoises et bourgeois d’une gauche d’opérette, nous renvoient à l’inéluctable évidence d’une mise à l’écart de nos désirs pour un monde meilleur.

Pis encore ces tentatives perpétuelles de criminaliser les pauvres jusqu’à l’intrusion la plus indécente au cœur de leurs comptes bancaires pourtant déjà négatifs sont écœurantes.

Heureusement la neige vient de remplacer temporairement la pandémie dans les têtes de gondoles de l’information françaises. Un peu de répit dans cet océan de condescendance.
Malgré ce mauvais trait d’humour j’ai une grande tristesse à voir tant de bêtise s’étaler pour distiller son venin dans des cerveaux déjà affaiblis par des décennies de temps de cerveaux disponibles, de jeunesse sevrée aux jeux vidéos et autre culture de la monoforme…

Mais je l’annonçais déjà ici dans une chronique du lundi il y a plus d’un mois : Noël a été sauvé, les files d’attentes dans les grands magasins, les supermarchés et autres temples de la grande consommation étaient à la hauteur de la farce qui s’est jouée avant une nouvelle tentative de mise au pas d’un virus insaisissable à travers un peut-être troisième confinement général.
Les messes se sont chauffées aux fidèles par milliers, sûrement protégés par leur ami imaginaire.
Pendant ce temps là les lieux de culture restent clos, l’art est à l’abandon et le s’avoir sombre. Rien ne bougera car c’est la doctrine : l’intelligence n’a rien à faire face à la cupidité des puissants de ce Monde.

Bref oui de la colère en moi alors que la saison devrait être propice à l’apaisement intérieur.
C’est peut-être normal quand on vous dit que vous avez juste le droit de crever, ou de trouver encore une fois une alternative épuisante pour survivre, alors que tout est bon pour ouvrir des marchés juteux sur le dos de la misère humaine.

Je suis furieux quand j’apprends l’ouverture à la concurrence du numéro vert d’écoute aux femmes en détresse en France, lire un très bon article-entretien avec Alice Zeniter sur le magazine Web bastamag point net [+]… Furieux quand on joue avec ce qui ne nous appartiennent pas comme dernièrement l’eau qui se négocie tel que n’importe quel bien de consommation et rentre en bourse du côté de la Californie, lire cet article dans cet autre magazine web La Rélève et La Peste point fr [+].
Oui tout est vraiment bon pour ouvrir des marchés dans ce monde décérébré gouverné par des imbéciles.

Si la raison gouvernait le Monde nous verrions bien que si notre président malade a fini par guérir, tout comme Bolsonaro, Trump ou Johnson, cela prouve prouve simplement que bien pris en charge et bien soigné, même pour des patients bourrés de comorbidités (Trump par exemple), ce virus peut être combattu efficacement.
Hélas vu la stupidité ambiante et la cupidité qui prévaut il y a fort à parier que l’humanité poursuivra les chimères vaccinales jusqu’au bout, au lieu de développer même parallèlement – car je ne vais pas ici me joindre aux voix débiles qui crient au grand complot 5G (ou autres) contre ces (il y en a pléthore sur le marché) vaccins -, les moyens d’accueils et d’accès pour toutes et tous dans nos systèmes de santé à travers le Monde à commencer par l’Europe et plus particulièrement la France.
Le choix reste et restera le même longtemps face à cette pandémie et aussi les suivantes : plus de coercition, moins de compassion !

La semaine dernière [+] je vous entretenais d’un super petit livre fascicule, certes ancien mais publié il y a peu en Français de Carlo M. Cipolla : « les lois fondamentales de la stupidité humaine ».
Je ne l’avais pas encore lu, je l’ai fait depuis, et donc je peux vous dire qu’à part le sujet de l’inné et de l’acquis comme il l’aborde, je plussoie tout à fait à l’analyse de ce chercheur universitaire disparu.
Et je peux vous dire aussi qu’à la lumière de cette dite analyse de nos contemporaines et contemporains il m’est avis que nous sommes loin d’avoir le cul sorti des ronces !!!

Et voilà, il est tard, je ne vous ai pas trop parlé d’art aujourd’hui, à part dans le titre énigmatique (comme souvent) de la chronique de ce lundi 28 décembre 2020.
J’aurais pu vous parler du merveilleux cadeau que Thérèse m’a offert pour ces fêtes : un magnifique dessin-collage d’une nouvelle série de la super talentueuse artiste Enna Chaton [+] qui vit et travaille actuellement à Sète. J’aurais pu vous entretenir d’un vaste sujet qui a enflammé quelques collègues dernièrement sur qui est artiste et qui est légitime pour représenter les revendications des artistes-auteur·e·s plasticien·ne·s… Ça j’en reparlerai très rapidement dans une prochaine chronique.
Ce début de saison froide m’a paru peu propice pour me lancer dans ces sujets réjouissants. J’ai laissé parler ma colère dans cette bien courte chronique je l’avoue, mais c’est tout de même un peu relâche…

Heureusement cette semaine retour à Die pour de la joie familiale bien sûr, mais aussi pour renouer avec mon travail de cartographie sensible de l’eau [+] dont je vous parlais lors de ma dernière chronique. Cette histoire d’eau en bourse me conforte à continuer dans ce labeur, et c’est déjà ça.

Il est donc temps de prendre congé, de reprendre mes carnets de dessins et mes crayons. Sur ce je vous laisse et vous souhaite tout de même une belle fin d’année…

Dessin de Philippe Pitet extrait de l'édition Archiane de la Cartographie Sensible de l'Eau - 2019

Dessin au feutre « Archiane 01 » – 2019

La suite la semaine prochaine pour une nouvelle « Chronique du lundi »…

PhP

Voir les autres chroniques du lundi

Tagué :,

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.

Qu’est-ce que ceci ?

Vous lisez actuellement 28.12.2020 – Chronique du lundi à Philippe Pitet.

Méta