02.01.2023 – Chronique du lundi

2 janvier 2023 § 1 commentaire

Tranquille comme le gris d’un ciel d’hiver raté…

Nous voilà déjà le 2 janvier 2023, 8h10 jour et heure où je commence la rédaction de ma chronique de ce lundi. Un premier lundi juste lendemain du jour de l’an. Une nouvelle semaine qui commence quasiment avec un nouveau mois et une nouvelle année. Je ne peux que vous exprimer tous mes vœux d’usages qui accompagnent ces premiers jours d’une nouvelle année en parallèle à mes souhaits de bienvenue dans ce présent exercice éditorial.

Autant vous prévenir qu’après un adorable mais bien trépidant weekend familial de la Saint Sylvestre sous les pins des Landes, j’ai comme une énorme envie de grande relâche aujourd’hui, voire d’irrépressible sommeil. Tout cela pour vous signifier sans trop de détours que je ne vous entretiendrai que de deux ou trois sujets qui me tiennent à cœur (ou non !) à cet instant d’une date votive qui marque le passage d’une année à une autre sur notre calendrier grégorien.

Cette date particulière m’oblige donc. Avant tout et pour tout vous dire, surtout dans mes brumeuses et fatiguées pensées, il m’est compliqué de vous souhaiter une bonne nouvelle année malgré mon profond et sincère désir qu’il n’y arrive que de chouettes moments, de douces aventures et de belles histoires, à titre individuel comme dans des cadres collectifs. Mais voilà j’ai l’impression que ces vœux que je présente désespérément chaque nouvel an depuis sept ans sont autant de coups d’épées dans l’immensité de l’eau de ce marigot croupi dans lequel le monde s’enfonce.
Je dis sept ans parce que dès 2015, inaugurant un travail qui interrogeait la mémoire des paysages à travers le médium photographique, je souhaitais publiquement « deux mille quinze douceurs » [+] au monde. Hélas à peine quelques jours plus tard les attentats contre Charlie Hebdo à Paris avec la terrible cavale meurtrière qui a suivi ébranlaient l’Hexagone et brouillaient durablement les cartes de la raison [+]. Ainsi et depuis, tous les débuts d’années j’ai cette difficulté à me dire que le monde passera dans le bonheur les douze mois suivants. En fait nous sommes plutôt certaines autant que certains que nous vivrons à coup sûr des temps agités qui oscilleront entre les soubresauts d’une Terre tentant de survivre sous les coups d’une humanité en roue libre et les turpitudes perpétuelles de notre espèce de Sapiens qui ne l’est que de nom.

Alors aujourd’hui pour ma première chronique du lundi de la nouvelle année, je vous souhaite tout de même le meilleur pour vous, pour nous et pour la planète. Je souhaite surtout à tout le monde d’avoir beaucoup d’ami·e·s et de ne pas toujours être d’accord avec elles ou eux afin d’alimenter la progression de nos savoirs, de nos capacités de réflexions et de l’intelligence critique, que ces produits de l’esprit soient collectifs autant qu’individuels.
Je préfère m’arrêter là, j’éviterai ainsi de me ridiculiser comme un certain président de la République Française qui, lors de son discours en creux et sans saveur pour présenter ses vœux à la nation, a estimé que personne n’avait pu prévoir la crise climatique…

Il faudrait d’ailleurs convaincre ce triste personnage dont on ne sait s’il faut en rire ou en pleurer de l’inviter à table pour argumenter sur ce qu’il a l’air d’ignorer, ainsi que nous le conseille ici en lien [+] le site « Bon Pote », qui documente bien ces aspects sociaux des dénis écologiques.
Dans ce « dîner écolo du siècle » on pourrait tout aussi bien parler de biodiversité. Et puisque notre jeune et fringant président paraît être aveugle quand il s’agit de tout autre problème que de celui qui consiste à enrichir les riches, il nous faudrait amener sur la table l’épineux problème bien français de la chasse et de l’alcool. Un problème qui pourrait paraître assurément cocasse s’il n’était pas si dramatique. Pourtant il y a peu, les sénatrices et sénateurs avaient commencé à vouloir lancer un débat, ainsi que nous le rappelle ce lien [+]. Un débat rapidement tué dans l’œuf, comme on s’en serait douté. Difficile de faire des révolutions du côté du palais du Luxembourg…

