12.12.2022 – Chronique du lundi

12 décembre 2022 § 2 Commentaires

Comme un total épuisement des ressources…

C’est ainsi sans aucune autre forme d’introduction et par ces mots que je souhaite une chaleureuse bienvenue à vous toutes les amies et tous les amis qui me rejoignez sur les lignes de cette présente Chronique du lundi. Nous sommes 8h30 en ce 12 décembre 2022 à l’heure où j’entame épuisé cette rédaction. Il fait froid pour des gens du Sud et les gerçures de l’hiver font leur œuvre.

Une façon très abrupte et sans l’emphase habituelle qui caractérise la composition de mes éditoriaux hebdomadaires retraçant la vie qui passe sous mes yeux autant que sous les vôtres.
Il y a ici deux raisons assez simples à cela. Tout d’abord le temps que j’ai à consacrer à cet exercice que je mène régulièrement tous les lundis du matin au soir depuis octobre 2020 est très réduit en ce moment. Et puis la fatigue due à une maladie un peu chronique qui me harcèle depuis des mois et qui finit parfois par me mettre à plat comme on dit trivialement de par chez nous.
À ce point de ma prose je me dois de rassurer tout le monde et dire que ce n’est pas bien grave, mais juste fatiguant et souvent pénible. Même mes neurones en prennent un coup et pour ce coup j’en suis un peu navré, mais dans l’obligation d’écourter cette chronique encore plus drastiquement que les dernières. Un peu comme les jours qui raccourcissent inexorablement.

En tout cas ce qui raccourcit c’est aussi à coup sûr la mémoire collective manipulée par l’information à flots continus. Une mémoire immédiate que l’on perçoit bien aujourd’hui à géométrie variable quand il s’agit d’approcher un fameux tournois de coupe du monde qui implique vingt-deux joueurs sur le terrain derrière un ballon rond. L’observatrice ou l’observateur avisé·e verra bien qu’au fur et à mesure qu’une équipe nationale progresse vers le graal final l’opinion publique de son pays oublie les milliers de morts sacrifiés à son plaisir et l’aberration écologique dramatique que ce sport de médiatisé pour des raisons de profits peut entraîner.
Je n’aime pas exprimer cela et je comprends bien que certaines et certains pourraient imaginer que je dis pique-pendre de cette pratique ludique pour sportives et sportifs en shorts dans un geste de condescendance de classe, voire d’une expression à la limite du racisme.
Rien de tout cela, il s’avère que j’ai juste toujours détesté le football depuis ma plus jeune enfance, dès que j’ai pris conscience du monde qui m’entoure. Je déteste surtout viscéralement ce type de compétition qui implique toujours des comportements stupides à la limite de l’immonde, bien que l’on essaye d’argumenter l’inverse pour justifier tout et n’importe quoi.
Mais sinon, je me fiche bien que la majorité de mes congénères soient en transe devant toute ce piètre spectacle pas si récent que cela et pas limité à ce sport au ballon rond. « Panem et circenses » écrivait déjà le poète romain Juvenal au 1er siècle de l’ère chrétienne. Aimer ce type de spectacle, malgré tous ces mort·e·s et toutes cette gabegie écologique n’engage que celle ou celui qui aime et cautionne. Ce sont eux qui se regardent leur visages dans les miroirs. Je ne suis pas prosélyte, les gens peuvent bien croire en toute les conneries qu’ils ou elles veulent, je n’y pourrait jamais rien.

Bon je vais arrêter là mes récriminations presque d’usage dans mes exercices éditoriaux du lundi quand je m’énerve.
Je vous le disais il y a quelques mots à peine plus haut dans cette chronique que j’étais fatigué. Il est clair que le weekend passé avec tout nos événements d’artistes inscrits dans une économie sociale tout autant que solidaire au cœur de ces quartiers en profonde mutation que sont Bonnefoy et Borderouge à Toulouse n’a pas facilité mon repos…
Entre le vernissage de l’exposition de notre travail photographique « Ne va jamais à Navatar [+]Bienvenue en Chamanie [+] » aux Herbes folles [+], un labeur que nous avons mené Thérèse [+] et moi pendant la pandémie, la journée de « workshops » et de rencontres suivie de la soirée à notre Atelier TA [+], sans compter tout ce qui se passait entre le BBB [+], Lieu-commun – Artist Run Space [+], l’Imagerie [+], l’Atelier Borderouge [+], le Collectif IPN [+], le Poinçonneur [+] et bien d’autres. Bref des moments de forte intensité se sont cumulés dans mes pattes.

Je vais donc vous laisser, car c’est là fin d’une matinée déjà industrieuse à travers laquelle je n’ai pu composer que quelques lignes de cette prose du jour, alors que je m’étais donné un léger temps de repos avant de me relancer dans la frénésie de la semaine à venir. Et malgré mon processus d’écriture de mes Chroniques du lundi étalé le long de la journée, du petit matin au soir avant minuit, je ne reviendrai pas dans celle d’aujourd’hui. Je vous abandonne non sans vous avoir dit un mot sur deux ou trois choses de l’art justement…

Tout d’abord je vous en ai déjà entretenu plusieurs fois, dans les derniers travaux chauds bouillants que je mène en ce moment il y a celui qui m’amène à accompagner la présentation du travail récent de céramiques de cette formidable artiste qu’est Jeanne Lacombe [+], je lui fabrique des socles d’expositions bien particuliers qui font échos à ses volumes céramiques. Elle les montre vendredi et samedi prochain dans son atelier pour un événement destinée aux collectionneurs·ses N’hésitez pas à prendre rendez-vous à travers son site web.
Et puis voilà deux semaines que je voulais vous en parler il y a en ce moment dans cette petite et géniale Galerie Kloug [+] « C’est une femme… » et « Odile » [+]. Comme d’habitude n’hésitez pas à vous y rendre sans modération. Le travail de défrichage mené par Élise Pic et Jacques Barbier à travers cette galerie et leurs éditions est vraiment remarquable.

Et puis si vous souhaitez voir notre exposition « Bienvenue en Chamanie – Ne va jamais à Navatar » aux Herbes folles, n’hésitez pas à me contacter ici même par ce canal numérique.

Voilà je conclus ainsi une de mes plus courtes Chroniques de lundi pour braver le froid, et vaquer à mes occupations de construction en soutien artistique dans mon atelier. Mais aussi pour faire quelques dessins. Je vous laisse d’ailleurs en compagnie d’une traditionnelle image de mon labeur autour de l’eau et de sa mémoire « Aiga – La cartographie sensible de l’eau ». Je vous donne rendez-vous dès lundi prochain et vous souhaite une belle semaine quasi hivernale. Adissiatz.

Photographie d'une page d'un carnet "Aiga - La cartographie sensible de l'eau" du plasticien Philippe Pitet - Carnet de Sète 2022
Aiga – La cartographie sensible de l’eau du carnet de Sète – 2022

La suite la semaine prochaine pour une nouvelle « Chronique du lundi »…

PhP

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§ 2 réponses à 12.12.2022 – Chronique du lundi

  • Jacques Barbier dit :

    MERCI cher Philippe pour tes aimables mots concernant KLOUG … les encouragements sont bienvenus en ces temps difficiles, et ramer à contre-courant est fatiguant… je suis comme toi confronté à un état physique incertain, je sais de quoi tu parles.. serrons-nous les coudes ! La perspective d’une collaboration concernant le travail de Thérèse et le tien m’excite, parlons-en quand vous voulez quand vous pouvez, autour de spaghettis klouguiens ou ailleurs… prends soin de toi, il y a encore du pain sur les planches.. Élise et moi vous embrassons tous les deux. JB

    • Cher Jacques, c’est moi qui te remercie pour tes mots. Oui cette prochaine collaboration est plus que réjouissante. Nous vous appelons rapidement pour nous voir effectivement autour d’un plat. Thérèse se joint à moi pour vous embrasser.
      Ph

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