Je ne sais pas pourquoi… Enfin si ! … Tant il est évident que dans l’organisation politique française le sénat [+] est intimement lié aux territoires, mais parler de cette docte assemblée qui trône à Paris me fait penser aux boursouflures bourgeoises des édiles provinciaux locaux du côté de la Ville rose.
En parlant de tristes cocasseries nous aurons pu admirer il y a quelques jours comment le maire de cette cité, suivi par son affligeante troupe municipale, sait nous faire des numéros assurément comiques en public. Il faudrait peut-être lui aussi l’inviter à notre table pour lui souffler qu’en démocratie quand on ne supporte aucune opposition on appelle cela une autocratie. Les mensonges proférés lors de débats publics n’y feront rien… À lire sur ce lien [+] vers Médiacités.

En tout cas des représentants élus du peuple du plus haut de l’état aux édiles de nos communes, mon vœu le plus cher serait de leur greffer quelques neurones afin qu’ils aient un peu plus d’éclairage dans tous les lobes de leurs cervaux [+] malades de leurs compromissions, ça ferait du bien aux nôtres… Cerveaux pas compromissions cela va de soi (ou non !).

Je reviens sur les notions écologiques bien sommaires qui prévalent dans ce très court éditorial hebdomadaire du temps qui passe sous mes yeux de ce tout début d’année en forme de vœux (ou non !). Une prose assez approximative dont vous aurez compris la légèreté de rédaction à travers la mise en avant de ces liens bien commodes qui arrivent fort à propos pour combler le vide de mon propos embrumé de sommeil bienheureux. Un peu comme si ma paresse du moment dictait cette première Chronique du lundi de 2023.
Et dans l’écosystème terrestre au cœur duquel l’être humain·e vit, car il ne saurait vivre ailleurs, la notion de paysage [+] est primordiale à plusieurs titres. Je vous laisse cette très intelligente réflexion d’Yves Bergeret ici en lien [+]. Yves est un artiste que j’aime beaucoup et dont je vous avais déjà parlé il y a un temps au sujet de son blog. Une belle et intelligente réflexion qui nous parle de la préhension du paysage et du dialogue que notre société entretient avec lui. En tout cas voilà qui me parle, tant les travaux plastiques que nous menons avec Thérèse Pitte [+] depuis un moment tournent à la fin des fins autour de ces notions.

J’aurais mis une petite heure à rédiger ce piètre et poussif texte du jour, promis je me rattraperai dès la semaine prochaine. À présent, je vais vaquer à quelques occupations artistiques (ou non !) avec (ou non !) ma chère et tendre Thérèse et vous laisser pour aujourd’hui. Je vous rappelle que si vous êtes à Toulouse c’est la dernière semaine pour visiter notre exposition « Ne va jamais à Navatar – Bienvenue en Chamanie » [+] aux Herbes Folles [+] du côté du Faubourg Bonnefoy. N’hésitez pas à nous contacter pour que nous vous guidions dans cette visite.

Comme la série de mes Chroniques du lundi en 2022 s’est achevée avec des dessins de mon labeur en cours autour de l’eau dont je vous bassine depuis plus de six mois, il n’y a pas de raison que j’arrête en si bon chemin de halage. Je vous laisse donc avec un nouveau dessin qui s’inscrit dans mon projet au long cours « Aiga – La cartographie sensible de l’eau ». Un labeur qui va bien finir un jour par rejoindre l’océan des sommes de l’art anonyme (ou non !).
Je vous souhaite une très belle première semaine de janvier et donc de l’année. Je vous donne rendez-vous dans sept jours. D’ici là comme on dit : portez-vous bien… Adissiatz amigas e amics, vos desiri definitivament una bona e doça annada 2023 !

Dessin de Philippe Pitet - artiste plasticien, extrait du projet "Aiga - La cartographie sensible de l'eau". Carnet des Baronnies provençales et alentours - 2022
Dessin extrait du projet « Aiga – La cartographie sensible de l’eau ». Carnet des Baronnies provençales et alentours – 2022

La suite la semaine prochaine pour une nouvelle « Chronique du lundi »…

PhP

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